L’archevêque grec-catholique de Baalbeck, Mgr Cyrille Salim Bustros, a affirmé hier à la presse que la paix au Proche-Orient et les droits des Palestiniens seraient réclamés au cours du synode sur l’Asie. «Depuis la création de l’Etat israélien en 1948, il y a 50 ans, plus de trois millions de Palestiniens ont été chassés de Palestine», a souligné l’archevêque lors d’une conférence de presse sur le synode consacré à l’Asie qui s’est ouvert dimanche au Vatican et qui durera jusqu’au 14 mai. «Il s’agit d’une injustice sur laquelle l’Eglise ne peut pas se taire», a-t-il déclaré cité par l’AFP. «Nous voulons tous la paix avec les Israéliens mais il faut que cette paix soit accompagnée de justice. La paix ne peut pas durer si elle est bâtie sur l’injustice. Bien sûr, l’Eglise n’a pas de pouvoir politique, mais elle a un pouvoir moral», a-t-il ajouté. «Nous allons demander, comme nous l’avons déjà fait au synode pour le Liban, que des droits soient assurés à tous les peuples de la région afin qu’ils puissent vivre dans la paix et dans la sécurité, la sécurité pour tous les peuples», a-t-il poursuivi. «Nous ne voulons chasser personne, nous ne voulons faire la guerre à personne», a-t-il ajouté. «L’Eglise a un message de paix et de solidarité pour tous les pays et pour tous les peuples du Moyen-Orient, qu’ils soient Arabes ou Juifs, qu’ils soient Palestiniens, Libanais, Syriens, Jordaniens, Egyptiens, etc.» a insisté le prélat. «Nous invitons tous les peuples à s’accepter comme différents et à accepter leurs différences religieuses. Tous ont droit de vivre dans la paix et être reconnus, qu’ils soient Juifs ou Arabes, qu’ils soient chrétiens ou musulmans», a-t-il encore dit. Une vingtaine d’évêques des Eglises orientales installées au Proche-Orient participent au synode. (AFP)