Actualités - CHRONOLOGIE
Cinéma - La feuillère n'est plus Adieu, Lady Edwige (hoto)
le 16 novembre 1998 à 00h00
La grande dame de la scène et de l’écran, Edwige Feuillère, vient de mourir à Paris à l’âge de 91 ans après avoir été, des décennies durant et avec une élégance souveraine, l’interprète des plus prestigieux créateurs: Gance, L’Herbier, Cocteau, Giraudoux, Claudel, Anouilh, Tennessee Williams. Née à Vesoul (Haute-Saône) le 29 octobre 1907, Caroline Cunati — son père est un ingénieur italien catholique et sa mère une Alsacienne protestante — s’inscrit au Conservatoire de Paris où elle rencontre le comédien Pierre Feuillère qu’elle épouse. Sous le pseudonyme de Cora Lynn, elle débute aux Bouffes Parisiens en 1930 dans «Le roi Pausole». Après le suicide de son mari, elle reprend le nom de Feuillère, tourne quelques films, «Le Cordon bleu», «La Perle», avant d’entrer à la Comédie française où elle restera de 1931 à 1933. Au cinéma, elle fait scandale en apparaissant nue dans «Lucrèce Borgia» (1935) d’Abel Gance, et devient célèbre grâce à «Mister Flow» (1936) de Siodmak, «La Dame de Malacca» (1938) d’Allegret, «De Mayerling à Sarajevo» (1939) d’Ophuls, et surtout «la Duchesse de Langeais» de Baroncelli (1942). Au théâtre, sa carrière sera prestigieuse : «La Dame aux camélias» (1940-42, reprise en 1952-53), «Sodome et Gomorrhe» de Giraudoux, (1943) «L’Aigle à deux têtes» (1946) de Cocteau, «Le Partage de midi» de Claudel (1964), «Phèdre», «Rodogune», «La Folle de Chaillot» (1965) de Giraudoux, un triomphe. En 1947, elle tourne «L’Aigle à deux têtes» de Cocteau, «Julie de Carneilhan» (1949) et «Le Blé en herbe» (1953) et, beaucoup plus tard, «Clair de terre» de Guy Gilles, (1969), et «La Chair de l’orchidée» (1974) de Patrice Chéreau. C’est au théâtre qu’elle remporte ses plus grands succès dans «Cher Menteur» d’après George Bernard Shaw, «Doux oiseaux de la jeunesse» de Tennessee Williams, (1971), «La Visite de la vieille dame» de Durrenmatt, (1976), «Le Bateau pour Lipaïa» (1977) d’Arbuzov. Elle fait ses adieux à la scène après «Leocadia» (1984) pour faire un retour éblouissant en 1987 dans «La Maison du lac» au côté de son ami Jean Marais. En 1989, elle triomphe à la Comédie des Champs-Élysées dans «les Meilleurs Amis», de Hugh Whitemore, qu’elle reprendra en tournée l’année suivante. À l’automne 1992, à 85 ans, elle présentait au théâtre de la Madeleine à Paris, «pour prendre congé de son public», «Edwige Feuillère en scène», un florilège de textes de Sartre, Giraudoux, Cocteau et Claudel avant de recevoir un Molière d’honneur en avril 1993. Écrivain talentueux, elle avait publié des souvenirs, «Les Feux de la mémoire» (1977) et «Moi, la Clairon» (1984), biographie de la tragédienne du XVIIIe siècle. Edwige Feuillère était grand officier de la Légion d’honneur et Grand-croix dans l’Ordre national du mérite.
La grande dame de la scène et de l’écran, Edwige Feuillère, vient de mourir à Paris à l’âge de 91 ans après avoir été, des décennies durant et avec une élégance souveraine, l’interprète des plus prestigieux créateurs: Gance, L’Herbier, Cocteau, Giraudoux, Claudel, Anouilh, Tennessee Williams. Née à Vesoul (Haute-Saône) le 29 octobre 1907, Caroline Cunati — son père est un ingénieur italien catholique et sa mère une Alsacienne protestante — s’inscrit au Conservatoire de Paris où elle rencontre le comédien Pierre Feuillère qu’elle épouse. Sous le pseudonyme de Cora Lynn, elle débute aux Bouffes Parisiens en 1930 dans «Le roi Pausole». Après le suicide de son mari, elle reprend le nom de Feuillère, tourne quelques films, «Le Cordon bleu», «La Perle», avant d’entrer à la Comédie...
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