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Actualités - CHRONOLOGIE

Malaisie - Le procès de l'ancien vice-Premier ministre a été ajourné Anwar Ibrahim conteste la légalité de son limogeage (photo)

L’ancien vice-Premier ministre malais Anwar Ibrahim a riposté vendredi au Premier ministre Mahathir Mohamad en faisant valoir que son limogeage, le 2 septembre, était illégal et contraire à la Constitution. «J’ai décidé de contester la décision du Premier ministre Mohamad Mahathir de me limoger de mes fonctions de vice-Premier ministre et de ministre des Finances», a déclaré Anwar Ibrahim dans une déclaration lue par son épouse Wan Azizah Wan Ismail au moment où se clôturait la première partie de son procès. Les avocats de l’ancien vice-Premier ministre ont introduit officiellement en justice vendredi le recours de leur client contre la légalité de son limogeage. Le procès d’Anwar Ibrahim pour sodomie et corruption a été ajourné pour permettre la tenue du sommet économique Asie-Pacifique les 17 et 18 novembre. Il reprendra le 23 novembre. Comme point final à une série d’attaques contre le Premier ministre Mahathir, qu’il a notamment traité dans une interview de «mégalomane ivre de pouvoir», Anwar Ibrahim l’a accusé vendredi de se comporter en «monarque constitutionnel» en n’ayant pas consulté le roi de Malaisie Tuanku Ja’affar avant de le limoger. Anwar Ibrahim a été déchu de toutes ses fonctions le 2 septembre, au lendemain de l’imposition par Mahathir d’un strict contrôle des changes qu’il désapprouvait. Mahathir Mohamad a affirmé depuis que sa décision n’avait aucune motivation «politique ou économique», mais qu’elle reposait sur des considérations de pure «morale». S’il est reconnu coupable de sodomie, un crime en Malaisie, Anwar Ibrahim est passible d’au moins 20 ans de prison. Pendant les deux premières semaines de son procès, il a lancé une série d’attaques soit du fond de sa prison, soit de la salle du tribunal par l’intermédiaire des membres de famille. Un symbole Il a également fait paraître le lendemain de l’ouverture de son procès une déclaration de six pages sur un site Internet où il affirmait que Mahathir préparait l’instauration d’un «état d’urgence» après la tenue du sommet de l’APEC, ouvert jeudi à Kuala Lumpur et qui doit culminer les 17 et 18 novembre avec la présence de 21 chefs d’État ou de gouvernement, dont le président Bill Clinton. Anwar Ibrahim est devenu depuis son arrestation le symbole en Malaisie d’une opposition qui ne s’était pas exprimée auparavant. Des dizaines de milliers de ses partisans ont manifesté dans les rues de la capitale malaise depuis son arrestation en demandant le départ de Mahathir qualifié de «meurtrier de la nation». Le Premier ministre a annulé une conférence de presse avec les journalistes étrangers vendredi matin, faisant valoir que son programme était «trop chargé». Il a fait savoir qu’il s’attendait à ce que les partisans de son ancien dauphin manifestent dans les rues pendant l’APEC. Ils veulent «en tirer parti au maximum», a-t-il commenté.
L’ancien vice-Premier ministre malais Anwar Ibrahim a riposté vendredi au Premier ministre Mahathir Mohamad en faisant valoir que son limogeage, le 2 septembre, était illégal et contraire à la Constitution. «J’ai décidé de contester la décision du Premier ministre Mohamad Mahathir de me limoger de mes fonctions de vice-Premier ministre et de ministre des Finances», a déclaré...