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Actualités - REPORTAGE

Théâtre - Shakespeare joué par les jeunes de la LAU Richard III, le despote : un caractère universel (photos)

Jeune acteur fraîchement émoulu de la Lebanese american university (LAU), Riad Chirazi incarne le rôle-titre du spectacle de Ziad Abou Absi : Richard III. Trente-six interprètes en herbe se partagent les quarante rôles de cette pièce de jeunesse de Shakespeare aux résonances très actuelles. «Difforme, inachevé», «boiteux et laid» c’est en ces termes que se définit Richard III. Dictateur monstrueux, entre un Hitler british et le loup de Tex Avery, c’est ainsi que le campe le jeune Chirazi sur les planches de la salle Irwin, LAU. Il s’agit là d’une fidèle adaptation didactique du Richard III de Shakespeare. Ziad Abou Absi s’est attaqué à la pièce la plus représentée du théâtre shakespearien, Richard III, ou l’histoire d’un homme qui se consume, et le monde avec lui, par sa soif de pouvoir. Outre le plaisir de mettre en scène, Abou Absi recherche un effet d’enseignement. «Le spectacle n’est absolument pas coupé de la réalité et il touche presque à l’actualité. Mais il n’y a aucune volonté délibérée de transposition dans l’ époque contemporaine,» souligne le metteur en scène. Edouard IV se meurt. Dans l’ordre de succession au trône six personnes avant Richard, duc de Gloucester : les enfants d’Edouard, Edouard prince de Galles et duc d’York, et sa fille Elisabeth ; le frère aîné de Richard, Clarence, ainsi que son fils et sa fille. Richard éliminera systématiquement tout ce monde. «Richard III illustre à la perfection l’histoire de l’humanité, construite sur la soif de pouvoir» dit Abou Absi. Le décor est très symbolique. Une immense toile d’araignée surplombe la scène. Sur les planches, un meuble unique : le trône. De par sa forme et sa couleur, il en dit des choses . Le choix du blanc n’est pas innocent. De plus, le trône n’a ni accoudoirs ni dossier. S’y poser longtemps est impossible. Voilà où siège la symbolique… «Le décor ne situe pas la pièce dans une période historique limitée. Les costumes, si, par nécessité». remarque Abou Absi. La mise en scène est contemporaine, le jeu des acteurs est moderne. Le passé et le présent se retrouvent autour d’une même idée. L’histoire de Richard III est de tous les temps. Le jeu est théâtral, il se base entièrement sur le texte. «Je suis contre le fait de prendre les libertés avec un texte». «Le devoir d’un metteur en scène est de prendre un texte pour lui donner corps, pour lui donner vie. S’il veut changer le texte, il peut tout autant en faire une pièce différente et dire qu’il s’est inspiré de Shakespeare». Dans cette pièce, il y a une moralité à retenir : un despote qui commet des crimes abominables est finalement puni. Une justice immanente dont l’ Histoire offre en réalité assez peu d’exemples.
Jeune acteur fraîchement émoulu de la Lebanese american university (LAU), Riad Chirazi incarne le rôle-titre du spectacle de Ziad Abou Absi : Richard III. Trente-six interprètes en herbe se partagent les quarante rôles de cette pièce de jeunesse de Shakespeare aux résonances très actuelles. «Difforme, inachevé», «boiteux et laid» c’est en ces termes que se définit Richard III. Dictateur monstrueux, entre un Hitler british et le loup de Tex Avery, c’est ainsi que le campe le jeune Chirazi sur les planches de la salle Irwin, LAU. Il s’agit là d’une fidèle adaptation didactique du Richard III de Shakespeare. Ziad Abou Absi s’est attaqué à la pièce la plus représentée du théâtre shakespearien, Richard III, ou l’histoire d’un homme qui se consume, et le monde avec lui, par sa soif de pouvoir. Outre le...