Actualités - CHRONOLOGIE
Pas de manifestations de joie, mais le dinar remonte
le 16 novembre 1998 à 00h00
Les Irakiens ont accueilli sans manifestation de joie la décision de leurs dirigeants de reprendre la coopération avec les inspecteurs de l’Onu, mais la monnaie locale s’était ressaisie face au dollar. Dès l’annonce de la décision des instances dirigeantes irakiennes, la radio et la télévision officielles ont commencé à diffuser des chansons à la gloire de l’Irak et du chef de l’État Saddam Hussein. Mais contrairement à ce qui s’était passé lors du dénouement de la dernière crise en février, aucune manifestation de joie n’était visible dans les rues de Bagdad où les commerçants poursuivaient calmement leurs affaires. Une heure après l’annonce de la décision irakienne, la monnaie locale s’était ressaisie face au dollar. Le billet vert, qui s’échangeait contre 1 760 dinars en début d’après-midi, ne valait que 1 660 dinars. «Je m’attends à ce que le dollar baisse encore», a dit un changeur. Assis derrière un étal de cigarettes et de sucreries, Eidan Joumaa, 70 ans, un édenté à la barbe blanche, comptait et recomptait une liasse de billets de banque. «Il n’y pas eu de crise, ce sont les États-Unis et la Grande-Bretagne qui cherchaient à aggraver la situation mais leurs desseins ont échoué», disait-il. Selon lui, «les Américains et les Britanniques cherchent à tout prix à contrôler la richesse pétrolière de l’Irak, mais nous les en empêcherons». «Cette décision est une victoire pour l’Irak et démontre la sagesse de la direction irakienne», a déclaré M. Abdelkarim al-Keissi, un marchand de tissus de 43 ans, reprenant la ligne officielle. «La dernière crise a réveillé la conscience internationale et rappelé au monde entier ce qui arrive à l’Irak en raison de l’embargo», a-t-il ajouté. Les affaires de M. Keissi n’ont pas été affectées outre mesure par la crise. «Les gens sont désormais habitués au climat de guerre», explique-t-il. Pour Sabah Nasser, 45 ans, les États-Unis «veulent affaiblir l’Irak pour protéger l’entité sioniste». «Mais il faut parvenir à un règlement définitif du problème des inspecteurs car nous nous trouvons actuellement dans un cercle vicieux», estime-t-il.
Les Irakiens ont accueilli sans manifestation de joie la décision de leurs dirigeants de reprendre la coopération avec les inspecteurs de l’Onu, mais la monnaie locale s’était ressaisie face au dollar. Dès l’annonce de la décision des instances dirigeantes irakiennes, la radio et la télévision officielles ont commencé à diffuser des chansons à la gloire de l’Irak et du chef de l’État Saddam Hussein. Mais contrairement à ce qui s’était passé lors du dénouement de la dernière crise en février, aucune manifestation de joie n’était visible dans les rues de Bagdad où les commerçants poursuivaient calmement leurs affaires. Une heure après l’annonce de la décision irakienne, la monnaie locale s’était ressaisie face au dollar. Le billet vert, qui s’échangeait contre 1 760 dinars en début...