Actualités - REPORTAGE
France - La croissance y a longuement contribué Près de 300.000 emplois créés depuis un an
le 16 novembre 1998 à 00h00
La croissance économique a encore largement contribué, au troisième trimestre 1998, à la progression des effectifs salariés (+0,4%), en hausse continue depuis deux ans avec près de 300 000 créations d’emplois sur les 12 derniers mois. Entre juillet et octobre, ce sont 60 500 emplois qui ont été créés dans les secteurs privé et semi-public, selon les statistiques provisoires du ministère de l’Emploi publiées vendredi. En un an, de septembre 1997 à septembre 1998, les effectifs salariés ont progressé de 2,2% avec 298 800 créations d’emplois, ce qui représente près du double des 154 900 emplois créés un an plus tôt. On compte désormais 13 457 000 salariés, «soit près de 80 000 au-dessus du maximum historique de décembre 1990», a souligné le ministre de l’Emploi Martine Aubry. Mme Aubry voit dans ces résultats la preuve que «l’action gouvernementale a placé la France dans un cercle vertueux de croissance, de création d‘emplois et de baisse du chômage». Outre l’impact majeur de la croissance, le gouvernement peut se prévaloir notamment des emplois-jeunes, voté en octobre 1997 et concrétisés, au 30 septembre dernier, par 88 855 embauches effectives. Il est en revanche trop tôt pour que l’impact de la loi sur les 35 heures, votée en juin, soit significatif, selon un bilan du ministère, les accords signés ont permis, fin septembre, la création de 3 000 emplois. Mais pour l’an prochain, le gouvernement table sur «près de 60 000 emplois en moyenne annuelle» grâce aux 35H. Ne semblant pas s’inquiéter des incertitudes majeures qui pèsent sur l’activité économique mondiale en 1999 et jouant la carte de la demande intérieure, le gouvernement estime que les créations nettes d’emplois devraient être aussi importantes qu’en 1998, de l’ordre de 300 000. Bercy se félicite d’ailleurs qu’«en 1998, selon la Commission européenne, la croissance de l’emploi total en France devrait dépasser de 1,2 point celle de l’Allemagne et d’un point celle de l’Italie». Depuis le début de l’année, on note toutefois un ralentissement de la croissance de l’emploi. Après un premier trimestre exceptionnel, qui avait vu la création de plus de 100 000 emplois (+0,8%), la progression était revenue, au second trimestre, à son rythme de la fin 1997 (+0,5). De juillet à octobre (+0,4% sur l’ensemble des secteurs), les effectifs ont même décru de 0,2% à la fois dans l’industrie et dans la construction, le tertiaire (+0,9%) demeurant le moteur de la progression totale. L’autre bémol concerne la précarité. Comme l’a souligné récemment l’Insee, quelque 70% des 270 000 emplois marchands créés entre juin 1997 et juin 1998 sont des emplois intérimaires. Consciente du problème, Mme Aubry souhaite que l’utilisation de contrats précaires ne soit pas «une politique permanente pour les entreprises». D’où sa décision de demander aux inspecteurs du travail de renforcer les contrôles sur les éventuelles successions de contrats temporaires.
La croissance économique a encore largement contribué, au troisième trimestre 1998, à la progression des effectifs salariés (+0,4%), en hausse continue depuis deux ans avec près de 300 000 créations d’emplois sur les 12 derniers mois. Entre juillet et octobre, ce sont 60 500 emplois qui ont été créés dans les secteurs privé et semi-public, selon les statistiques provisoires du ministère de l’Emploi publiées vendredi. En un an, de septembre 1997 à septembre 1998, les effectifs salariés ont progressé de 2,2% avec 298 800 créations d’emplois, ce qui représente près du double des 154 900 emplois créés un an plus tôt. On compte désormais 13 457 000 salariés, «soit près de 80 000 au-dessus du maximum historique de décembre 1990», a souligné le ministre de l’Emploi Martine Aubry. Mme Aubry voit...