Actualités - CHRONOLOGIE
Lahoud engage des poursuites contre un avocat qui a facilité l'évasion d'un détenu
le 21 avril 1998 à 00h00
Le double mystère de la falsification des permis de remise en liberté à la prison de Roumié et de l’évasion du détenu Ibrahim Hanna Barbar est désormais éclairci. Dans un important avis, le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, M.Nasri Lahoud, a engagé, la semaine dernière, des poursuites contre l’avocat Salem Awali, accusé d’avoir facilité l’évasion du prisonnier Barbar pour la somme de 15 000 dollars américains, que le fuyard devait payer à l’avocat dès la fin de l’opération. L’avocat en question avait bénéficié d’un non-lieu dans l’accusation de falsification de permis de remise en liberté. Mais, grâce à une astuce judiciaire, M.Lahoud a pu l’inculper d’un autre crime: faciliter l’évasion d’un détenu. L’enquête a montré les faits suivants: Georges Zayat — qui a été accusé de la falsification des permis de remise en liberté et qui se trouve à Roumié — s’était entendu avec l’avocat Awali pour que ce dernier se présente à la prison de Roumié le 24/12/97 à 16h afin de ramener le détenu Barbar (arrêté pour trafic de drogue) chez lui, après avoir présenté le faux permis de relaxation. Me Awali arrive au rendez-vous fixé et présente aux responsables de la prison le faux papier. Barbar est aussitôt convoqué et libéré. Bien qu’il ne l’ait jamais rencontré auparavant, Me Awali l’emmène, comme convenu, à Tripoli, dans une Mercedes qui les attendait dehors. L’avocat est accompagné d’un de ses employés, Hussein, ainsi que d’une autre personne, Ahmed Khellaw. Dans la Mercedes, l’épouse de Barbar et son frère attendent avec impatience. La voiture démarre dès que les quatre personnes sortent de Roumié. Prenant l’argent que lui remet son frère, Barbar paye aussitôt à l’avocat la somme de 13.000 dollars et lui promet le reste de la somme convenue (2000 dollars) deux jours plus tard. A Tripoli, Barbar monte dans la voiture de son frère et se rend à son village, Hakour. L’avocat, lui, revient à Beyrouth avec Hussein et Ahmed. Il remet toutefois à ce dernier la somme de mille dollars, en raison de sa contribution à l’opération. Dans un précédent avis, le Parquet militaire (le commissaire adjoint du gouvernement) s’était contenté d’engager des poursuites contre Zayat, Barbar et Khellaw pour falsification de permis de remise en liberté et il avait prononcé un non-lieu en faveur de l’avocat Awali. Mais revoyant l’enquête, M.Lahoud a estimé que ce dernier a facilité l’évasion du prisonnier moyennant une somme d’argent et il l’a par conséquent déféré devant le tribunal militaire, après avoir reçu une autorisation de l’Ordre des avocats . Celui-ci a considéré, en effet,que les actes de Awali n’ont pas été effectués dans le cadre de son métier d’avocat.
Le double mystère de la falsification des permis de remise en liberté à la prison de Roumié et de l’évasion du détenu Ibrahim Hanna Barbar est désormais éclairci. Dans un important avis, le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, M.Nasri Lahoud, a engagé, la semaine dernière, des poursuites contre l’avocat Salem Awali, accusé d’avoir facilité l’évasion du prisonnier Barbar pour la somme de 15 000 dollars américains, que le fuyard devait payer à l’avocat dès la fin de l’opération. L’avocat en question avait bénéficié d’un non-lieu dans l’accusation de falsification de permis de remise en liberté. Mais, grâce à une astuce judiciaire, M.Lahoud a pu l’inculper d’un autre crime: faciliter l’évasion d’un détenu. L’enquête a montré les faits suivants: Georges Zayat — qui...