Le roi Hussein de Jordanie, qui lutte contre un cancer, fête samedi ses 63 ans aux États-Unis, où il est hospitalisé, alors que la Jordanie s’apprête à marquer avec faste cet anniversaire. Atteint d’un cancer des ganglions lymphatiques, le souverain jordanien a entamé il y a quatre mois à la clinique Mayo à Rochester (Minnesota) un traitement chimiothérapique qu’il doit achever fin novembre. Le gouvernement jordanien a annoncé exceptionnellement deux jours fériés afin de permettre à tout le royaume de célébrer l’anniversaire du souverain, qui revêt cette année un caractère particulier en raison de sa longue absence. Show aérien, défilé militaire dans le stade d’Amman, danses et poèmes d’écoliers, en présence du prince héritier Hassan ibn Talal, sont prévus samedi à Amman. Les 11 autres gouvernorats du territoire préparent des festivités similaires. 46 ans de règne Des photos du roi et des calicots lui souhaitant une «bonne santé» et un «retour prochain» ont été disposés dans tout le pays. Généralement adulé par un peuple dont la majorité n’a connu d’autre monarque que lui, le roi Hussein qui a célébré le 11 août ses 46 ans de règne est un élément majeur de stabilité dans le royaume. Sa maladie a profondément choqué les Jordaniens, qui ont été secoués de voir à la télévision leur roi amaigri, sans cheveux, et marqué par la maladie. «Le roi a opté pour la transparence dès l’apparition de son cancer et a tenu à informer son peuple de tous les détails sur sa santé», a souligné un haut responsable jordanien. «Il a refusé de se couvrir la tête d’un keffieh lors de la cérémonie de signature de l’accord palestino-israélien de Wye Plantation à la Maison-Blanche, le mois dernier, afin de ne pas camoufler son apparence», a relevé cette source proche du souverain. Malgré la fatigue due au traitement chimiothérapique et les recommandations des médecins qui lui conseillent de rester dans un environnement le plus aseptisé possible, le souverain jordanien n’a pas hésité en octobre à se rendre au chevet des tractations de Wye Plantation où il avait été appelé en renfort pour aider à la conclusion d’un accord. Champion de la longévité au pouvoir dans la région, le roi Hussein est un des grands artisans de la paix au Proche-Orient et un fervent militant de la création d’un État palestinien. Père de 11 enfants Souverain d’un pays semi-désertique dont la population est en grande partie palestinienne, Hussein avait rompu les liens avec la Cisjordanie – partie intégrante de la Jordanie depuis 1950 – le 31 juillet 1988 pour «permettre la création d’un État palestinien». Il encourage l’établissement de bonnes relations entre son pays et Israël, liés par un traité de paix depuis octobre 1994. Proclamé roi le 11 août 1952 avant même d’avoir 17 ans, le jeune Hussein est marqué par la mort de son grand-père, le roi Abdallah, fondateur du royaume, assassiné sous ses yeux en 1951 à la mosquée al-Aqsa de Jérusalem, pour avoir prôné un dialogue avec Israël. Sa vie est digne d’un roman policier. Il échappe à une multitude de complots et d’attentats en raison de l’hostilité des régimes arabes. La «Guerre des six jours» (juin 1967) lui fait perdre le secteur oriental de Jérusalem et la Cisjordanie. En septembre 1970, il remettra au pas les Fédayine palestiniens lors d’une confrontation sanglante (10 000 morts). Descendant du prophète Mohamed (Mahomet), le roi Hussein est marié en quatrièmes noces depuis 1978 avec l’Américaine d’origine syrienne Lisa Halabi, devenue la reine Nour. Il est père de onze enfants.
Le roi Hussein de Jordanie, qui lutte contre un cancer, fête samedi ses 63 ans aux États-Unis, où il est hospitalisé, alors que la Jordanie s’apprête à marquer avec faste cet anniversaire. Atteint d’un cancer des ganglions lymphatiques, le souverain jordanien a entamé il y a quatre mois à la clinique Mayo à Rochester (Minnesota) un traitement chimiothérapique qu’il doit achever fin novembre. Le gouvernement jordanien a annoncé exceptionnellement deux jours fériés afin de permettre à tout le royaume de célébrer l’anniversaire du souverain, qui revêt cette année un caractère particulier en raison de sa longue absence. Show aérien, défilé militaire dans le stade d’Amman, danses et poèmes d’écoliers, en présence du prince héritier Hassan ibn Talal, sont prévus samedi à Amman. Les 11 autres...