Le rythme soutenu de la consommation en octobre montre que l’expansion américaine reste vigoureuse mais la Fed pourrait néanmoins réduire encore ses taux demain face aux risques persistants d’assèchement du crédit aux États-Unis et dans les pays émergents en crise. Les indices publiés vendredi (hausse de 1% des ventes de détail et de 0,2% des prix à la production en octobre) sont «excellents», a commenté Delos Smith, un analyste du Conference Board à New York. «Ces chiffres montrent que l’économie américaine continue à croître à un rythme soutenu avec une inflation très contenue». Pour John Lonski, le principal économiste de Moody’s, firme de notation financière, l’économie connaîtra probablement un taux de croissance de 3% du Produit intérieur brut (PIB) au 4e trimestre après 3,3% les trois mois précédents. Cette remontée en puissance de l’activité intervient après un accès de faiblesse au printemps, qui avait vu la croissance tomber à 1,8% après 5,5% les trois premiers mois de l’année. «Il est clair que l’économie ne subira pas de récession en 1999», a prédit John Lonski, exprimant une vue largement partagée par l’ensemble de ses confrères. La dernière enquête trimestrielle réalisée auprès du Groupement américain des économistes d’entreprises (NABE), publiée jeudi, montre que dans une très large majorité ces conjoncturistes «ne voient aucun danger de récession à l’horizon 1999 même si le rythme de la croissance va se modérer». La croissance américaine devrait selon le NABE atteindre 2,1% en 1999, ce qui représente «un atterrissage en douceur» après les rythmes époustouflants d’expansion des dernières années. La vigueur persistante de l’économie et la faible probabilité de récession pourrait dissuader la Réserve fédérale de maintenir ses taux mardi lors de son comité monétaire, a estimé Delos Smith. La Fed avait réduit ses taux directeurs à deux reprises d’un quart de point, la première fois à la fin septembre et la seconde à la mi-octobre. Accord de l’industrie du tabac avec plusieurs États Les industriels du tabac ont accepté de verser 206 milliards de dollars sur 25 ans à 46 États américains afin d’échapper aux poursuites en justice pour atteinte à la santé publique, tout en restant exposés aux procès que pourraient intenter des particuliers. La presse américaine a largement couvert samedi cet accord qui intervient après plus de quatre années d’atermoiements, tant de la part des industriels que des responsables politiques. Toutefois, avant la signature définitive, plusieurs étapes restent à franchir, ont souligné le New York Times et le Washington Post. Cet accord a été négocié par huit États (Washington, Californie, Colorado, Dakota du Nord, Caroline du Nord, Pennsylvanie, New York et Oklahoma) et par quatre groupes de tabac: Philip Morris, RJR Reynolds Tobacco, Lorillard du groupe Loews et Brown and Williamson Tobacco. Outre les huits États négociateurs, les représentants de la justice de 36 États vont recevoir en tout début de semaine prochaine le projet d’accord. Ils auront jusqu’au 20 novembre pour l’accepter. Quatre États (Texas, Floride, Mississippi et Minnesota) ont déjà conclu des accords séparés avec l’industrie du tabac pour près de 40 milliards. Si de nombreux États devaient rejeter le protocole, qui devait être signé ce week-end, l’accord deviendrait caduc. Un point sera effectué par les négociateurs le 20 novembre et un accord définitif pourrait alors être officiellement annoncé trois jours plus tard, selon la presse.
Le rythme soutenu de la consommation en octobre montre que l’expansion américaine reste vigoureuse mais la Fed pourrait néanmoins réduire encore ses taux demain face aux risques persistants d’assèchement du crédit aux États-Unis et dans les pays émergents en crise. Les indices publiés vendredi (hausse de 1% des ventes de détail et de 0,2% des prix à la production en octobre) sont «excellents», a commenté Delos Smith, un analyste du Conference Board à New York. «Ces chiffres montrent que l’économie américaine continue à croître à un rythme soutenu avec une inflation très contenue». Pour John Lonski, le principal économiste de Moody’s, firme de notation financière, l’économie connaîtra probablement un taux de croissance de 3% du Produit intérieur brut (PIB) au 4e trimestre après 3,3% les trois mois...