L’identification par des chercheurs américains d’un gène, sur la souris, qui influe sur l’inclination et le goût immodéré pour l’alcool, ouvre des voies très prometteuses dans le traitement de l’alcoolisme. L’absence de ce gène entraîne une répulsion, qui va jusqu’au rejet total de l’alcool, selon le journal scientifique Nature Neuroscience. Les chercheurs américains affirment qu’au cours de leurs travaux, la suppression du gène en question a permis de réduire de cinquante pour cent la consommation d’alcool chez les animaux de l’expérience (souris). Baptisé «récepteur de dopamine D2», ce gène fait partie des cinq gènes qui gèrent la production d’une substance chimique, la dopamine, qui véhicule dans le cerveau le message de plaisir à l’origine du phénomène de l’accoutumance. Le rôle de ces gènes a déjà été mis en évidence, aussi bien pour l’alcool que pour d’autres drogues, telle que la cocaïne. Au cours des expériences, les chercheurs américains ont pu constater que les animaux privés du gène D2, après une manipulation génétique appropriée, développaient une répulsion systématique pour l’alcool. Il est toutefois à signaler que, selon ces chercheurs, seule l’absence ou la présence du gène incriminé ne suffit pas à elle seule à expliquer une tendance génétique à l’alcoolisme. Un dépistage génétique complet est absolument nécessaire, chez l’homme, pour déterminer quelles autres mutations particulières pourraient, éventuellement, être impliquées dans l’alcoolisme.