Actualités - CHRONOLOGIE
Un accord pétrolier avec ELF et Total est très proche , annonce Bagdad
le 21 avril 1998 à 00h00
Le ministre-adjoint du pétrole irakien, Taha Hmoud, a déclaré lundi que Bagdad était près de mettre au point les derniers détails d’un accord pétrolier avec Total et Elf Aquitaine était «très proche». «Nous en sommes à un stade très avancé et nous sommes véritablement sur le point de signer avec eux», a-t-il dit en soulignant que la date de signature de l’accord dépendait «d’une décision des deux parties». Taha Hmoud s’est refusé à dévoiler le montant de l’investissement envisagé et a simplement dit qu’il serait «dévoilé en temps utile». L’Irak a annoncé qu’il signerait des accords avec plusieurs compagnies pétrolières internationales pour le développement de ses gisements pétroliers dès la levée de l’embargo imposé par l’ONU. Bagdad a déjà conclu des accords avec le russe Lukoil et China National Oil Corp (CNPC). «Dès la levée de l’embargo nous envisageons d’investir dans de très grandes capacités de prospection afin de découvrir les réserves pétrolières de chaque région du pays», a précisé le ministre-adjoint lors d’une interview accordée à Reuters. «Les réserves fixes s’élèvent à 112 milliards de barils et les réserves probables sont estimées par nous à 214 milliards de barils. L’explication de l’importance de ces réserves probables se trouvent dans l’arrêt des opérations de prospection pendant une longue période de huit années», a-t-il ajouté. Avant même la guerre du Golfe, les opérations de prospection étaient entravées par la taille du pays et son équipement pétrolier limité, a-t-il noté. «Cela signifie, si l’on additionne les deux chiffres, qu’il est très probable que les réserves irakiennes se situent à environ 326 milliards de barils», a ajouté Taha Hmoud. Bagdad a signé l’an dernier avec Lukoil un contrat de 3,5 milliards de dollars concernant l’exploitation sur 23 ans de réserves de sept à huit milliards de barils dans le gisement de Gharb al-Ghourna, situé à environ 500 km au sud de Bagdad. Avec le chinois CNPC, Bagdad a conclu en juin dernier un contrat de 1,2 milliard de dollars pour l’exploitation pendant 22 ans du gisement d’al-Ahdab d’un milliard de barils, situé à 180 km au sud de la capitale irakienne. Le Canadien Ranger Oil Ltd a annoncé le mois dernier qu’il était sur le point de conclure un large accord de prospection et de forage avec Bagdad. Les firmes indiennes Oil and Natural Gaz Corp et Reliance Petroleum Ltd sont également en négociation avec Bagdad à propos du gisement de Tub, dont la production pourrait atteindre 12 à 13 millions de tonnes. Avant l’imposition des sanctions internationales à la suite de l’invasion du Koweït en août 1990, les revenus pétroliers de Bagdad atteignaient 20 milliards de dollars, selon les chiffres officiels. Actuellement Bagdad est autorisé à exporter deux milliards de dollars de pétrole tous les six mois pour faire face à ses dépenses alimentaires et pharmaceutiques. Cet accord a été étendu à 5,2 milliards de dollars pour les six mois à venir. L’Irak pense revenir à son niveau de production d’avant les sanctions, soit environ 3,5 millions de barils par jour, dans un délai de 18 mois après la levée des sanctions mais a besoin pour cela «d’importants investissements de plusieurs milliards de dollars, et de l’exploitation de certains gisements pétroliers afin de compenser la réduction de production due à des années d’embargo», a expliqué le ministre irakien. L’Irak envisage également de porter sa production à six millions de barils par jour, et ce dans un délai de cinq et huit ans après la levée de l’embargo. La production pétrolière actuelle de l’Irak se situe à 2,3 millions de barils par jour, a précisé Taha Hmoud. (Reuters)
Le ministre-adjoint du pétrole irakien, Taha Hmoud, a déclaré lundi que Bagdad était près de mettre au point les derniers détails d’un accord pétrolier avec Total et Elf Aquitaine était «très proche». «Nous en sommes à un stade très avancé et nous sommes véritablement sur le point de signer avec eux», a-t-il dit en soulignant que la date de signature de l’accord dépendait «d’une décision des deux parties». Taha Hmoud s’est refusé à dévoiler le montant de l’investissement envisagé et a simplement dit qu’il serait «dévoilé en temps utile». L’Irak a annoncé qu’il signerait des accords avec plusieurs compagnies pétrolières internationales pour le développement de ses gisements pétroliers dès la levée de l’embargo imposé par l’ONU. Bagdad a déjà conclu des accords avec le russe...
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