Inaugurant hier une conférence économique au siège de l'ESCWA Jaber : le Liban souhaite adhérer à l'OMC (photo)

Le ministre de l’Economie et du Commerce, M. Yassine Jaber, a affirmé que le Liban croit en la mondialisation et en l’ouverture économique et qu’il est désireux d’adhérer à l’Organisation mondiale du commerce. Représentant le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, M. Jaber a inauguré hier, au siège de l’ESCWA, la réunion préparatoire à la 2e session de la conférence de l’Organisation mondiale du commerce, organisée par la Commission sociale et économique de l’ouest-asiatique (ESCWA), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED). Etaient notamment présents à la séance d’ouverture le secrétaire général exécutif de l’ESCWA, M. Hazem Béblaoui; le secrétaire général de la CNUCED; le directeur général adjoint du Bureau régional du PNUD, ainsi qu’un certain nombre d’experts et d’ambassadeurs arabes et étrangers. Prenant en premier la parole, M. Jaber a souligné notamment que le Liban croit en la mondialisation et en l’ouverture économique, qu’il est désireux d’adhérer à l’Organisation mondiale du commerce et qu’il envisage de présenter une demande afin d’y obtenir, dans un premier temps, un siège d’observateur. L’une des raisons du retard, mis par le Liban, à adhérer à cette organisation, a poursuivi M. Jaber, c’est son souci de s’assurer une bonne préparation après les années de guerre. D’ailleurs, a-t-il ajouté, cette préparation est en bonne voie dans tous les domaines, favorisée en cela par la nature même du régime économique caractérisé, depuis longtemps, par son ouverture dans les domaines du commerce et des services notamment. Actuellement, a encore dit M. Jaber, l’on s’attelle à réviser le système douanier dans le but de le moderniser et des progrès importants ont été réalisés dans ce domaine par l’introduction du système «Star», grâce à l’assistance de la CNUCED. Après avoir remarqué que la tarification douanière du Liban est considérée comme l’une des plus réduites des pays arabes, M. Jaber a indiqué que l’on œuvre en vue de la modernisation des législations, y compris celle sur la propriété intellectuelle, afin qu’elles soient conformes à l’accord «Trips». Abordant ensuite la question du commerce interarabe, M. Jaber a remarqué que l’accord commercial libano-syrien, récemment signé, qui stipule la libéralisation du commerce et la création d’une zone franche commerciale entre le Liban et la Syrie, aura des retombées positives sur les deux pays. Il a ajouté que le Liban s’attelle actuellement à la conclusion d’une série d’accords bilatéraux avec les pays voisins, telle l’Egypte, en vue d’accélérer la libéralisation du commerce avec eux, remarquant qu’il poursuit, par ailleurs, ses négociations en vue d’un partenariat avec l’Europe. Succédant à M. Jaber, le secrétaire exécutif de l’ESCWA, M. Hazem Béblaoui, a indiqué que l’Organisation mondiale du commerce ne manquera pas de provoquer une nouvelle donne qui influera sur tous les pays du monde. A cet égard, a-t-il ajouté, il appartient aux pays arabes de déterminer leurs priorités, tels, par exemple, le commerce, l’investissement et l’environnement. De son côté, le secrétaire général de la CNUCED a indiqué que la région du Moyen-Orient constitue la porte de trois continents par où transitent les différents courants de civilisation, de culture et de commerce. Quant au directeur adjoint du bureau régional du PNUD, il a estimé que les pays arabes sont en mesure de constituer un bloc économiquement puissant en vue de développer le commerce interarabe et de faire face aux nouveaux défis qu’impose la mondialisation de l’économie.