Actualités - CHRONOLOGIE
Espagne Celta Vigo : l'historique saison d'un club sans histoire
le 17 novembre 1998 à 00h00
Leader de la Liga pour la deuxième fois en 75 ans, vainqueur du Real à Madrid pour la première fois en 50 ans, seule équipe encore invaincue en Espagne, le Celta Vigo, club sans histoire ni palmarès, réalise un début de saison historique. Sur la pelouse du stade Santiago-Bernabeu lors de 10e journée, les Galiciens ont donné une leçon d’enthousiasme et de fraîcheur aux champions d’Europe en titre en s’imposant 2-1, avec un second but de toute beauté sur une contre-attaque parachevée par un coup de tête du Français Claude Makelele. Grâce à cet exploit, le Celta, fondé en 1923, occupe la tête de la Liga, un fait sans précédent depuis...la première journée de la saison 1970-71. «Notre secret, c’est que nous avons beaucoup de bons joueurs, rien de plus. Je cherche toujours la victoire et je joue pour gagner», explique l’entraîneur Victor Fernandez, 38 ans, embauché à l’intersaison pour pallier le départ de Javier Irureta chez les voisins du Deportivo La Corogne. «Au Celta, il n’y a pas d’égoïsme. Chacun joue pour tous et c’est ce qui fait de nous une équipe», ajoute le défenseur Michel Salgado, qui a gagné sa place en sélection d’Espagne grâce aux bons résultats de son club et malgré un tacle par derrière sur Juninho (Atletico Madrid) en février, qui avait écarté le Brésilien pendant quatre mois. De bons joueurs, pas des vedettes Avec des moyens assez modestes, les «Celtes» de Vigo, une ville portuaire proche du Portugal, ont réussi à se maintenir au sommet après une excellente saison l’année dernière qui leur avait permis d’empocher un billet pour la coupe de l’UEFA. Prouvant que l’argent ne fait pas le bonheur, l’équipe de Galice a recruté à l’intersaison des joueurs qui sont tout sauf des vedettes, comme Makelele (ex-Marseille) ou l’Argentin Fernando Caceres (ex-Valence). Pour le reste, la structure de l’équipe repose sur quelques éléments d’expérience, trentenaires pour la plupart: le Brésilien Mazinho, champion du monde avec la Seleçao en 1994, le Russe Alexandre Mostovoï, qui a fait les beaux jours de Strasbourg et du Benfica Lisbonne, l’inusable buteur bulgare Lubomir Penev ou l’ex-doublure de Bernard Lama au Paris-SG, le gardien français Richard Dutruel. Le style de l’équipe se résume en quelques mots: combativité, contre-attaques rapides avec participation des défenseurs et le duo Mazinho/Mostovoï dans le rôle de charnière au centre du terrain. Modeste mais sans complexe, le Celta a éliminé Aston Villa en coupe de l’UEFA avec une victoire 3-1 en Angleterre, en attendant de se frotter à une autre pointure anglaise, Liverpool, en huitièmes de finale. Grand d’Espagne et d’Europe l’espace d’un automne, les «célestes» se découvrent de nouvelles ambitions: «Nous devons garder les pieds sur terre, mais le Celta ne va renoncer à rien. Avec tranquillité, avec calme et avec humilité nous pouvons aller très loin», affirme Michel Salgado, résumant la philosophie du club.
Leader de la Liga pour la deuxième fois en 75 ans, vainqueur du Real à Madrid pour la première fois en 50 ans, seule équipe encore invaincue en Espagne, le Celta Vigo, club sans histoire ni palmarès, réalise un début de saison historique. Sur la pelouse du stade Santiago-Bernabeu lors de 10e journée, les Galiciens ont donné une leçon d’enthousiasme et de fraîcheur aux champions d’Europe en titre en s’imposant 2-1, avec un second but de toute beauté sur une contre-attaque parachevée par un coup de tête du Français Claude Makelele. Grâce à cet exploit, le Celta, fondé en 1923, occupe la tête de la Liga, un fait sans précédent depuis...la première journée de la saison 1970-71. «Notre secret, c’est que nous avons beaucoup de bons joueurs, rien de plus. Je cherche toujours la victoire et je joue pour gagner»,...