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Actualités - REPORTAGE

Concert A l'Assembly Hall - AUB I Solisti Aquilani : douceur de la musique de chambre

La musique de chambre semble avoir le vent en poupe. Après la prestation de l’orchestre de l’Union européenne voici les «Solisti Aquilani», placés sous la direction de Vitterio Antonellini, en droite ligne de l’Italie. Au programme des œuvres de Mozart, Haydn, Rossini, Paganini et Bottesini. Dès les premières mesures, les accents familiers de la «petite musique de nuit» de Mozart remplissent la grande salle de l’Assembly Hall. Allegro, romance, menuet et rondo pour dire toute la légèreté, la bonne humeur, la joie de vivre et quelques peines vite chassées comme de furtifs nuages qui n’encombrent jamais un ciel immuablement radieux d’un Mozart divinement inspiré. Prenant le relais, une œuvre de Haydn où les cordes et le piano soutiennent un dialogue animé et harmonieux. Quatre mouvements (vivace, un poco adagio, rondo hongrois et allegro assai) contant avec finesse la verve rythmique inépuisable et la facilité mélodique de celui qu’on a surnommé le «père de la symphonie». On retient surtout ce «rondo hongrois» plein de vivacité et d’une incroyable liberté d’inspiration mêlant en toute simplicité fantaisie et émotion. Après l’entracte, place à Rossini avec la sonate en C majeur n3 pour cordes, esprit, fraîcheur et naturel pour cette œuvre conciliant en toute spontanéité la souplesse d’une mélodie, l’opulence de l’harmonie, l’efficacité des modulations et la clarté de l’instrumentation. Plus dramatiques et intenses sont les variations de Paganini tirées de «Moise» avec en soliste Ettore Pellegrino. Coléreux coups d’archets évoquant des sentiments forts et violents. Monde sonore envoûtant de celui qui donna au violon ses plus prestigieuses lettres de noblesse. Glissandi, chromatismes et grandes tirades lyriques, ces «variations» demeurent comme de purs moments de bonheur où le violon raconte toute la tristesse et les rêves du monde... Sans être dans le même registre mais dotées d’un thème fougueux «les passions d’amour» de G. Bottesini (dans une transcription pour violon, contrebasse et cordes de Della Chiesa d’Ifasco) avec en solistes Élisabeth Bruni et Massimo Giorgi ont déchaîné en grandes vagues sonores les accents les plus véhéments des intermittences du cœur. Pour une musique de chambre le ton était certes à la douceur et à la retenue mais avec les «Solisti Aquilani» il y avait quelque chose en plus... Ce quelque chose qui va droit au cœur mêlant en toute finesse complainte, soupirs, confidence bref tous les remous perceptibles d’une émotion humaine... La musique peut emprunter tous les langages. «I solisti Aquilani» nous en ont donné ce soir-là, sous le tonnerre d’appaudissements d’une salle comble, une brillante illustration.
La musique de chambre semble avoir le vent en poupe. Après la prestation de l’orchestre de l’Union européenne voici les «Solisti Aquilani», placés sous la direction de Vitterio Antonellini, en droite ligne de l’Italie. Au programme des œuvres de Mozart, Haydn, Rossini, Paganini et Bottesini. Dès les premières mesures, les accents familiers de la «petite musique de nuit» de Mozart remplissent la grande salle de l’Assembly Hall. Allegro, romance, menuet et rondo pour dire toute la légèreté, la bonne humeur, la joie de vivre et quelques peines vite chassées comme de furtifs nuages qui n’encombrent jamais un ciel immuablement radieux d’un Mozart divinement inspiré. Prenant le relais, une œuvre de Haydn où les cordes et le piano soutiennent un dialogue animé et harmonieux. Quatre mouvements (vivace, un poco...