Actualités - CHRONOLOGIE
"Affirmative action"
le 13 novembre 1998 à 00h00
Actuellement installé aux États-Unis , Azouz Begag enseigne la sociologie dans une université de Philadelphie. Pour lui, la solution au problème des nord-africains réside peut-être dans ce que les Américains appellent l’«affirmative action» «Les Américains ont voulu organiser la société. Ils ont demandé à chaque ressortissant quelle est son origine, obtenant ainsi des groupes, appelés «minorités ethniques»», explique-t-il, comme on raconterait une histoire. «A partir de là, ce sont les statistiques qui “parlent”. Lorsqu’on observe des déséquilibres trop importants -entre les noirs et les blancs par exemple, les juifs et les Irlandais, les Italiens et les Chinois, etc… — on essaye de corriger ces inégalités. En favorisant par exemple, l’entrée des noirs dans les universités, dans les“jobs” publics... En France», poursuit-il, «on ne sait pas ce que veut dire minorité ethnique. Il n’y a que des “citoyens” …Or aujourd’hui, dans les quartiers pauvres de France, 50% des jeunes de moins de 25 ans issus de la population maghrébine sont au chômage. La population qui est en prison est très largement nord-africaine. La population la moins cultivée à l’école française est nord-africaine. Pour l’Angleterre, les “people” du Bengladesh, du Pakistan, des Caraïbes et de Jamaïque sont dans la même situation que les nord-africains en France. Pareil pour les africains-américains (les blacks) des États-Unis. Cela prouve que le système des sociétés modernes industrielles fabrique partout le même phénomène d’exclusion raciale et sociale. Et c’est cela que j’étudie en France pour voir jusqu’où nous irons», conclut Begag.
Actuellement installé aux États-Unis , Azouz Begag enseigne la sociologie dans une université de Philadelphie. Pour lui, la solution au problème des nord-africains réside peut-être dans ce que les Américains appellent l’«affirmative action» «Les Américains ont voulu organiser la société. Ils ont demandé à chaque ressortissant quelle est son origine, obtenant ainsi des groupes, appelés «minorités ethniques»», explique-t-il, comme on raconterait une histoire. «A partir de là, ce sont les statistiques qui “parlent”. Lorsqu’on observe des déséquilibres trop importants -entre les noirs et les blancs par exemple, les juifs et les Irlandais, les Italiens et les Chinois, etc… — on essaye de corriger ces inégalités. En favorisant par exemple, l’entrée des noirs dans les universités, dans les“jobs”...
Les plus commentés
Face à l’intransigeance du Hezbollah, le Liban officiel persiste et signe
Fadlallah : Le gouvernement doit traiter d'autres « priorités » avant la « stratégie de défense »
Salam : L'État est seul maître de la décision de guerre et de paix, et la seule partie autorisée à posséder des armes