Actualités - CHRONOLOGIE
Masters féminin - Davenport : l'heure de la revanche
le 16 novembre 1998 à 00h00
Pour Lindsay Davenport c’est l’heure de la revanche. L’Américaine, après des années de moqueries pour sa grande taille et sa démarche un peu pataude, a brûlé la politesse à toutes les jeunes «louves» du circuit WTA, en s’imposant, du moins pour un temps, comme la numéro un du tennis féminin. Cela sans bruit ni déclarations fracassantes dans un monde du tennis de plus en plus extraverti. Juste retour des choses pour cette grande fille de 22 ans, très vite poussée en graine, qui paraissait encore il y a peu condamnée, malgré un succès aux Jeux olympiques d’Atlanta, à jouer les éternels seconds rôles. Davenport, une grande Californienne blonde de 188 cm, au physique un peu ingrat, était depuis longtemps connue pour sa frappe puissante et lourde. Mais de nombreux kilos en trop, conséquences de son goût pour la bonne chair, limitait son rendement. Modeste et discrète, à l’opposé d’une nouvelle vague quelque peu «m’as-tu-vu» emmenée par sa compatriote Venus Williams, Davenport s’est mise au travail pour compenser ses deux gros défauts, une tendance à laisser filer dans les grands rendez-vous et un manque poignant de mobilité. «Je n’ai jamais aimé la confrontation, dit-elle. Quand une situation devenait tendue, ma réaction était de ne pas combattre». La Californienne se met au travail sous la direction de son entraîneur, Robert Van’t Hoff, un ancien professionnel. Fini les gâteaux au chocolat, les crêpes ou le bœuf Strogonoff dont elle aimait agrémenter son ordinaire. «Elle est totalement sans prétention», dit d’elle Ven’t Hoff. «Mais quand elle se met en tête de réaliser quelque chose, sa discipline de travail est incroyable». Davenport perd de 14 à 15 kilos. Finies les railleries ayant accompagné son adolescence et son début de carrière. Finis les petits surnoms équivalents à «grosse balourde» dont on l’affublait derrière son dos. «Cela fait mal quand on est adolescent et que les gens disent que vous êtes trop gros», avoue-t-elle. «Maintenant je suis réconcilée avec mon apparence et cela se traduit sur le court». La Californienne, affinée, revenue à 77 kilos, est pratiquement imbattable depuis le début d’un été qui l’aura vu remporter son premier titre du Grand Chelem à Flushing Meadows et rejoindre puis dépasser Martina Hingis au sommet de la hiérarchie. Depuis Wimbledon en juin, où elle avait cédé en quart de finale devant la Française Nathalie Tauziat, Davenport n’a perdu que 3 des 32 matches qu’elle a disputés. «Mais je ne vais pas changer pour cela. Je sais qui je suis et ce que je veux être. Ce n’est pas pour cela que je vais me mettre à dire: je suis quelqu’un de grand parce que je joue bien au tennis».
Pour Lindsay Davenport c’est l’heure de la revanche. L’Américaine, après des années de moqueries pour sa grande taille et sa démarche un peu pataude, a brûlé la politesse à toutes les jeunes «louves» du circuit WTA, en s’imposant, du moins pour un temps, comme la numéro un du tennis féminin. Cela sans bruit ni déclarations fracassantes dans un monde du tennis de plus en plus extraverti. Juste retour des choses pour cette grande fille de 22 ans, très vite poussée en graine, qui paraissait encore il y a peu condamnée, malgré un succès aux Jeux olympiques d’Atlanta, à jouer les éternels seconds rôles. Davenport, une grande Californienne blonde de 188 cm, au physique un peu ingrat, était depuis longtemps connue pour sa frappe puissante et lourde. Mais de nombreux kilos en trop, conséquences de son goût pour...