Actualités - CHRONOLOGIE
Cyclisme - Giro Le voile se lèvera samedi (photo)
le 14 novembre 1998 à 00h00
Le voile se lèvera samedi à Milan sur la 82e édition du Giro dans un pays concerné lui aussi par les contrecoups des affaires de dopage. Le parcours sera présenté au «Teatro lirico» de Milan, en présence des deux grandes figures du cyclisme italien, Michele Bartoli et Marco Pantani. Tout juste sait-on que le départ aura lieu le 15 mai 1999 à Agrigente et que les trois premières étapes seront courues en Sicile (Modica, Catane, Messine). Les autres détails de l’itinéraire ont été gardés secrets, notamment l’importance et la répartition des grands cols. Or, ce point intéresse au plus haut degré Pantani, très réservé sur le parcours du Tour de France 1999 qu’il juge trop favorable aux rouleurs. L’Italien, auteur du doublé Giro-Tour cette saison, a déjà annoncé qu’il déciderait de son programme 1999 après avoir étudié le parcours des trois grands tours (Giro, Tour, Vuelta). Roger Legeay démissionne de deux commissions antidopage Les lauréats des deux éditions précédentes, le Russe Pavel Tonkov (1996) et l’Italien Ivan Gotti (1997), sont également annoncés à Milan où les décisions des organisateurs du Giro à propos de la lutte antidopage seront très attendues. Rejoindront-ils la position prise par le Tour de France ? La question s’impose alors que deux des plus célèbres médecins du sport italien (Francesco Conconi, Michele Ferrari) ont été mis en examen dernièrement. Roger Legeay a présenté sa démission des deux commissions de l’Union cycliste internationale (Uci) compétentes en matière de dopage, a-t-on appris vendredi. Roger Legeay, président en exercice de la Ligue nationale du cyclisme français, s’est retiré du Conseil de lutte contre le dopage (CLCD), qui a été créé par l’UCI cette année, ainsi que de la Commission sécurité et conditions du sport (CSCS), en charge plus spécialement des prélèvements sanguins. Le responsable français, directeur sportif de l’équipe Crédit Agricole, est un des concepteurs de la Charte d’éthique qui n’a pas encore été adoptée par les groupes sportifs. «Je ne suis plus président de l’association des groupes sportifs (AIGCP), a expliqué à l’AFP Roger Legeay. Dans ces conditions, j’estime logique de démissionner de ces deux commissions». Au sein de l’AIGCP, qui s’est réunie le 4 novembre à la veille de la présentation du Tour de France, Roger Legeay a regretté n’avoir pas réussi à convaincre l’ensemble des directeurs sportifs de signer immédiatement la Charte d’éthique. Il a été remplacé au poste de président de l’AIGCP par l’Espagnol Manolo Saiz (ONCE), qui avait claqué la porte du Tour de France en juillet dernier. Au-delà des précautions formelles, puisque la présence de Roger Legeay dans les commissions de l’Uci n’était pas liée à sa fonction de président de l’AIGCP, cette double démission illustre les différences d’appréciation dans la lutte antidopage au sein du cyclisme international. Les représentants français, tant au niveau de l’Uci (Daniel Baal), des organisateurs de courses (Jean-Marie Leblanc) que des groupes sportifs (Roger Legeay), estiment que la situation de crise nécessite l’adoption immédiate de mesures de grande ampleur. À l’exemple du suivi médical longitudinal contrôlé ou d’une charte solennelle et contraignante. Ullrich pour la méthode forte Mais, en ce qui concerne l’Uci et les groupes sportifs, ils ne sont pas suivis par la totalité de leurs collègues. Du moins, pour l’instant. Jan Ullrich, vainqueur du Tour de France 1997, se prononce pour la méthode forte contre les dopés dans le cyclisme. Dans une interview au quotidien Die Welt vendredi, le champion allemand, deuxième du «Narco-Tour» remporté cette année par Marco Pantani, estime qu’un coureur reconnu coupable de dopage devrait écoper immédiatement de deux ans de suspension. «Et tout de suite, pas deux mois après», ajoute le coureur. «Je pense que les sanctions doivent servir à dissuader», déclare encore Jan Ullrich. «Toutes les équipes et l’Union internationale devraient s’unir pour être sûrs que quelque chose va vraiment changer dans ce triste dossier».
Le voile se lèvera samedi à Milan sur la 82e édition du Giro dans un pays concerné lui aussi par les contrecoups des affaires de dopage. Le parcours sera présenté au «Teatro lirico» de Milan, en présence des deux grandes figures du cyclisme italien, Michele Bartoli et Marco Pantani. Tout juste sait-on que le départ aura lieu le 15 mai 1999 à Agrigente et que les trois premières étapes seront courues en Sicile (Modica, Catane, Messine). Les autres détails de l’itinéraire ont été gardés secrets, notamment l’importance et la répartition des grands cols. Or, ce point intéresse au plus haut degré Pantani, très réservé sur le parcours du Tour de France 1999 qu’il juge trop favorable aux rouleurs. L’Italien, auteur du doublé Giro-Tour cette saison, a déjà annoncé qu’il déciderait de son programme 1999...