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Actualités - CHRONOLOGIE

Déplorant la crise politique amère Rafsandjani prend la défense du maire de Téhéran

L’ex-président iranien Ali Akbar Hachémi-Rafsandjani a défendu avec force vendredi le maire de Téhéran Gholamhossein Karbastchi et qualifié d’expérience «amère» la crise politique provoquée par son arrestation. «Certains membres des médias ont agi avec insouciance et ont discrédité quelques personnes. Cela est mauvais et non islamique», a déclaré M. Rafsandjani devant les fidèles musulmans lors de la prière de vendredi à l’université de Téhéran. «Il faut être juste! D’où tenez-vous cette idée que la corruption couvre toute la société? De tels agissements, qui je suis sûr trouvent leur source dans des menées étrangères, visent à éloigner nos jeunes de la révolution» islamique de 1979, a-t-il lancé sur un ton passionné. Selon lui, la «dispute (entre factions) au sein de la société et des médias a été une expérience amère». «Vous appartenez tous à la famille de la révolution», a-t-il dit à l’adresse des fidèles. «Vous étiez tous dans la même tranchée face aux libéraux lors des premières années de la révolution», a ajouté l’ex-président dans une allusion aux médias iraniens. «Je vous en prie, essayez de conserver l’atmosphère sociale calme», a demandé M. Rafsandjani, qui joue toujours un rôle important au sein du régime comme président du Conseil de discernement, la plus haute instance d’arbitrage politique du pays. M. Rafsandjani, également un des principaux conseillers du guide de la République islamique Ali Khamenei, numéro un du régime, avait lui-même nommé M. Karbastchi à la tête de la mairie lorsqu’il avait été élu président en 1989. Le maire réformateur de Téhéran avait été libéré de prison mercredi après une douzaine de jours de détention provisoire dans une prison du nord de Téhéran. Son inculpation pour corruption n’est pas levée et M. Karbastchi est toujours susceptible de comparaître devant un tribunal. Le pouvoir judiciaire, bastion des conservateurs, avait ordonné la mise en détention provisoire du puissant maire le 4 avril, en l’accusant de «détournement de fonds publics». Son arrestation a été dénoncée par les modérés comme faisant partie d’une campagne politique contre le gouvernement du président Mohammad Khatami, mais applaudie par les médias proconservateurs qui avaient réclamé du pouvoir judiciaire une enquête sur «la corruption massive» à la municipalité. «Que feriez-vous s’il est prouvé que ces gens-là sont innocents? Comment réagiriez-vous face à une famille discréditée? Rien n’est pire que d’accuser injustement un groupe ou de le diffamer. C’est une grande injustice», a dit M. Rafsandjani. La corruption toujours Il a néanmoins reconnu que «la corruption (avait) toujours existé». «Il y a toujours des personnes qui sont corrompues (...), mais je vous dis que les employés de l’administration publique iranienne sont parmi les plus honnêtes au monde», a-t-il ajouté. «Toute cette clameur n’est pas nécessaire. Elle fait du tort, surtout quand elle prend une tournure politique et partisane», a-t-il dit. La crise politique avait tourné à la violence mardi. Des heurts avaient opposé des manifestants pro-Karbastchi à des opposants et à la police, faisant quatre blessés alors qu’une douzaine de personnes étaient arrêtées. Hommage à Khatami Le maire de Téhéran a été libéré sur ordre de M. Khamenei, à la suite d’une requête en ce sens de M. Khatami. M. Rafsandjani a rendu hommage à son successeur pour son intervention, soulignant qu’il «avait rétabli le calme dans une atmosphère de grande anxiété». «Cela est un exemple. Le président soigne souvent les blessures avant qu’elles ne s’infectent», a-t-il conclu. (AFP)
L’ex-président iranien Ali Akbar Hachémi-Rafsandjani a défendu avec force vendredi le maire de Téhéran Gholamhossein Karbastchi et qualifié d’expérience «amère» la crise politique provoquée par son arrestation. «Certains membres des médias ont agi avec insouciance et ont discrédité quelques personnes. Cela est mauvais et non islamique», a déclaré M. Rafsandjani devant les fidèles musulmans lors de la prière de vendredi à l’université de Téhéran. «Il faut être juste! D’où tenez-vous cette idée que la corruption couvre toute la société? De tels agissements, qui je suis sûr trouvent leur source dans des menées étrangères, visent à éloigner nos jeunes de la révolution» islamique de 1979, a-t-il lancé sur un ton passionné. Selon lui, la «dispute (entre factions) au sein de la société et des...