Actualités - CHRONOLOGIE
Hou ! les astéroïdes (photo)
le 24 avril 1998 à 00h00
LA fin du monde approche, les astéroïdes menacent la terre. Entre réalité et science-fiction à grand spectacle de Hollywood, l’Amérique joue à se faire peur avec ces objets célestes déjà accusés de la disparition des dinosaures. L’information s’est étalée à la «une» des journaux: le 26 octobre 2028, l’astéroïde 1997-XF-11 croisera la route de la terre à 18h30 GMT à une distance comprise entre 400.000 et moins de 48.000 kilomètres. «Les risques d’une véritable collision sont faibles, mais ils ne peuvent pas être totalement écartés», soulignait Brian Marsden, du Harvard-Smithonian Center for Astrophysics de Cambridge (Massachusetts). Cette menace a suffi pour raviver le souvenir du cataclysme qui s’est produit il y a 65 millions d’années: la chute d’un objet céleste de seulement 10 à 14 kilomètres de diamètre aurait causé la disparition des dinosaures et de quelque 75% des autres espèces vivant à cette époque-là sur la terre. Une comète, viennent de révéler des chercheurs, avait déjà percuté la Terre il y a 214 millions d’années, créant une série de cinq cratères en Europe et en Amérique du Nord. Tout récemment encore, en 1908, des milliers de rennes avaient été tués et des milliers d’hectares de forêt détruits par l’explosion d’un météorite d’à peine une centaine de mètres de diamètre au-dessus de la Sibérie. L’arrivée de 1997-XF-11 près de la terre dans trente ans, pour beaucoup, n’était donc pas surprenante: le 26 octobre 2028, «le soleil sera en Scorpion, qui est le signe de la vie ou de mort, et la lune dans le signe du Verseau, le signe de la science», soulignait l’astrologue du journal «Chicago Tribune», Linda Black. Mais le lendemain de cette annonce-catastrophe, les scientifiques révisaient leurs chiffres: l’astéroïde devrait passer beaucoup plus loin de notre planète, à environ 960.000 kilomètres, «avec un risque d’entrer en collision avec notre planète équivalent à zéro», selon les spécialistes du Jet Propulsion Laboratory Donald Yeomans et Paul Chodas. Il reste que ces corps célestes représentent une menace très sérieuse, au point que le département de la Défense avait élaboré un projet destiné à mettre au point un engin intercepteur de météorites. Le président Bill Clinton y a opposé son veto, une décision maintenant critiquée par le président de la sous-commission de l’Espace de la Chambre des représentants, le républicain Dana Rohrabacher. Les astronomes estiment à plus de 5.000 le nombre d’astéroïdes connus, dont 108 seraient «potentiellement dangereux», avec un diamètre dépassant un kilomètre et une orbite qui devrait croiser au plus près celle de la terre dans les prochains siècles. L’agence spatiale américaine (NASA) et l’armée de l’air américain suivent régulièrement l’évolution de tous les objets spatiaux, naturels, ou artificiels, évoluant dans la banlieue de la terre. Mais ils seraient démunis pour éviter une collision. Heureusement, Hollywood vient à leur secours avec la sortie dans les prochains mois de deux films-catastrophe sur le sujet. Dans «Armageddon», une équipe d’astronautes est chargée d’atterrir sur un astéroïde de la taille du Texas pour y déposer une charge nucléaire et le faire exploser avant qu’il n’atteigne la terre. «Deep Impact», pour sa part, raconte l’histoire des humains, qui viennent d’apprendre qu’un astéroïde allait s’écraser sur terre dans trois ans. A deux ans du passage dans un nouveau millénaire, les Américains se tournent donc à nouveau vers le ciel, d’où viendra le salut, selon les uns, ou la fin du monde, selon les autres. Déjà l’an dernier, 39 membres de la secte de la «Porte du Paradis» s’étaient suicidés en Californie à l’approche de la comète Hale-Bopp: dans son sillage, disaient-ils, se trouvait le vaisseau spatial devant les embarquer vers une nouvelle existence. (AFP)
LA fin du monde approche, les astéroïdes menacent la terre. Entre réalité et science-fiction à grand spectacle de Hollywood, l’Amérique joue à se faire peur avec ces objets célestes déjà accusés de la disparition des dinosaures. L’information s’est étalée à la «une» des journaux: le 26 octobre 2028, l’astéroïde 1997-XF-11 croisera la route de la terre à 18h30 GMT à une distance comprise entre 400.000 et moins de 48.000 kilomètres. «Les risques d’une véritable collision sont faibles, mais ils ne peuvent pas être totalement écartés», soulignait Brian Marsden, du Harvard-Smithonian Center for Astrophysics de Cambridge (Massachusetts). Cette menace a suffi pour raviver le souvenir du cataclysme qui s’est produit il y a 65 millions d’années: la chute d’un objet céleste de seulement 10 à 14...