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Actualités - DISCOURS

Nous sommes de retour, proclame le responsable américain Beyrouth accueillera le 75e bureau du département du commerce dans le monde

Dans un discours prononcé au Bristol devant de nombreux officiels et hommes d’affaires libanais, le secrétaire américain au Commerce, M. William Daley, a déclaré que son pays était déterminé à opérer un come-back économique au Liban pour participer au processus de reconstruction. «J’ai eu l’honneur de représenter les États-Unis dans 33 pays, a-t-il dit. Mais pour être honnête, ce voyage fait partie des deux missions qui m’ont le plus marqué. La première a eu lieu en juin dernier lorsque j’ai conduit un groupe d’hommes d’affaires américains à Belfast après l’accord de paix signé là-bas. Bien entendu, il a fallu qu’un Américain d’origine libanaise, le sénateur George Mitchell, intervienne pour aider les Irlandais à se rassembler». M. Daley a indiqué que sa visite au Liban intervient à un moment où l’accord de Wye Plantation a créé un «climat positif». «Ici au Liban, après des années de guerre civile qui nous ont attristés, et après que les groupes d’affaires américains aient abandonné le pays, nous pouvons finalement dire que le Liban est de nouveau ouvert aux industries américaines», a-t-il précisé. «Nous n’avons pas oublié nos vieux amis, nous sommes de retour, a précisé le secrétaire US au Commerce. Ce matin (hier matin), j’ai assuré au président élu, au Premier ministre et au ministre de l’Économie que je comptais encourager très sérieusement les hommes d’affaires américains à investir au Liban (…). Le département d’État au Commerce possède des bureaux de représentation dans 74 pays dans le monde, où des spécialistes examinent comment les compagnies américaines pourraient commercer et investir. Je suis fier d’annoncer que Beyrouth abritera notre bureau de diamant, le 75ee. La première mission de ce bureau sera d’identifier les opportunités pour les firmes US de prendre pied dans le processus de reconstruction de Beyrouth estimé à 13 milliards de dollars». «Pour être franc avec vous, je sais que certains pensent que nous descendons sur le terrain avec du retard, a poursuivi M. Daley. Et à cause des relations exceptionnelles du Liban avec le Vieux continent, il a plus tendance à préférer des relations amicales avec l’Europe qu’avec l’Amérique. Nous comprenons, mais nous voulons que cela change. Un certain nombre de sociétés américaines se sont déjà installées à Beyrouth. Quelques-unes ont remporté des contrats assez significatifs. D’autres sont entrées dans la compétition ou ont exprimé leurs intérêts pour des projets vitaux pour le développement du Liban (…). Continental Electronics Corporation va ainsi construire une puissante station de radio AM capable d’émettre sur tout le territoire libanais. Le président de cette firme, Robert McDonald, fait partie de la délégation qui m’accompagne. Il m’a dit que ce projet va créer environ 80 emplois au Texas et plusieurs autres ailleurs. Cet accord a pu être conclu grâce au financement fourni par la US Export Import Bank. Et c’est la première fois en dix ans qu’un prêt de ce genre est accordé au Liban. Les compagnies américaines peuvent avancer des offres très importantes du meilleur niveau technologique. Le gouvernement US appuie les sociétés qui ont décidé de revenir au Liban. Et nous soutiendrons activement les efforts de financement. Je voudrais dans ce cadre faire un parallèle : dans les années 80, les firmes américaines ont quitté l’Afrique du Sud à cause de l’apartheid, alors que les compagnies européennes sont restées. Il nous a fallu du temps pour nous implanter à nouveau. Mais aujourd’hui, il y a autant de compagnies américaines en Afrique du Sud que lorsque nous avions quitté le pays, c’est-à-dire 300 pour être précis. Je sais que la même chose pourrait se passer ici». Protéger la propriété intellectuelle M. Daley a souligné que les États-Unis sont aujourd’hui les deuxièmes partenaires commerciaux du Liban. «Nous avons vendu au Liban pour 550 millions de dollars l’année dernière, alors que nous avons acheté pour 80 millions de dollars de produits libanais. Cette année, nous en achèterons davantage», a-t-il précisé. Selon le responsable américain, «la longue tradition de marché libre capitaliste fait du Liban le pays possédant le climat le plus propice aux investissements au Moyen-Orient. Cela est très positif. Et lorsque les compagnies américaines sont en lice pour des projets, qu’elles soient gagnantes ou perdantes, elles s’attendent à ce que le processus d’adjudication soit juste et transparent». M. Daley a aussi mis l’accent sur la nécessité de protéger la propriété intellectuelle. «Je sais que le ministre Jaber et le gouvernement œuvrent pour l’adoption d’une loi moderne protégeant les droits d’auteurs. Cela est important pour nous tous, a-t-il dit. Je rends hommage à l’action des commissions parlementaires qui ont fait des progrès au niveau de l’examen de la loi cette semaine. Le Liban profitera du vote de cette législation». «Le Liban a connu une croissance annuelle de 6% depuis 1993 et l’inflation est passée de 120% à 5%. C’est remarquable, a ajouté M. Daley. Les réserves en devises étrangères ont considérablement augmenté. Beaucoup de pays asiatiques actuellement en récession souhaiteraient échanger leur place avec le Liban (…). Les investisseurs auront seulement confiance dans les pays qui ont une économie saine, des finances et un système juridique bien régis». M. Daley a expliqué qu’il avait été dépêché dans la région en mission d’information par le président Clinton. «Mon premier objectif est de m’informer de la situation économique, a-t-il dit. Je ferai ensuite mon rapport au président Clinton qui se prépare à visiter le Proche-Orient le mois prochain en compagnie de la Première dame». Le secrétaire américain a enfin prôné la coopération régionale.
Dans un discours prononcé au Bristol devant de nombreux officiels et hommes d’affaires libanais, le secrétaire américain au Commerce, M. William Daley, a déclaré que son pays était déterminé à opérer un come-back économique au Liban pour participer au processus de reconstruction. «J’ai eu l’honneur de représenter les États-Unis dans 33 pays, a-t-il dit. Mais pour être honnête, ce voyage fait partie des deux missions qui m’ont le plus marqué. La première a eu lieu en juin dernier lorsque j’ai conduit un groupe d’hommes d’affaires américains à Belfast après l’accord de paix signé là-bas. Bien entendu, il a fallu qu’un Américain d’origine libanaise, le sénateur George Mitchell, intervienne pour aider les Irlandais à se rassembler». M. Daley a indiqué que sa visite au Liban intervient à un...