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Actualités - CHRONOLOGIE

Le plus grand parc de la ville pousse sur des collines d'ordures

Le plus grand espace vert du Caire, où 16 millions d’habitants étouffent faute de jardins publics, est en train de pousser près du vieux quartier islamique sur des collines d’ordures amoncelées au fil des siècles. Au total, ce sont 15 millions de dollars que la Fondation de l’Agha Khan prévoit d’investir, explique Ossama Hambazaza, responsable des services culturels de l’Agha Khan en Egypte. Le parc, d’une trentaine d’hectares, ouvrira à la date symbolique du 1er janvier 2001, sur les collines de déchets de Darassa entre la Cité des morts (les cimetières mamelouks) et Le Caire fatimide. Le gros du travail se fait de nuit, pour ne pas gêner la circulation dans ce quartier surpeuplé qui bourdonne d’activités toute la journée. Le projet remonte à 1984, lors d’une visite de l’Agha Khan, chef d’une branche des Ismaéliens, secte chiite à laquelle appartenaient les Fatimides qui ont fondé Le Caire en 969. Un plan détaillé est présenté dès 1987 puis un accord a été signé en 1990. Mais les autorités urbaines décident alors d’installer trois énormes réservoirs d’eau, de 80 mètres de diamètre chacun. Il faut attendre leur construction et revoir tous les plans pour intégrer ces mastodontes avec leur réseau de conduites souterraines. Le premier coup de pioche est enfin donné en octobre. De nouvelles modifications pourraient encore être imposées, en fonction des projets de réhabilitation du gouvernement dans le vieux Caire islamique, en particulier le creusement d’un tunnel près d’al-Azhar. Des difficultés «Plus nous travaillons, plus surgissent les difficultés», remarque M. Hambazaza, le sourire aux lèvres. Une partie du terrain utilisée pendant des années comme parking est saturée d’huile de vidange: «100.000 mètres cubes sont à changer complètement», selon lui. Pour réduire les coûts, la fondation fait pousser arbres et plantes dans une ferme expérimentale, en coopération avec le Centre de développement du désert de l’American University of Cairo. «Le parc sera ouvert à tous, assure M. Hambazaza. Nous le gérerons pendant cinq ans renouvelables puis le remettrons aux autorités égyptiennes». Mais il coûtera cher à entretenir: le seul système d’irrigation, totalement informatisé afin d’empêcher toute fuite dangereuse pour les réservoirs ou la muraille ayoubide (XIIe siècle) à laquelle s’adossera le parc, coûtera «au moins trois millions de dollars». «Nous négocions avec le gouvernement la construction d’installations qui permettront de générer des profits pour gérer le parc», indique M. Hamazaza, sans vouloir donner de précisions. La société américaine Sasaki a réalisé le plan général et la compagnie à capitaux arabes Sites international les plans détaillés. L’entrée du parc se trouvera sur l’avenue Salah Salem, l’un des principaux axes routiers du Caire dont une barrière d’arbres stoppera la pollution et le bruit. Les réservoirs, aux pentes aménagées pour que les enfants ou les personnes âgées puissent s’y promener, fourniront un prétexte à trois «jardins» différents, dont l’un au dessin typiquement islamique. Les visiteurs pourront s’attabler dans plusieurs restaurants, se relaxer près d’un lac artificiel, faire du sport sur des terrains ad hoc, parcourir la pépinière pédagogique ou se cultiver dans l’amphithéâtre. Ils pourront aussi admirer les vieux remparts, dont les abords seront aménagés, ou profiter d’une vue unique sur la Citadelle de Saladin et les mille et un minarets du Caire depuis des belvédères à 70 ou 80 mètres de haut. (AFP)
Le plus grand espace vert du Caire, où 16 millions d’habitants étouffent faute de jardins publics, est en train de pousser près du vieux quartier islamique sur des collines d’ordures amoncelées au fil des siècles. Au total, ce sont 15 millions de dollars que la Fondation de l’Agha Khan prévoit d’investir, explique Ossama Hambazaza, responsable des services culturels de l’Agha Khan en Egypte. Le parc, d’une trentaine d’hectares, ouvrira à la date symbolique du 1er janvier 2001, sur les collines de déchets de Darassa entre la Cité des morts (les cimetières mamelouks) et Le Caire fatimide. Le gros du travail se fait de nuit, pour ne pas gêner la circulation dans ce quartier surpeuplé qui bourdonne d’activités toute la journée. Le projet remonte à 1984, lors d’une visite de l’Agha Khan, chef d’une branche...