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Actualités - DISCOURS

Wye Plantation - Polémique sur les propos belliqueux de Arafat Sharon encourage les colons à s'emparer de nouvelles terres palestiniennes (photo)

Israël a menacé lundi de retarder de nouveau le retrait israélien en Cisjordanie et a encouragé les colons à s’emparer de nouvelles collines et à agrandir leurs implantations, au lendemain des propos belliqueux du président palestinien Yasser Arafat. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a souligné, dans un discours devant la Knesset, qu’il refuserait de mener le redéploiement si M. Arafat ne revenait pas publiquement sur son appel à «tenir prêts les fusils». «C’est une claire menace d’utiliser la force», a déclaré M. Netanyahu. «Je n’ai aucune intention de mettre en œuvre un redéploiement dans ces circonstances», a-t-il dit. «Il n’y aura aucun retrait tant que M. Arafat n’aura pas retiré ses déclarations, publiquement et sans équivoque», a ajouté le Premier ministre. M. Netanyahu a aussi exigé que M. Arafat renonce à son intention de proclamer en mai prochain un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale. Cependant, M. Netanyahu a fermement défendu sa décision de signer l’accord de Wye Plantation, qui stipule une évacuation par Israël de certaines parties de la Cisjordanie. Selon la radio israélienne, M. Netanyahu a téléphoné lundi à M. Arafat pour discuter avec lui ses récentes déclarations, mais a jugé que ses réponses n’étaient «pas satisfaisantes». La Knesset a malgré tout entamé comme prévu son débat pour ratifier l’accord de Wye Plantation et le vote est attendu mardi. Les commentateurs politiques israéliens s’attendent à une très large majorité en faveur de l’accord. Des commissions israélo-palestiniennes chargées de mettre au point les détails d’application de l’accord se sont également réunies comme prévu lundi. Dans son allocution prononcée dimanche à Ramallah, qui a mis le feu aux poudres, M. Arafat a déclaré : «Nos fusils sont prêts et nous sommes disposés à les lever contre quiconque essaie de nous empêcher de prier à Jérusalem». «Nous sommes sur la voie de la proclamation de notre État le 4 mai avec Jérusalem pour capitale, comme c’est notre droit», a-t-il ajouté. L’Autorité palestinienne a cherché à apaiser la polémique lundi en affirmant que les propos de M. Arafat avaient été «mal interprétés». Selon un communiqué publié par l’agence officielle Wafa, la position de M. Arafat reste fondée sur «le choix stratégique irrévocable de la paix et le respect de tous les accords conclus avec la partie israélienne, notamment celui de Wye Plantation». L’accord de Wye prévoit un retrait israélien de 13 % de la Cisjordanie en trois étapes, dont la première aurait dû intervenir ce lundi. M. Arafat avait accepté que cette étape soit reportée, le Parlement israélien n’ayant toujours pas entériné l’accord. Le gouvernement israélien a cependant décidé de se réunir avant chaque étape du redéploiement pour vérifier le respect de leurs engagements par les Palestiniens et donner son feu vert final à l’opération. Pendant ce temps, le ministre des Affaires étrangères Ariel Sharon a appelé les colons à partir à l’assaut des collines de Cisjordanie pour agrandir leurs implantations. «Lorsqu’on entend M. Arafat appeler à fourbir les armes et à créer un État palestinien en mai 1999, en violation des accords de Wye Plantation, cela incite Israël à prendre des mesures rapides pour renforcer la colonisation», a-t-il dit. Il a pressé les colons de «bouger et courir pour s’emparer du maximum de collines afin d’agrandir les implantations car tout ce que nous prendrons restera à nous». M. Arafat a, à son tour, accusé M. Sharon de violer l’accord de Wye Plantation par ses propos sur la colonisation. «C’est contraire à l’accord», a-t-il dit aux journalistes à Gaza.
Israël a menacé lundi de retarder de nouveau le retrait israélien en Cisjordanie et a encouragé les colons à s’emparer de nouvelles collines et à agrandir leurs implantations, au lendemain des propos belliqueux du président palestinien Yasser Arafat. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a souligné, dans un discours devant la Knesset, qu’il refuserait de mener le redéploiement si M. Arafat ne revenait pas publiquement sur son appel à «tenir prêts les fusils». «C’est une claire menace d’utiliser la force», a déclaré M. Netanyahu. «Je n’ai aucune intention de mettre en œuvre un redéploiement dans ces circonstances», a-t-il dit. «Il n’y aura aucun retrait tant que M. Arafat n’aura pas retiré ses déclarations, publiquement et sans équivoque», a ajouté le Premier ministre. M. Netanyahu a aussi exigé...