Israël a relancé jeudi le chantier de construction de Abou Ghoneim, une importante colonie à Jérusalem-Est occupée, au lendemain de l’approbation par son gouvernement de l’accord de Wye Plantation. Les Palestiniens ont dénoncé cette «violation» de l’accord signé le 23 octobre, qui engage les deux parties à s’abstenir de toute «action unilatérale», et ont appelé les États-Unis à intervenir. Le gouvernement de M. Benjamin Netanyahu a lancé les appels d’offres aux entrepreneurs pour la construction d’une première tranche de 1 025 logements dans la colonie de Abou Ghoneim, à la limite entre Jérusalem et Bethléem. L’implantation, destinée à boucler la ceinture de quartiers-forteresses construits par Israël pour séparer Jérusalem-Est du reste de la Cisjordanie, est devenue le symbole du blocage du processus de paix depuis sa mise en chantier en mars 1997. Le projet prévoit la construction d’un total de 6 500 logements sur la colline d’Abou Ghoneim, mais M. Netanyahu s’était abstenu d’engager les appels d’offres depuis l’achèvement des travaux d’infrastructure en décembre 1997. Les adjudications lancées jeudi sont valables jusqu’à la fin du mois. Elles portent sur une première tranche de travaux concernant 16 ensembles immobiliers comptant chacun de 24 à 144 logements réservés à des juifs. Des prêts hypothécaires spéciaux et des subsides gouvernementaux seront accordés aux candidats intéressés à l’achat d’un logement. La décision de M. Netanyahu est intervenue au lendemain de l’approbation par son cabinet de l’accord de Wye Plantation, qui stipule un retrait militaire israélien partiel en Cisjordanie. Le chef de l’opposition travailliste, Ehud Barak, a critiqué le moment choisi par M. Netanyahu pour relancer le chantier, mais pas la décision elle-même. «Israël a le droit de construire dans les limites de Jérusalem, mais le moment choisi pour le lancement d’appels d’offres à Abou Ghoneim n’est peut-être pas judicieux, car cela peut torpiller le processus de paix», a affirmé M. Barak. L’Autorité palestinienne a accusé Israël de chercher à torpiller l’accord. «Ce qui a été annoncé aujourd’hui, et ce qu’Israël accomplit sur le terrain, sont des violations de l’accord», a déclaré le ministre palestinien de la Coopération internationale Nabil Chaath. De l’avis de commentateurs israéliens, M. Netanyahu espère que les protestations des États-Unis – opposés à toute décision unilatérale des parties signataires de l’accord de Wye Plantation – seront limitées, vu la crise qui les oppose à l’Irak. Israël va par ailleurs reporter de quelques jours le début de son prochain retrait partiel en Cisjordanie prévu par l’accord, a indiqué la radio israélienne. Les troupes israéliennes devaient entamer lundi prochain la première des trois phases du retrait. La radio a précisé que le redéploiement devrait maintenant commencer à la fin de la semaine prochaine. Les trois étapes du retrait doivent permettre au bout du compte de porter à 40 % de la Cisjordanie, contre 27 % actuellement, la portion du territoire qui est contrôlée, totalement ou partiellement, par l’Autorité palestinienne.
Israël a relancé jeudi le chantier de construction de Abou Ghoneim, une importante colonie à Jérusalem-Est occupée, au lendemain de l’approbation par son gouvernement de l’accord de Wye Plantation. Les Palestiniens ont dénoncé cette «violation» de l’accord signé le 23 octobre, qui engage les deux parties à s’abstenir de toute «action unilatérale», et ont appelé les États-Unis à intervenir. Le gouvernement de M. Benjamin Netanyahu a lancé les appels d’offres aux entrepreneurs pour la construction d’une première tranche de 1 025 logements dans la colonie de Abou Ghoneim, à la limite entre Jérusalem et Bethléem. L’implantation, destinée à boucler la ceinture de quartiers-forteresses construits par Israël pour séparer Jérusalem-Est du reste de la Cisjordanie, est devenue le symbole du blocage du...