Actualités - CHRONOLOGIE
Piratage informatique : le Pentagone avoue sa vulnérabilité
le 18 avril 1998 à 00h00
Le Pentagone a reconnu qu’il avait encore «beaucoup à faire» pour se protéger d’attaques informatiques contre ses ordinateurs. Le porte-parole du département américain de la Défense, Kenneth Bacon, était interrogé sur les informations parues le même jour dans le quotidien «Washington Times», selon lesquelles des tests informatiques confidentiels, menés en juin dernier par des agents de l’Agence nationale de sécurité, avaient mis en évidence, de façon criante, les faiblesses des réseaux informatiques du Pentagone. «Nous avons beaucoup à faire», a déclaré Kenneth Bacon en précisant que cet exercice avait pour objectif de tester les «capacités à faire face à des attaques» de la part de pirates informatiques. Le porte-parole a assuré que l’opération avait été menée uniquement contre des systèmes informatiques non confidentiels. Selon le «Washington Times», les responsables de l’Agence nationale de sécurité ayant mené l’exercice auraient pu couper en l’espace de quelques jours le réseau électrique américain, à l’aide de logiciels obtenus facilement sur des sites Internet de piratage informatique. Ils auraient également été en mesure, selon le journal, de rendre inopérant le commandement américain pour le Pacifique, dont relèvent quelque 100.000 hommes. Kenneth Bacon a refusé de commenter directement cette information, indiquant néanmoins que les pirates informatiques pourraient avoir «un impact spectaculaire» sur les infrastructures du pays, «y compris le réseau électrique». Cet exercice «est parvenu, je pense, au-delà des rêves les plus fous, à élever le niveau de prise de conscience sur les menaces qui pèsent sur nos systèmes informatiques», a ajouté Kenneth Bacon. Une tâche immense Rappelant les attaques menées au début de l’année par des pirates contre des réseaux informatiques non confidentiels du Pentagone, Kenneth Bacon a indiqué que le Pentagone avait affecté un secrétaire adjoint à la Défense chargé des communications, Art Money, spécialement pour combattre d’éventuels piratages et renforcer la sécurité des réseaux du département de la Défense. La tâche est immense, a-t-il relevé, puisque le département dispose de 2,1 millions d’ordinateurs et gère 100.000 réseaux locaux, ainsi qu’une centaine de réseaux longue distance. Le Pentagone entend dépenser 3,6 milliards de dollars, pour les années budgétaires 1999 à 2002, uniquement pour renforcer les mesures de sécurité en matière informatique, a indiqué Kenneth Bacon. Le porte-parole a conclu sous la forme de la plaisanterie, mi-figue, mi-raisin, en expliquant que le Pentagone s’efforçait de «rester en contact avec les adolescents et d’autres pour apprendre les dernières techniques en matière de piratage informatique, de façon à être en avance sur eux d’une coudée plutôt que loin derrière». Les affaires de piratage informatique les plus retentissantes de ces derniers mois ont eu souvent pour personnages centraux des adolescents. (AFP)
Le Pentagone a reconnu qu’il avait encore «beaucoup à faire» pour se protéger d’attaques informatiques contre ses ordinateurs. Le porte-parole du département américain de la Défense, Kenneth Bacon, était interrogé sur les informations parues le même jour dans le quotidien «Washington Times», selon lesquelles des tests informatiques confidentiels, menés en juin dernier par des agents de l’Agence nationale de sécurité, avaient mis en évidence, de façon criante, les faiblesses des réseaux informatiques du Pentagone. «Nous avons beaucoup à faire», a déclaré Kenneth Bacon en précisant que cet exercice avait pour objectif de tester les «capacités à faire face à des attaques» de la part de pirates informatiques. Le porte-parole a assuré que l’opération avait été menée uniquement contre des systèmes...