Actualités - CHRONOLOGIE
1999, l'année de tous les hommages
Par GHANDOUR Maya, le 13 novembre 1998 à 00h00
A l’occasion du 10e anniversaire de sa disparition, de nombreuses manifestations annoncées lors du Salon du livre de Beyrouth se dérouleront tout au long de l’année 1999. Elles mettront en relation les deux villes, les deux pays, les deux cultures qui ont joué dans l’élaboration de l’œuvre de Georges Schéhadé un rôle prédominant. Ces manifestations sont réalisées à l’initiative de l’Institut mémoires de l’édition contemporaine (Imec) avec le soutien, au Liban, des ministères des Affaires étrangères et de la Culture, de la fondation Nadia Tuéni, de la Banque Audi; en France, du ministère de la Culture et de la Communication, du conseil régional de Basse-Normandie et de l’agence de la francophonie. Y ont collaboré: Olivier Corpel, directeur de l’Institut mémoires de l’édition contemporaine (Imec); Albert Dichy, directeur littéraire de l’Imec qui est avec Danielle Baglione, à l’origine du projet d’hommage à Georges Schéhadé Paris-Beyrouth 1999; Marianne Alphant, directrice des Revues parlées au Centre Georges Pompidou, et Roger Rothman, conseiller des programmes à ce même centre. L’Imec a été créé à la fin de 1988, à l’initiative de chercheurs et de professionnels de l’édition. Il rassemble des fonds d’archives et d’études consacrés aux principales maisons d’édition et aux revues ainsi qu’aux différents acteurs de la vie du livre et de l’écrit au XXe siècle : éditeurs, écrivains, intellectuels, artistes, graphistes, imprimeurs, journalistes, critiques, traducteurs, directeurs littéraires… L’Imec est fondé sur le principe général de dépôt d’archives par des particuliers, des entreprises ou des institutions. Cet ensemble constitue aujourd’hui la première collection privée d’archives littéraires contemporaines en France. L’Imec assure, dans le cadre d’une mission publique d’intérêt scientifique, la conservation et la mise en valeur du patrimoine qui lui est confié. Exposition Georges Schéhadé, les chemins de la poésie au Musée Nicolas Sursock, du 5 mai au 5 août. Pour la première exposition consacrée au poète libanais, une vaste entreprise de rassemblement de documents et d’archives par l’Imec. L’exposition retracera l’aventure poétique et théâtrale de l’écrivain, de la publication de ses poèmes d’adolescent dans les revues de Beyrouth jusqu’à sa participation au mouvement surréaliste et aux polémiques suscitées par la création de ses pièces de théâtre (Monsieur Bob’le). À travers l’itinéraire du poète dramaturge, né à Alexandrie à la fin du règne ottoman, et mort en exil à Paris dans l’attente du règlement du conflit qui a déchiré son pays, c’est à la fois une histoire du Liban et celle des rapports culturels franco-libanais qui seront déployés. L’exposition donnera à voir des manuscrits, des correspondances, des livres dédicacés, des éditions originales, des maquettes de décors et de costumes, des affiches, de nombreuses photographies et des portraits du poète ou des tableaux qui lui ont été dédiés par Georges Cyr, César Gemayel, Chafic Abboud, Élie Kanaan, Georges Mathieu, César et Juan Miro. Inaugurée à Beyrouth, l’exposition sera présentée à l’automne 1999 à Caen, en même temps qu’une rencontre d’écrivains libanais de langue française organisée par le Centre régional de lettres de Basse-Normandie et l’Imec. L’exposition sera ensuite présentée à Paris, à l’Institut du monde arabe. Un important catalogue de 300 pages, co-édité par Dar An-Nahar et l’Imec, accompagnera l’exposition. Véritable ouvrage de référence sur Georges Schéhadé, comprenant une abondante illustration et de nombreux fac-similés, documents et textes inédits, il proposera les textes critiques majeurs consacrés à l’auteur et une reconstitution de son itinéraire biographique à travers sa correspondance. Un supplément spécial de L’Orient-Le Jour, où Georges Schéhadé a publié de nombreux textes pour la première fois, paraîtra à cette même occasion. Colloques - En mars : un colloque sur L’amour de la langue organisé par le Centre Georges Pompidou, le Haut Conseil de la francophonie et l’Imec. Qu’est-ce qu’aimer une langue ? Pourquoi un écrivain décide-t-il de s’exprimer dans une autre langue que sa langue maternelle ? Que représente la langue française face à l’usage généralisé de l’anglais ? À ces interrogations tenteront de répondre des écrivains et intellectuels – de Milan Kundera à Georges Semprun – qui, à travers des cheminements singuliers, ont choisi d’écrire en français. Cette rencontre se poursuivra à Paris au Centre Georges Pompidou, par un questionnement: Le cosmopolitisme et la langue, ouvert à tous ceux qui, en France ou à l’étranger, notamment dans les régions sous ancienne domination française, ont reçu la langue en héritage obligé. - Les 6, 7 et 8 mai, un colloque consacré à Georges Schéhadé se tiendra dans les locaux du Centre culturel français, l’ancienne École des lettres (dont Schéhadé fut le secrétaire général). Organisé par l’Imec et l’Université Saint-Joseph, ce colloque réunira des écrivains (Adonis, Andrée Chédid, Lorand Gaspar, Ounsi el-Hage, René de Obaldia, Salah Stétié, Edmund White…), des universitaires (Robert Abirached, Michel Corvin, Jabbour Douaihy, Katia Haddad, Jad Hatem, Gérard Khoury, Jean-Claude Morin…) et des hommes de théâtre (Roger Assaf, Jawad el-Assadi, Jean-Louis Benoît, Chérif Kaznadar, Georges Vitaly). De la question de la langue à la thématique de l’exil, de l’influence surréaliste à la réminiscence des Mille et une nuits, ce colloque offrira un lieu de débats aux mille interrogations suscitées par un poète qui a su, à la fois, ouvrir la littérature libanaise à la modernité et importer dans la poésie et le théâtre français la fluidité et la légèreté des contes d’Orient. Théâtre, musique, cinéma Parallèlement à l’exposition et au colloque, de nombreuses manifestations se dérouleront en mai à Beyrouth : mises en scène en arabe et français de pièces de Georges Schéhadé; création au théâtre Monnot de Chagrin d’amour, impromptu inédit; concert du pianiste Billy Eidi et récital de mélodies de Guy Sacre sur des poèmes de Schéhadé… Enfin une projection du film «Goha», scénario et dialogues de Schéhadé et prix de la critique au Festival de Cannes 1958, est également annoncée, avec la présence de son réalisateur, Jacques Baratier, et de son acteur principal, Omar Sharif.
A l’occasion du 10e anniversaire de sa disparition, de nombreuses manifestations annoncées lors du Salon du livre de Beyrouth se dérouleront tout au long de l’année 1999. Elles mettront en relation les deux villes, les deux pays, les deux cultures qui ont joué dans l’élaboration de l’œuvre de Georges Schéhadé un rôle prédominant. Ces manifestations sont réalisées à l’initiative de l’Institut mémoires de l’édition contemporaine (Imec) avec le soutien, au Liban, des ministères des Affaires étrangères et de la Culture, de la fondation Nadia Tuéni, de la Banque Audi; en France, du ministère de la Culture et de la Communication, du conseil régional de Basse-Normandie et de l’agence de la francophonie. Y ont collaboré: Olivier Corpel, directeur de l’Institut mémoires de l’édition contemporaine...