Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES
Symposium international à l'USJ La traduction : tous les liens du langage... (photo)
le 24 avril 1998 à 00h00
Sur initiative de l’Ecole de traducteurs et d’interprètes de Beyrouth (ETIB) de l’Université Saint-Joseph coup d’envoi hier d’un symposium international de traduction au campus des Sciences Médicales, Rue de Damas, en présence des ministres de la Culture et de l’Agriculture, MM. Fawzi Hobeiche, Chawki Fakhoury ainsi que des recteurs, honoraire et en exercice, les RR.PP. Jean Ducruet et Sélim Abou. Une vingtaine d’intervenants venus des quatre coins du monde planchent jusqu’à samedi sur les différentes approches en matière de traduction. M. Henri Awaiss, directeur de l’ETIB, a rappelé que l’article 5 de la charte de l’USJ précise que l’université cherche à promouvoir le bilinguisme arabe-français. Il a souligné l’importance de l’apprentissage des langues dès le plus jeune âge, condition nécessaire de tout exercice de traduction. Il a chanté enfin «l’histoire d’amour» qui lie généralement traducteur et verbe... — Le R.P. René Chamussy, doyen de la faculté des Lettres et sociologue a qualifié le traducteur d’«homme du don» et l’interprète d’«homme du pont». A son avis le traducteur opère dans le domaine de la transmission et l’interprète dans le domaine de la communication. — Prenant à son tour la parole, le ministre de la Culture a relevé que la traduction relève du génie humain, qu’elle est un moyen d’unité dans la diversité, un point de rencontre entre les peuples qui les enrichit mutuellement. Il a par ailleurs souligné que la traduction dans les domaines scientifiques et technologiques a permis la mise en commun des progrès et des inventions ainsi que la diffusion et le partage du savoir. La traduction est à son avis une plus qu’une profession, une vraie vocation de dialogue «d’échange, de communication qui trouve naturellement un foyer d’accueil privilégié au Liban». Après ces mots d’introduction, le symposium a entamé ses travaux. M. Jean-René Ladmiral, professeur à Paris, s’est interrogé sur le problème, apparemment ardu, «du statut théorique du discours traductologique». M. Jean Delisle de l’Université d’Ottawa a examiné les rapports plutôt problématiques que la théorie entretient depuis longtemps avec la pratique et plus particulièrement avec l’enseignement de la traduction. Pour M. Jean Louis Truffaut, de l’Université de Genève, le traducteur est un lecteur, mais un lecteur interprète armé d’un bagage linguistique et d’un bagage cognitif. Le traducteur est aussi un acteur social, parfois un décideur. Le traducteur est enfin l’héritier critique d’ une longue tradition. Mme Colette Laplace, de Paris, a parlé de «la traduction à vue dans la formation de l’ interprète de conférence: principe théorique et approche didactique» . Elle s’est attachée à démonter les principes théoriques de la traduction à vue d’une part et à proposer des techniques professionnelles d’autre part. Mme Elisabeth Lavault, de l’université Stendahl ( Grenoble 3), a parlé d’«éléments pour une didactique raisonnée de la traduction». La communication de M. Christian Balliu, de Bruxelles, a porté sur «la notion de fidélité en traduction». Il a souligné qu’il n’y a pas de traduction valide si elle n’est pas professionnellement argumentée. «La documentation glanée sur le texte et son auteur doit impérativement se doubler d’ une recherche sur le destinataire réel du texte et sur sa propre lecture du document proposé» a-t-il remarqué. M. Gaith Hakim, de l’O.M.S., a évoqué pour sa part la difficulté de traduire les idiomes (ou idiotismes) inhérents à une culture déterminée. M. Bassil Hatem de la Heriot-Watt University, Edimbourg, a présenté une communication sous le titre : «le principe de l’économie dans la traduction de la fiction et de la réalité de l’anglais vers l’arabe». Selon lui, le principe de l’économie consiste à tirer le plus grand profit de la plus petite quantité lue ou traduite. «La forme au service du sens», thème de l’intervention de Mlle Gina Abou Fadel de l’ ETIB. Elle y propose un outil d’analyse de la forme du texte. «Cet outil, qui peut venir en aide à l’apprenti -traducteur, se veut objectif, précis et viable. Il a été baptisé «réécriture».
Sur initiative de l’Ecole de traducteurs et d’interprètes de Beyrouth (ETIB) de l’Université Saint-Joseph coup d’envoi hier d’un symposium international de traduction au campus des Sciences Médicales, Rue de Damas, en présence des ministres de la Culture et de l’Agriculture, MM. Fawzi Hobeiche, Chawki Fakhoury ainsi que des recteurs, honoraire et en exercice, les RR.PP. Jean Ducruet et Sélim Abou. Une vingtaine d’intervenants venus des quatre coins du monde planchent jusqu’à samedi sur les différentes approches en matière de traduction. M. Henri Awaiss, directeur de l’ETIB, a rappelé que l’article 5 de la charte de l’USJ précise que l’université cherche à promouvoir le bilinguisme arabe-français. Il a souligné l’importance de l’apprentissage des langues dès le plus jeune âge,...