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Actualités - CHRONOLOGIE

Eltsine au Japon : voyage d'affaires et nouveau test de santé

Boris Eltsine se rend au Japon ce week-end pour une visite qui s’inscrit dans le cadre des nouvelles relations pragmatiques «d’affaires» entre Tokyo et Moscou, mais va également constituer un nouveau test de l’état de santé du président russe. Cette visite informelle, reportée d’une semaine, survient en outre en pleine crise politique russe, alors que le pays est sans gouvernement depuis le 23 mars et que le Parlement rechigne à approuver la candidature au poste de premier ministre du «poulain» du Kremlin Sergueï Kirienko, 35 ans. Le voyage «va confirmer l’évolution positive et irréversible de nos relations après le sommet de Krasnoïarsk» (Sibérie) en novembre, où Russes et Japonais s’étaient engagés à signer un traité de paix d’ici l’an 2000 et à développer des relations d’affaires dans le cadre du plan dit «Eltsine-Hashimoto» (Ryutaro Hashimoto, le premier ministre japonais), a souligné le porte-parole du Kremlin Sergueï Iastrjembski. Il n’a pas exclu, sans donner plus de détails, qu’une «annonce» puisse être faite concernant la délicate question des îles Kouriles, occupées par l’URSS en 1945. Une telle «surprise», de l’avis des experts, ne peut être que mineure, Moscou refusant catégoriquement toute restitution au nom de «l’intégrité territoriale». Durant ce séjour, la presse va avoir les yeux rivés sur le président russe, dont l’état de santé est l’une des préoccupations principales des médias. Il y a seulement trois semaines, les médecins du chef de l’Etat avaient déconseillé à Boris Eltsine de se rendre en avion à Ekaterinbourg (Oural, centre) pour un sommet russo-franco-allemand, déplacé pour cette raison à Moscou. Cette fois ils ont approuvé «à 150%» un vol trois fois plus long, de près de 10 heures, avec un décalage horaire de cinq heures et une différence de température de près de 20 degrés. Un entretien de 24 heures M. Iastrjembski a même précisé que Boris Eltsine, 67 ans, ne déléguerait pas ses pouvoirs durant son absence, certes très courte: le président quitte Moscou vendredi à 22h30 locales (18h30 GMT) et sera de retour dès dimanche, son départ du Japon étant prévu à 15h10 locales (06h10 GMT). Le séjour à Kawana, la station balnéaire à 150 km au sud-ouest de Tokyo où se dérouleront les entretiens de M. Eltsine avec M. Hashimoto, ne durera même pas 24 heures, selon les indications données par le Kremlin. Mercredi, M. Iastrjembski a qualifié de «non-sens» des rumeurs sur une nouvelle hospitalisation de M. Eltsine. Ces rumeurs sont récurrentes depuis l’aggravation de l’état de santé de Boris Eltsine, qui souffre de problèmes cardiaques et a subi en novembre 1996 un quintuple pontage coronarien. La dernière «indisposition» du président remonte à la mi-mars, lorsque des «problèmes respiratoires aigus» l’avaient tenu éloigné du Kremlin pendant une semaine, et sa dernière hospitalisation en décembre dernier. «La nouvelle d’une prétendue hospitalisation du président nous a beaucoup amusé», a ajouté le porte-parole, passé maître dans l’art de «gérer» pour la presse les bourdes fréquentes et les absences du chef de l’Etat russe. Lors du sommet informel russo-franco-allemand qui s’est tenu dans la banlieue de Moscou le 26 mars dernier, Boris Eltsine était apparu très fatigué, faisant des lapsus et comprenant mal les questions. Le président russe est accompagné au Japon de son épouse Naïna et de sa fille et «conseillère en image» Tatiana Diatchenko. Le premier-vice-premier ministre par intérim Boris Nemtsov est également du voyage, quant au ministre des Finances par intérim Mikhaïl Zadornov, il «devrait se trouver au Japon au même moment» pour discuter du prêt japonais de 1,5 milliard de dollars de soutien aux réformes russes, «mais ne sera pas à Kawana», a indiqué M. Iastrjembski. (AFP)
Boris Eltsine se rend au Japon ce week-end pour une visite qui s’inscrit dans le cadre des nouvelles relations pragmatiques «d’affaires» entre Tokyo et Moscou, mais va également constituer un nouveau test de l’état de santé du président russe. Cette visite informelle, reportée d’une semaine, survient en outre en pleine crise politique russe, alors que le pays est sans gouvernement depuis le 23 mars et que le Parlement rechigne à approuver la candidature au poste de premier ministre du «poulain» du Kremlin Sergueï Kirienko, 35 ans. Le voyage «va confirmer l’évolution positive et irréversible de nos relations après le sommet de Krasnoïarsk» (Sibérie) en novembre, où Russes et Japonais s’étaient engagés à signer un traité de paix d’ici l’an 2000 et à développer des relations d’affaires dans le...