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Dans le monde John Turturro : l'éternel second (photos)
le 13 novembre 1998 à 00h00
Malgré trente films à son actif et une carrière qui s’étend sur plus de 16 ans, John Turturro n’a joui de la notoriété que relativement tard. D’aucuns ont attribué cela à un physique qui l’apparente davantage à un livreur de pizza qu’à une star du grand écran. C’est d’ailleurs dans des rôles d’italo-américains minables qu’il s’est fait connaître du public. Cependant, à la différence d’un acteur de seconde zone, il a toujours su donner à ses interprétations une complexité ainsi qu’une profondeur pleine d’humanité. Graduellement, les rôles se sont diversifiés, mais une chose n’a pas changé: sa présence, même furtive, ne laisse jamais indifférent. Dans The Big Lebowski (des frères Coen), il incarne un chicano pédophile participant à un tournoi de bowling. Son apparition ne dure pas plus de 5 minutes; il laisse pourtant une impression saisissante... John Turturro est né à Brooklyn en 1957, d’un père maçon et d’une mère qui fut chanteuse de jazz. Après des études de dramaturgie dans une université d’État, il entreprend une carrière d’acteur qui débute par une brève apparition dans Raging Bull (1980), de Martin Scorsese. Mais il se plie mal au jeu de sa profession. Il décide donc de reprendre ses études, afin de pouvoir enseigner, le cas échéant. Pourtant, peu de temps après sa sortie de Yale, en 1983, il décroche le rôle principal d’une pièce de théâtre de John Patrick Shanley: Danny and the Deep Blue Sea. La critique le découvre. John Turturro se tourne vers le cinéma. Il apparaît dans des films pour la plupart oubliés: Exterminator II (1984), The Flamingo Kid (1984), ainsi que dans d’autres plus conséquents: Desperately Seeking Susan (1985) et The Color of Money (1986). Les rôles qu’on lui assigne restent pourtant les mêmes; pour Do the Right Thing (1989), Spike Lee lui demande d’incarner un jeune Italo-Américain raciste, fils d’un vendeur de pizza. Il lui faut alors attendre 1990 pour voir son champ d’action s’élargir. Dans Miller’s Crossing (des frères Coen), il interprète un juif homosexuel dont les activités déclenchent une guerre de gangs. Sur sa lancée, on le retrouve l’année suivante dans le rôle d’un mercanti, patron d’un club de jazz (Mo’ Better Blues, de Spike Lee). Bien qu’il ne soit pas encore connu du public, les metteurs en scène le réclament. En 1991, à Cannes, il remporte le Prix d’interprétation masculine pour son rôle de dramaturge en proie aux affres de la création (Barton Fink, des frères Coen). Selon lui, le rôle le plus demandant de sa carrière. Ce succès lui permet de passer à son tour derrière la caméra. En 1992, il réalise Mac, un film inspiré de sa jeunesse, et racontant l’histoire de frères issus d’un milieu ouvrier, qui montent leur propre business après la mort de leur père. Le film remporte le Prix du Meilleur Nouveau Réalisateur au Festival de Cannes. Depuis, John Turturro ne cesse de diversifier ses rôles. De psychiatre (Fearless, 1993), il devient aristocrate dans la Rome Antique (Being Human, 1994), puis le participant brillant, mais maladroit, d’un grand jeu télévisé (Quiz Show, 1994). À la différence de certains de ses collègues, John Turturro avoue ne pas rechercher la célébrité. «Je préfère être un acteur qui ne s’ennuie jamais», dit-il, «c’est cela mon but».
Malgré trente films à son actif et une carrière qui s’étend sur plus de 16 ans, John Turturro n’a joui de la notoriété que relativement tard. D’aucuns ont attribué cela à un physique qui l’apparente davantage à un livreur de pizza qu’à une star du grand écran. C’est d’ailleurs dans des rôles d’italo-américains minables qu’il s’est fait connaître du public. Cependant, à la différence d’un acteur de seconde zone, il a toujours su donner à ses interprétations une complexité ainsi qu’une profondeur pleine d’humanité. Graduellement, les rôles se sont diversifiés, mais une chose n’a pas changé: sa présence, même furtive, ne laisse jamais indifférent. Dans The Big Lebowski (des frères Coen), il incarne un chicano pédophile participant à un tournoi de bowling. Son apparition ne dure pas...
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