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Actualités - CHRONOLOGIE

Décès de l'ex-président grec constantin Caramanlis (photo)

L’ancien président Constantin Caramanlis, qui avait rétabli la démocratie en Grèce après la chute du régime des colonels de 1967-1974, est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi. Il était âgé de 91 ans. Caramanlis avait été hospitalisé le 7 avril en raison d’une infection pulmonaire, mais son état s’était détérioré et il avait souffert de complications rénales et cardiaques. «Le président est décédé à la suite d’une crise cardiaque», a déclaré son proche ami M. Petros Molyviatis aux journalistes à la clinique Ygeia d’Athènes où M. Caramanlis avait été admis. Considéré comme l’un des plus grands hommes d’Etat grecs du siècle, M. Caramanlis avait mis fin en 1974 à l’exil de onze ans qu’il s’était imposé en France, afin de superviser un difficile passage de la dictature militaire à la démocratie. Il s’était donné pour mission d’«européaniser les Grecs» mais s’était souvent demandé — à haute voix — s’il avait abouti à de véritables résultats en quarante ans de carrière politique, dans un pays frondeur. Un deuil national de trois jours a été décrété en hommage à l’ex-chef de l’Etat, qui doit être inhumé, vendredi, dans la fondation portant son nom à Athènes. Le ministre de l’Intérieur, Alexandre Papadopoulos, a annoncé cette mesure dans la matinée, après que le corps du défunt eut été transféré de l’hôpital Ygeia, où il est décédé, à sa résidence de Politia, une banlieue chic d’Athènes, contrairement aux premières dispositions prises par son entourage qui prévoyaient que la dépouille resterait à l’hôpital jusqu’à l’inhumation. Des proches et des voisins, des roses à la main, ont accueilli par des applaudissements l’arrivée du corbillard à la résidence du défunt, dont l’accès était contrôlé par la police à la demande de la famille. Confirmant également que les services publics resteraient fermés le jour de l’enterrement, le ministre de l’Intérieur a précisé que l’Etat «respectera les dernières volontés» du défunt, dont il avait fait part à ses collaborateurs, demandant à être inhumé sans pompes officielles. Le secrétaire particulier de l’ex-chef de l’Etat, Pétros Molyviatis, a précisé dans un communiqué qu’il serait inhumé dans la fondation abritant ses archives et située dans la banlieue de Philothéi, au nord d’Athènes, après une messe célébrée dans l’intimité dans une chapelle proche. L’entourage du défunt a précisé que les Grecs souhaitant lui rendre un dernier hommage pourront suivre la cérémonie à l’extérieur de l’église, et que seule la chaîne publique de télévision sera autorisée à filmer et à retransmettre les funérailles. Dans de premières réactions, la classe politique grecque a salué le défunt, soulignant notamment sa contribution au retour de la démocratie après la chute de la dictature en 1974. «Constantin Caramanlis a posé un sceau indélébile sur la Grèce du dernier demi-siècle», en «jouant un rôle de premier plan dans la transition pacifique de la dictature à la démocratie» et en «donnant à la Grèce la place qui lui revient dans la famille européenne et en normalisant les relations avec les pays voisins des Balkans», a déclaré le premier ministre socialiste Costas Simitis. L’ensemble des journaux consacraient aussi leur une à la disparition du grand dirigeant conservateur, sous le titre quasi-unanime de: «Il est rentré dans l’histoire». (Reuters-AFP)
L’ancien président Constantin Caramanlis, qui avait rétabli la démocratie en Grèce après la chute du régime des colonels de 1967-1974, est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi. Il était âgé de 91 ans. Caramanlis avait été hospitalisé le 7 avril en raison d’une infection pulmonaire, mais son état s’était détérioré et il avait souffert de complications rénales et cardiaques. «Le président est décédé à la suite d’une crise cardiaque», a déclaré son proche ami M. Petros Molyviatis aux journalistes à la clinique Ygeia d’Athènes où M. Caramanlis avait été admis. Considéré comme l’un des plus grands hommes d’Etat grecs du siècle, M. Caramanlis avait mis fin en 1974 à l’exil de onze ans qu’il s’était imposé en France, afin de superviser un difficile passage de la dictature...