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Actualités - CHRONOLOGIE

Processus de paix - Washington dénonce le projet de colonie à Abou Ghneim Dennis Ross vient vérifier l'application de l'accord de Wye Plantation (Photo)

L’émissaire américain pour le Proche-Orient Dennis Ross est arrivé vendredi en Israël pour superviser l’application de l’accord de Wye Plantation, au moment où l’État hébreu rejette de sévères critiques américaines. Après le dîner avec le Premier ministre israélien, M. Ross devait rencontrer tard dans la soirée le président palestinien Yasser Arafat dans la ville autonome de Naplouse en Cisjordanie. L’émissaire américain a finalement reporté cette rencontre pour des «raisons logistiques», ont annoncé des officiels palestiniens. Quelques heures avant l’arrivée de M. Ross, Israël a repoussé les critiques adressées par le département d’État américain et l’Autorité palestinienne contre la relance de la colonisation israélienne à Jérusalem-Est et les conditions posées par M. Netanyahu à un retrait militaire de 13 % en Cisjordanie. Selon le calendrier mis au point à Wye Plantation, Israël devrait procéder lundi à un premier retrait militaire de 2 %, mais selon la radio israélienne celui-ci sera repoussé au minimum jusqu’à la fin de la semaine prochaine. Les États-Unis ont dénoncé le feu vert donné jeudi par M. Netanyahu à des appels d’offres aux entrepreneurs pour la construction d’une première tranche de 1 025 logements dans la colonie de Har Homa, sur la colline de Jabal Abou Ghneim à Jérusalem-Est. Le porte-parole du département d’État James Rubin a souligné qu’il s’agissait «d’une mauvaise décision qui sape le climat de confiance» entre Israéliens et Palestiniens et qui «nuit au processus de paix». Le quotidien Maariv a indiqué que le secrétaire d’État Madeleine Albright avait protesté jeudi auprès de M. Netanyahu. Mme Albright a souligné au cours de cet entretien que le moment était particulièrement mal choisi de relancer la colonisation à Abou Ghneim alors que les États-Unis tentent d’obtenir le soutien des pays arabes dans la crise irakienne, a précisé le journal. Un malentendu La mise en chantier des travaux d’infrastructure à Abou Ghneim en mars 1997 avait provoqué un gel du processus de paix que l’accord de Wye Plantation conclu le 23 octobre dernier est censé avoir débloqué. M. David Bar-Illan, porte-parole de M. Netanyahu, a repoussé les objections. Selon lui, le dossier Har Homa relève «de la souveraineté d’Israël dans la mesure où Jérusalem est la capitale réunifiée d’Israël», a-t-il souligné. Israël a occupé et annexé Jérusalem-Est en 1967 et construit une dizaine de nouveaux quartiers où se sont installés quelque 170 000 Israéliens. Les États-Unis ainsi que la communauté internationale n’ont jamais reconnu cette annexion. M. Bar-Illan s’est également élevé contre les critiques américaines concernant les conditions que le gouvernement israélien entend imposer aux Palestiniens avant de procéder à un retrait en Cisjordanie. «Il s’agit d’un malentendu, car le gouvernement n’a pas présenté de nouvelles conditions, mais s’est contenté de rappeler l’existence de dispositions prévues dans l’accord de Wye ou dans des lettres d’accompagnement de Mme Albright et de l’ambassadeur américain en Israël, M. Edward Walker», a assuré M. Bar-Illan. Le gouvernement de M. Netanyahu a entériné mercredi l’accord de Wye Plantation, tout en exigeant que les quelque 600 membres du Conseil national palestinien, le parlement de l’OLP, confirme par vote l’annulation des articles de la Charte palestinienne appelant à la destruction de l’État d’Israël. M. Netanyahu s’est également réservé le droit de conditionner l’application de chaque étape du retrait à un feu vert de son gouvernement qui vérifiera au préalable si les «Palestiniens respectent tous leurs engagements». Enfin, le Premier ministre a annoncé à l’avance que le retrait ultérieur prévu après celui de 13 % ne dépasserait pas 1 % de la Cisjordanie. M. Rubin a rejeté ces exigences en soulignant qu’elles ne figuraient pas dans les accords de Wye Plantation.
L’émissaire américain pour le Proche-Orient Dennis Ross est arrivé vendredi en Israël pour superviser l’application de l’accord de Wye Plantation, au moment où l’État hébreu rejette de sévères critiques américaines. Après le dîner avec le Premier ministre israélien, M. Ross devait rencontrer tard dans la soirée le président palestinien Yasser Arafat dans la ville autonome de Naplouse en Cisjordanie. L’émissaire américain a finalement reporté cette rencontre pour des «raisons logistiques», ont annoncé des officiels palestiniens. Quelques heures avant l’arrivée de M. Ross, Israël a repoussé les critiques adressées par le département d’État américain et l’Autorité palestinienne contre la relance de la colonisation israélienne à Jérusalem-Est et les conditions posées par M. Netanyahu à un...