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Actualités - CHRONOLOGIE

Royauté - Edouard VII était devenu roi la soixantaine passée Charles, l'éternel prétendant, a 50 ans (photos)

Tout ce que le royaume d’Angleterre compte de gazettes et de chroniqueurs royaux se penche avec une extrême perplexité sur le destin de Charles à l’approche du cinquantième anniversaire, samedi, de l’éternel prétendant au trône et à Camilla Parker-Bowles. Et tous s’accordent à souligner que la longue attente pourrait bien s’avèrer interminable, à l’image de celle endurée par Édouard VII devenu roi la soixantaine passée, en 1901. Le cinquantenaire est d’abord l’occasion de nouvelles supputations sur l’étendue de la frustration du monarque virtuel, et sur l’état de ses relations avec Élisabeth II. Le prince de Galles, chuchote son entourage, ronge son frein, exaspéré de se voir cantonné dans un second rôle par la reine, embarquée à 72 ans dans un processus de modernisation parcimonieuse de la monarchie. Une souveraine qui exclut toute perspective d’abdication à l’aube du troisième millénaire qu’elle aborde gaillardement à l’instar de la reine-mère, aujourd’hui âgée de 98 ans. Charles réputé pour pratiquer d’abondance l’introspection, souvent pour s’apitoyer sur lui-même, déchanterait au moment de souffler ses 50 bougies. Les sondages lui sont plutôt favorables. Mais le récent traitement médiatique de son anniversaire est venu lui rappeler la précarité de son retour en grâce, résultat d’une intense campagne de relations publiques inspirée des méthodes de marketing politique de Tony Blair après la mort d’une Diana qui — de son vivant — lui a longtemps ravi la vedette. Les Britanniques, qui lui ont de tout temps témoigné un soutien en dents de scie, estiment fin 1998 que Charles se comporte en bon père vis-à-vis de Harry et William. 63% considèrent qu’il ferait «un bon roi», mais 34% jugent qu’il devrait s’effacer au profit de William et lui laisser le soin de réconcilier avec son époque la plus vieille monarchie constitutionnelle au monde. Et 77% (dont Élisabeth II et l’archevêque de Cantorbery) s’opposeraient à ce que Camilla devienne un jour reine malgré ses efforts pour l’imposer graduellement. Une énigme Pauvre Charles, constate avec une commisération feinte ou réelle la presse qui n’a cessé de le tourmenter. Et pour laquelle il a de tout temps affiché un souverain mépris, y compris à la faveur d’une récente mise au point. «La reine est assurée à jamais de mon admiration dévouée ainsi que de mon affection, et toute suggestion selon laquelle je souhaiterais l’abdication de Sa Majesté est parfaitement absurde», a-t-il fulminé, au point de se départir de la royale habitude consistant à s’exprimer à la troisième personne. Dans la foulée, le prince a manifesté «son exaspération» face aux intrusions relatives à «la part non négociable de son existence»: comprendre Camilla. Omise sur la liste des invités à la soirée de gala «du peuple» organisée vendredi à Buckingham Palace, elle sera samedi au château de Highgrove l’hôtesse d’une soirée privée en présence de nombreuses têtes couronnées, de stars et d’hommes d’affaires. En dépit de l’intérêt incessant de médias prompts à le caricaturer, Charles, d’apparence lisse et d’une politesse compassée mais irréprochable, demeure largement une énigme. «Il est permis de se demander s’il ne s’intéresse pas exclusivement à ses navets organiques, ou s’il passe le plus clair de ses journées à chevaucher et à chasser à Balmoral ou Sandringham», se hasardait dimanche dernier le Sunday Times. En public, le prince manifeste un intérêt égal pour l’agriculture douce (qu’il pratique à outrance sur ses terres du duché de Cornouailles), pour la carrière des Spice Girls, l’architecture traditionnelle comme nombre de ses goûts affichés, les sans-abri, l’intégration raciale et religieuse au Royaume-Uni, la philosophie hindoue, l’aquarelle, le polo, la chasse à courre (au grand déplaisir du puissant lobby hostile au sport traditionnel de la gentry). Et à Camilla , en compagnie de qui il passe de deux à quatre nuits par semaine, selon les sources .Au grand dam de la reine.
Tout ce que le royaume d’Angleterre compte de gazettes et de chroniqueurs royaux se penche avec une extrême perplexité sur le destin de Charles à l’approche du cinquantième anniversaire, samedi, de l’éternel prétendant au trône et à Camilla Parker-Bowles. Et tous s’accordent à souligner que la longue attente pourrait bien s’avèrer interminable, à l’image de celle endurée par Édouard VII devenu roi la soixantaine passée, en 1901. Le cinquantenaire est d’abord l’occasion de nouvelles supputations sur l’étendue de la frustration du monarque virtuel, et sur l’état de ses relations avec Élisabeth II. Le prince de Galles, chuchote son entourage, ronge son frein, exaspéré de se voir cantonné dans un second rôle par la reine, embarquée à 72 ans dans un processus de modernisation parcimonieuse de la...