Actualités - CHRONOLOGIE
Les films à la télé De la diversité quant aux origines (photos)
le 16 novembre 1998 à 00h00
L’Irlande, avec ses problèmes politiques... l’Amérique du Sud avec les siens, mais aussi des films espagnols, norvégiens et un film américain pour marquer cette semaine fort diversifiée quant aux origines des longs métrages qui vous seront proposés. Abordons-les dans l’ordre de leur diffusion, sans aucune préférence... d’autant plus que ceux qui nous viennent d’Espagne et de Norvège nous sont totalement inconnus... Nous vous les présenterons sans aucun commentaire. Un film irlandais pour commencer: In the Name of the Father. Angleterre. 5 octobre 1974. Des bombes explosent simultanément à Guildford, banlieue de Londres, dans deux pubs fréquentés par des soldats britanniques, tuant cinq personnes. Pour la Couronne, les responsables ne peuvent être que des membres de l’IRA. Décidée à répondre par des mesures antiterroristes draconiennes, la police du gouvernement britannique arrête une poignée de suspects commodes afin de calmer l’opinion publique. Le 22 octobre 1975, Gerry Conlon (Daniel Day-Lewis), qui se trouvait à Londres au moment des faits, est condamné en compagnie de trois autres personnes supposées être ses complices. Surnommés par la presse les Guildford Four, ils sont condamnés à quinze ans de prison. Gerry se retrouve dans la même cellule que son père Giuseppe (Pete Postlethwaite) inculpé un an plus tard. Tout en luttant pour faire éclater la vérité, les deux hommes, qui ont toujours eu des rapports distants, apprennent à mieux se connaître, s’estimer et s’aimer. Jim Sheridan, irlandais lui-même, filme cette histoire d’injustice sans esbroufe avec une économie de moyens impressionnante. Caméra qui bouge ou cadrages serrés permettent de rester constamment dans l’histoire, que le réalisateur décrit comme «un cri du cœur, puisque, si on vous interdit d’exprimer votre opinion, une bombe le fera à votre place». Daniel Day-Lewis retrouve Jim Sheridan, son réalisateur pour My Left Foot, qui lui a valu un Oscar en 1989. Mais la véritable révélation du film est Pete Postlethwaite. Acteur de théâtre et de télévision britannique, on l’a vu aux côtés de Daniel Day-Lewis dans The Last of the Mohicans. Coup de chapeau, enfin, à Emma Thompson, en avocate de Gerry Conlon, qui, en quelques scènes ingrates, est comme d’habitude épatante. L’actrice a d’ailleurs reçu des menaces de mort pour avoir osé tourner dans un film prenant ouvertement la défense d’une affaire dont le verdict reste aujourd’hui encore controversé. L’acteur Gabriel Byrne, lui aussi irlandais, est producteur exécutif. Diffusion lundi à 20h30 sur LBCI The House of the Spirits a des origines multiples puisqu’il s’agit d’une production allemande/portugaise/danoise et américaine... Rien que ça! Les aventures amoureuses, politiques et surnaturelles de la dynastie des Trueba, des jours tranquilles des années 20 à la turbulence des années 70. En toile de fond, une république d’Amérique du Sud lutte pour la démocratie et contre le spectre récurrent de la dictature et des coups d’État. Trois générations d’une famille déchirée par les passions, les secrets et les obsessions: Esteban Trueba (Jeremy Irons), le patriarche de la famille, homme politique de droite dont la population croît rapidement; sa sœur Ferula (Glenn Close) restée vieille fille; son épouse, l’étrange Clara (Meryl Streep), réfugiée depuis l’enfance dans un univers de visions; sa fille Blanca (Winona Ryder) qui se rebelle contre son autorité et tombe amoureuse de Pedro (Antonio Banderas), fils de son contremaître et révolutionnaire célèbre. Malgré ses dons psychiques, Clara ne pourra empêcher la situation de s’aggraver. Le monde change. Cette saga sud-américaine comporte plus d’ingrédients qu’il n’en faut habituellement pour faire un grand film: un best-seller mondial, La Maison aux Esprits, écrit par l’une des romancières les plus réputées d’Amérique du Sud; un metteur en scène, Bille August, parmi les cinéastes scandinaves les plus primés du monde (Palme d’or et Oscar du meilleur film étranger pour Pelle le Conquérant en 1988, et Palme d’or pour Les Meilleures Intentions en 1992); une distribution de rêve regroupant quelques-uns des plus grands talents internationaux. Hélas! la belle épopée historique bascule dans le mélo. Jeremy Irons, enlaidi d’une perruque bouclée et teint au brou de noix, fait de son mieux sans pour autant être convaincant. Meryl Streep demeure fantomatique de bout en bout, et ne sort de son état semi-comateux que pour quelques scènes un peu plus réjouissantes face à Glenn Close. Cette dernière, déguisée en vilain corbeau noir, disparaît si rapidement qu’on croit l’avoir