Actualités - CHRONOLOGIE
Exposition Un stand pour la mémoire immédiate "Une journée de journaux dans le monde " ...
Par G. M., le 13 novembre 1998 à 00h00
Une journée de journaux dans le monde. Une exposition itinérante d’Yvan Le Soudier dans le cadre du salon du livre, Beirut Hall. «C’est un labyrinthe de cloisons transparentes. Les visiteurs se perdent et à travers les panneaux en plexiglas, on peut voir que certains paniquent à l’idée d’être prisonniers des quotidiens…» dit Le Soudier. Les premières pages sont insérées dans les cloisons tandis qu’un certain nombre de journaux sont disponibles en entier, façon bistro. C’est l’ édition du 21 mai 1996 qui est exposée. Pourquoi cette date ? «Il fallait bien en choisir une. Je l’ai fixée trois mois à l’avance pour avoir le temps nécessaire de relancer les institutions ou entreprises concernées. J’ai choisi un jour neutre, un jeudi». Pour Le Soudier, le pari, au départ, était de réunir au moins un, mais de préférence plusieurs journaux d’information (quotidiens) par pays pour un jour donné. En 1992 Yvan Le Soudier a monté à Göteborg une «journée des journaux» ( !) groupant plus de 500 titres de 110 pays. C’ était une sorte de test. Une seconde collection, établie au Havre en 1996, présente plus de 1 000 journaux datés du 21 mai 1996. À Beyrouth, 600 exemplaires sont affichés au centre de l’espace presse du salon, sur une surface de 228 m2. L’exposition comporte un quadruple objectif . Le Soudier veut d’abord attirer l’attention sur le graphisme : la qualité et l’importance de la présentation dans l’information. La différence de caractères, d’alphabets… Le choix des photos, des illustrations, la mise en page. Spot sur l’information, ensuite. Il s’agit de montrer les diverses préoccupations des habitants de notre planète au cours d’une période déterminée. De souligner également l’importance donnée au traitement de chaque information. «C’est aussi une manière de sensibiliser les jeunes et moins jeunes à l’existence des autres», remarque-t-il. L’expo aborde également le thème de la mémoire. Et pose des questions : que reste-t-il après ? Un mois, un an, dix ans plus tard, qui se souvient ? Les journalistes, les historiens ? Peut-être. Le papier, sûrement. Il y a finalement la convergence. En un jour donné, des dizaines de pays ont un intérêt commun et se rejoignent en un lieu, autour d’un sujet simple mais qui revêt une importance aux yeux de ceux qui l’ont traité. «Je n’ai rien à démontrer. À chacun de trouver les réponses à ses propres curiosités» conclut Yvan Le Soudier.
Une journée de journaux dans le monde. Une exposition itinérante d’Yvan Le Soudier dans le cadre du salon du livre, Beirut Hall. «C’est un labyrinthe de cloisons transparentes. Les visiteurs se perdent et à travers les panneaux en plexiglas, on peut voir que certains paniquent à l’idée d’être prisonniers des quotidiens…» dit Le Soudier. Les premières pages sont insérées dans les cloisons tandis qu’un certain nombre de journaux sont disponibles en entier, façon bistro. C’est l’ édition du 21 mai 1996 qui est exposée. Pourquoi cette date ? «Il fallait bien en choisir une. Je l’ai fixée trois mois à l’avance pour avoir le temps nécessaire de relancer les institutions ou entreprises concernées. J’ai choisi un jour neutre, un jeudi». Pour Le Soudier, le pari, au départ, était de réunir au moins...