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Actualités - CHRONOLOGIE

Brésil - Prévenir la contagion Aide de plus de 41 milliards de dollars pour restaurer la confiance

La communauté financière internationale a rassemblé plus de 41 milliards de dollars pour venir en aide au Brésil et prévenir une contagion de la crise des pays émergents qui pourrait être dramatique pour la première économie d’Amérique latine. Conduite par le FMI, cette aide, au caractère préventif, comporte 18 milliards de dollars de la part du Fonds monétaire, 9 milliards pour la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement et 14,5 milliards de la part d’une vingtaine de pays amis, selon le FMI. Ces vingt pays sont les quinze de l’Union européenne — Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, France, Grèce, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Espagne, Suède, Royaume-Uni, Irlande, Portugal — ainsi que les États-Unis, le Japon, le Canada, la Norvège et la Suisse. Les États-Unis vont verser 5 milliards USD et les quatre pays européens membres du G7 (Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie) verseront chacun 1,25 milliard. La première tranche de ces crédits devrait être versée dans la foulée de son approbation formelle par le conseil d’administration du Fonds, «début décembre», a indiqué Stanley Fischer, directeur général adjoint du FMI lors d’une conférence de presse. Cette tranche devrait atteindre environ 10 milliards de dollars (5,25 du FMI, 4 venant des bilatéraux). Le Brésil pourra avoir recours à une deuxième tranche très rapidement «après quelques mois», a ajouté le responsable du FMI. Par rapport aux autres plans de soutiens fournis récemment aux pays d’Asie, le caractère préventif de celui du Brésil réside dans la cherté des crédits à court terme qui sont apportés. Pas moins de 70% de l’aide fournie par le FMI se fait au titre de cette nouvelle «Facilité supplémentaire de réserve», remboursable en un an voire un an et demi (au lieu de 3 à 5 pour un crédit stand-by usuel) à un taux d’intérêt de 7,75% la première année, 0,50% de plus chaque semestre suivant (contre 4,75% d’ordinaire). Cela fournit un accès plus rapide à ces fonds pour les autorités brésiliennes mais aussi davantage de liberté dans la détermination des montants nécessaires. Les réserves en devises du pays ont fondu pour défendre la monnaie locale, le real, des attaques spéculatives et sont tombées à 45 milliards de dollars fin septembre contre 70 milliards fin juillet, rappelle-t-on. Selon le FMI, Brasilia pour l’instant n’a pas décidé le montant qu’elle entendait tirer sur ces crédits. Les banques privées ne participent pas directement à ce plan de soutien international mais devraient être mises en confiance et soutenir le Brésil, a indiqué Michel Camdessus, directeur général du FMI, qui a fait une brève apparition à la conférence de presse avant de partir pour l’Amérique centrale pour évaluer les dégâts du cyclone Mitch. Stanley Fischer a laissé entendre que le Brésil n’avait de toute façon pas cherché à renégocier sa dette privée et tenait à conserver avec ses créanciers «des relations de marché». Mais pour obtenir cette aide, qui a demandé de longues semaines de négociations, le Brésil s’engage sur un programme économique de trois ans qualifié de «fort» par Michel Camdessus. Il doit procéder à «un ajustement budgétaire de plus de 3% du Produit intérieur brut (PIB) avec des réformes sur la sécurité sociale, le secteur public, les dépenses publiques et le système fiscal». Le plan de soutien international massif de 41 milliards de dollars au Brésil a suscité des réactions globalement positives de la part des analystes qui estiment que l’enveloppe devrait restaurer la confiance des marchés. «C’est une étape bienvenue. Ce programme semble bien conçu, s’appuyant sur les efforts des autorités brésiliennes pour réduire leur déficit», notait une analyste auprès de la firme de notation financière Moody’s à New York, Ernesto Martinez-Alas. «Ce programme devrait permettre au Brésil de faire face, avec davantage d’amortisseurs, à l’incertitude de chocs financiers extérieurs et au scepticisme des investisseurs», a ajouté M. Martinez-Alas.
La communauté financière internationale a rassemblé plus de 41 milliards de dollars pour venir en aide au Brésil et prévenir une contagion de la crise des pays émergents qui pourrait être dramatique pour la première économie d’Amérique latine. Conduite par le FMI, cette aide, au caractère préventif, comporte 18 milliards de dollars de la part du Fonds monétaire, 9 milliards pour la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement et 14,5 milliards de la part d’une vingtaine de pays amis, selon le FMI. Ces vingt pays sont les quinze de l’Union européenne — Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, France, Grèce, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Espagne, Suède, Royaume-Uni, Irlande, Portugal — ainsi que les États-Unis, le Japon, le Canada, la Norvège et la Suisse. Les États-Unis vont...