Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Médecine - Le choléstérol dépend des saisons La météo au service du coeur

Garder un œil sur son baromètre et surveiller la température extérieure sont deux bons moyens d’éviter des accidents cardiaques, a révélé à Dallas (Texas) le Pr Philippe Amouyel, de la faculté de médecine de Lille, en France. Les variations de pression atmosphérique et de température sont des facteurs de risques importants dans le cas d’une première attaque, mais surtout d’une rechute, a indiqué le professeur d’épidémiologie devant le congrès annuel de l’Association américaine de Cardiologie (AHA). Ainsi, une température inférieure de 10 degrés Celsius par rapport à la veille peut provoquer une augmentation de 13% des cas de première attaque et de 38% pour les rechutes. Une augmentation de la température fait en revanche baisser les infarctus. En ce qui concerne la pression atmosphérique, une augmentation ou une baisse posent problème. «Quand la pression atmosphérique monte de 10 millibars par rapport au bord de la mer, le taux des premières attaques cardiaques s’accroît de 11% et celui des rechutes de 28%. Lorsqu’elle diminue de 10 millibars, ce taux augmente de 12% pour les premiers cas et de 30% pour les rechutes», a-t-il dit.Cette étude permettrait «d’utiliser les variables météorologiques comme moyen de prévention», a déclaré le Pr Amouyel, surtout pour les hommes de plus de 55 ans et ceux qui ont déjà eu une attaque. Cette étude, portant sur 250 000 hommes de 25 à 64 ans vivant dans la région de Lille, a été réalisée à partir des données, sur dix ans, du Projet MONICA de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette enquête examine les facteurs de risque et le traitement des affections cardio-vasculaires. «C’est la première fois, a-t-il souligné, que l’on a mesuré les variations des risques degré par degré, à la fois sur la mortalité et sur la morbidité». Chez les femmes, a encore noté le Pr Amouyel, «les effets sont quasiment les mêmes». Mais dans la tranche d’âge étudiée, a-t-il rappelé, elles ont cinq fois moins d’accidents cardiaques que les hommes. Les raisons de ces variations dans l’occurrence des affections cardiaques en fonction de la météorologie ne sont pas connues et l’on ne peut avancer que des hypothèses, a-t-il ajouté. Des études précédentes ont montré une augmentation des hémorragies cérébrales lors des changements de pression atmosphérique et «l’explication généralement avancée est qu’il existe un lien entre ceux-ci et la tension artérielle». Par ailleurs, le corps subit des variations saisonnières en ce qui concerne le taux de cholestérol ou la masse pondérale, les régimes alimentaires et l’exercice physique diffèrent en fonction de la température. Faute d’explications, le Pr Amouyel propose des recommandations: «On ne peut pas agir sur la pression atmosphérique, mais en revanche on peut équilibrer la température», en «réglant correctement celle des maisons et des appartements» et en se couvrant s’il fait froid.
Garder un œil sur son baromètre et surveiller la température extérieure sont deux bons moyens d’éviter des accidents cardiaques, a révélé à Dallas (Texas) le Pr Philippe Amouyel, de la faculté de médecine de Lille, en France. Les variations de pression atmosphérique et de température sont des facteurs de risques importants dans le cas d’une première attaque, mais surtout d’une rechute, a indiqué le professeur d’épidémiologie devant le congrès annuel de l’Association américaine de Cardiologie (AHA). Ainsi, une température inférieure de 10 degrés Celsius par rapport à la veille peut provoquer une augmentation de 13% des cas de première attaque et de 38% pour les rechutes. Une augmentation de la température fait en revanche baisser les infarctus. En ce qui concerne la pression atmosphérique, une...