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Actualités - CHRONOLOGIE

Voile - Route du Rhum Les leaders plongent vers le sud (photo)

Laurent Bourgnon (Primagaz), leader de la Route du Rhum, et ses poursuivants Paul Vatine et Alain Gautier ont mis le cap au sud. «Après avoir négocié la veille la dépression en passant par-dessus pour éviter le centre, j’ai pu cette nuit glisser le long de la dépression avec des vents de nord», a déclaré Bourgnon. «J’ai pu faire de bons petits bords sous gennaker (ndlr: grand-voile d’avant utilisée aux allures portantes) avec des pointes à 27-28 nœuds (50-51 km/h) sur une mer belle. C’est l’allure idéale en multicoque. J’adore ça». Le navigateur franco-suisse a reconnu qu’il avait fait vendredi un peu plus de route que les autres en contournant la dépression par le nord-ouest. «Dans un premier temps, j’ai mangé mon pain noir. Mais au moins, j’ai évité de m’arrêter, ce qui n’a pas été le cas de mes deux poursuivants», a-t-il noté. Samedi, Bourgnon glissait au sud tout comme Gautier. Alors que Vatine a lui opté pour une route légèrement plus ouest. «Nous allons être ralentis par un petit anticyclone. C’est intéressant car il y a plusieurs solutions, mais il y en a une qui sera forcément meilleure que les autres», a souligné Bourgnon, tenant du titre. Pointé en quatrième position, Marc Guillemot (La Trinitaine) s’est blessé dans la nuit à la tête avec une poulie. Plus au sud, Loïck Peyron (Fujicolor) a passé une nuit difficile en raison d’un problème de pilote automatique et d’eau dans le moteur. Il est cinquième. Dans la catégorie des monocoques, Catherine Chabaud (Whirlpool-Europe 2), qui a repris la tête samedi matin devant Thomas Coville (Aquitaine Innovation), a dû réparer son gennaker. «Une couture s’était décousue. J’étais très handicapée car je ne pouvais plus dérouler ma voile. La réparer paraissait une montagne», a-t-elle raconté. «Ce matin dans la pétole (ndlr: absence de vent), j’ai pris mon courage à deux mains et je l’ai réparé. J’en ai eu pour une heure et demie et j’ai dû ressortir avec un ou deux kilos en moins tellement j’ai sué», a-t-elle ajouté. Coville a de son côté essuyé un énorme orage. «J’ai vu les éclairs pendant six heures. Il y a eu un grain violent où le vent est passé de 0 nœud à 35 nœuds en deux, trois minutes», a-t-il expliqué. Classement à 16h28 GMT: 1. Laurent Bourgnon (Primagaz) à 1 858,2 milles de l’arrivée 2. Paul Vatine (Chauss’Europ) à 1 868,1 milles 3. Alain Gautier (Brocéliande) à 1 878,1 milles 4. Marc Guillemot (La Trinitaine) à 1 937,9 milles 5. Franck Cammas (Groupama) à 2 022,6 milles Victor Jean Noël va repartir Le Guadeloupéen Victor Jean Noël (Région Guadeloupe RFO), contraint à l’abandon par un démâtage au large d’Ouessant, a indiqué qu’il espérait repartir avec un mât en aluminium «dans les tout prochains jours» vers son île, où le bateau servira notamment à former des jeunes. Le monocoque du solitaire avait démâté à environ 90 milles au large au nord-ouest d’Ouessant suite à la rupture d’un hauban. Il avait été remorqué vers Brest par un patrouilleur des affaires maritimes. Les organisateurs de la course lui ont fait savoir que «compte tenu de la distance de remorquage et du fait que j’avais déplombé mon moteur, il n’était plus question de reprendre la route», a-t-il expliqué sur RFO. Pour autant, le skipper s’était mis à la recherche d’un montage financier lui permettant de reprendre la mer. «J’ai voulu remâter le bateau et repartir quand même parce que même hors course je pouvais encore arriver en Guadeloupe», a expliqué le seul Guadeloupéen de la 6e Route du Rhum.
Laurent Bourgnon (Primagaz), leader de la Route du Rhum, et ses poursuivants Paul Vatine et Alain Gautier ont mis le cap au sud. «Après avoir négocié la veille la dépression en passant par-dessus pour éviter le centre, j’ai pu cette nuit glisser le long de la dépression avec des vents de nord», a déclaré Bourgnon. «J’ai pu faire de bons petits bords sous gennaker (ndlr: grand-voile d’avant utilisée aux allures portantes) avec des pointes à 27-28 nœuds (50-51 km/h) sur une mer belle. C’est l’allure idéale en multicoque. J’adore ça». Le navigateur franco-suisse a reconnu qu’il avait fait vendredi un peu plus de route que les autres en contournant la dépression par le nord-ouest. «Dans un premier temps, j’ai mangé mon pain noir. Mais au moins, j’ai évité de m’arrêter, ce qui n’a pas été le cas...