rêvée. La performance d’Antonio Banderas, dont le physique et le parler sont plus crédibles que ceux de ses camarades anglo-saxons, manque pour le moins de subtilité. Quant à Winona Ryder, même torturée de la plus cruelle façon, elle nous laisse insensible. La rencontre potentiellement explosive de deux univers très différents, voire opposés, le «chaud» d’Isabel Allende, avec ses personnages tragiques et passionnés, et le «froid» de Bille August, avec sa sensibilité et son lyrisme visuel, tombe dans la caricature. Le Viking s’est égaré en pleine Terre de Feu. Diffusion mercredi à 21h30 sur MTV Plus authentiquement américain est Dominick & Gino. Après le rôle du compositeur génial et surdoué «Amodens» Tom Hulce, bientôt 40 ans, est tout aussi étonnant dans celui de Dominick – Nicky – un jeune handicapé mental. L’histoire est simple: Nicky n’a dans la vie que son frère jumeau Eugène, futur médecin. Ils s’adorent et vivent ensemble. Eugène veille sur Nicky. Nicky travaille comme éboueur en attendant la fin des études d’Eugène. Il n’imagine pas qu’ils pourraient un jour ne plus vivre ensemble... Et voilà qu’un jour, Gino doit quitter la ville pour entrer à l’université. Il laissera derrière lui sa petite amie, Jennifer, et bien entendu Dominick, livré à lui-même. Ce dernier se sentant trahi va commettre une grosse bêtise. Voilà un mélo comme on les aime, avec jusque ce qu’il faut d’émotion, d’autant plus que Tom Hulce signe un jeu éblouissant de «grand enfant sans défense» qui incarne selon ses propres mots «ce qu’il y a de meilleur en nous». Diffusion jeudi à minuit sur LBCI Un film espagnol! Certes, le cinéma espagnol ne nous est pas inconnu, comme le cinéma norvégien dont nous découvrirons cette semaine The Telegraphist. Mais nous connaissons peu ou mal la nouvelle génération de réalisateurs hispaniques, mis à part Pedro Almovar. Chus Gutierrez, qui a tout juste trente cinq ans, a déjà trois films à son actif. Trois films qui ont fait pas mal de bruit. Alma Gitana, («Gipsy Soul»), réalisé en 1995, a été un triomphe commercial et critique. Il raconte l’histoire d’un jeune serveur, dans le café du Parlement, qui ne sait pas très bien ce qu’il attend de la vie. La nuit, Antonio danse le flamenco dans une boîte de nuit à touristes et plaît beaucoup aux femmes. Son unique ambition est de devenir «danseur professionnel». Lorsqu’il rencontre Lucia... Lucia est une gitane qui travaille dans le magasin d’antiquités de son père comme restauratrice de meubles. Elle est fidèle aux traditions de sa race: respect de la famille et obligation de rester vierge jusqu’au mariage. Mais elle ne veut pas que ces valeurs traditionnelles entravent sa vie de femme et de gitane, sans pour autant succomber à la tentation de la liberté. Mais l’amour véritable est un défi... Diffusion mardi à 21h30 sur NBN Un film norvégien! L’occasion est si rare qu’il convient d’en parler, d’autant plus que The Telegraphist (malheureusement doublé en anglais!) ne manque pas d’originalité au niveau du scénario dont voici un aperçu. L’histoire que Erik Gustavson, le réalisateur, nous raconte se déroule dans de très beaux décors naturels. Dans un petit village isolé du nord de la Norvège, Rosengard, vit Ove Rolandsen; c’est le télégraphiste. Il a mis au point une invention qui, il l’espère, va le rendre riche et lui permettre d’épouser Elise, la fille de Mack, propriétaire de la seule usine de la région. Un jour, Mack est volé: il offre une forte somme d’argent en échange d’informations concernant le voleur. Rolandsen va se dénoncer, car l’argent de la récompense va lui permettre de se tirer de ses difficultés financières. Il peut envoyer son invention en Allemagne où elle sera testée. Mais en attendant les résultats, le vrai voleur est arrêté et pour ne pas avoir à rendre l’argent, Rolandsen s’enfuit et va se cacher sur une île habitée par des phoques. Un jour, la nouvelle se répand à Rosengard; l’invention de Rolandsen a été acceptée: elle vaut une fortune. Mais, du même coup, Mack risque de se trouver sans travail et de fermer son usine. Aussi Richardsen lui propose-t-il de devenir son associé. Cependant, il n’est pas au bout de ses problèmes car Elise se refuse à lui et tout son avenir est remis en cause... Diffusion samedi à 22h30 sur NBN
L’Irlande, avec ses problèmes politiques... l’Amérique du Sud avec les siens, mais aussi des films espagnols, norvégiens et un film américain pour marquer cette semaine fort diversifiée quant aux origines des longs métrages qui vous seront proposés. Abordons-les dans l’ordre de leur diffusion, sans aucune préférence... d’autant plus que ceux qui nous viennent d’Espagne et de...
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