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Actualités - REPORTAGE

La Banque Mondiale optimiste sur la réduction de la pauvreté dans le monde

La Banque mondiale se fixe des objectifs ambitieux de développement pour le monde dans les 15 ans à venir et se montre optimiste sur la tendance actuelle concernant la réduction de la pauvreté, l’état de l’éducation et de la santé. Dans son dernier rapport sur «Les indicateurs du monde en développement» publié jeudi, la Banque estime que la croissance va se poursuivre jusqu’en 2000 dans les pays en développement, tablant sur un rebond après la crise asiatique. D’ici 2015, la Banque affirme qu’il est possible de «réduire de moitié le nombre de gens vivant dans l’extrême pauvreté (moins d’un dollar par jour), de réduire de deux tiers la mortalité infantile, d’étendre l’accès à tous à des services de santé, d’inverser la perte des ressources naturelles et d’ici 2005 de parvenir à l’égalité des sexes dans la scolarisation». La Banque mondiale reconnaît toutefois que l’aide publique au développement ne cesse de se réduire. En 1996, l’aide étrangère a atteint un «plancher historique», a déploré Joseph Stiglitz, principal économiste de la Banque. Les Etats-Unis par exemple n’ont dépensé que 0,1% de leur budget à l’aide. Parmi tous les membres de l’OCDE, l’assistance au développement pesait 0,34% de leur PIB en 1991. Cinq ans plus tard, elle ne représente plus que 0,25%. La clé du développement «est donc dans les bonnes politiques des gouvernements et les donateurs internationaux devront les soutenir», affirme Joseph Stiglitz, principal économiste de la Banque. Le commerce également, particulièrement les exportations, peut nourrir la croissance et la Banque se félicite de la baisse des tarifs douaniers dans les pays comme la Chine, où ils sont passés de 40,6% en 92 à 20,9% en 97 ou encore l’Inde, où ils s’élevaient à 83% en 90 et 27,7% en 97. La croissance mondiale sera de 3,1% en 99 (2,6% en 98) et 3,2% en 2000, selon les estimations de la Banque. Les pays à bas et moyen revenus croîtront davantage que les pays industrialisés à 4,8% en 98 et 5,2% en 99. L’Asie de l’Est progressera de 6,3% et 6,7%, l’Asie du Sud 6,1% et 6,3%, l’Europe et l’Asie centrale 4% et 5,1%. L’Afrique sub-saharienne sera en croissance de 4,5%. Le monde industrialisé progressera autour de 2,7%. En 1997, la Chine a été l’économie la plus dynamique avec 9% de croissance et l’Argentine avec 7,8%. Les lanternes rouges sont la Bulgarie avec un recul de son PIB de 7,4% et le Maroc à -2,2%. Le rapport de la Banque dresse aussi un bilan de l’état des ressources du monde et s’inquiète par exemple du fait que les réserves d’eau de la planète ont chuté d’un tiers ces 25 dernières années. D’ici 2025, la demande de la population en eau va encore croître de 650%. En matière d’énergie, 20% seulement de la population mondiale consomme 60% de l’énergie produite. Les Etats-Unis, l’Europe et le Japon, qui ne représentent que 13% de la population, émettent 42% des gaz polluants sur la planète. L’urbanisation progresse à grande vitesse, les villes abritant 22% des habitants dans le monde dans les années soixante, 40% en 96 et plus de la moitié en 2015. Les dépenses militaires ont baissé significativement ces dix dernières années passant de 5,2% du PIB mondial à 2,8%. La banque note par exemple les efforts du Vietnam dont le budget militaire est tombé de 19,4% de son PIB à 2,6%. De même en Syrie, ces dépenses ont chuté de 21,8% à 7,2%. Le rapport inspecte même d’autres signes extérieurs de niveau de vie. Le coût d’une communication téléphonique de 3 minutes d’un pays en développement vers les Etats-Unis se monte à 10,86 dollars contre 5,99 dollars pour les pays à moyen revenus et 3,27 dollars pour les pays industrialisés. Il y a dans le monde 50 micro-ordinateurs pour 1000 habitants. Les Suisses sont les plus équipés avec 408,5 PC pour 1000 Helvétiques tandis qu’un millier d’Américains se partagent 362,4 machines. (AFP)
La Banque mondiale se fixe des objectifs ambitieux de développement pour le monde dans les 15 ans à venir et se montre optimiste sur la tendance actuelle concernant la réduction de la pauvreté, l’état de l’éducation et de la santé. Dans son dernier rapport sur «Les indicateurs du monde en développement» publié jeudi, la Banque estime que la croissance va se poursuivre jusqu’en 2000 dans les pays en développement, tablant sur un rebond après la crise asiatique. D’ici 2015, la Banque affirme qu’il est possible de «réduire de moitié le nombre de gens vivant dans l’extrême pauvreté (moins d’un dollar par jour), de réduire de deux tiers la mortalité infantile, d’étendre l’accès à tous à des services de santé, d’inverser la perte des ressources naturelles et d’ici 2005 de parvenir à...