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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Honduras plonge dans la misère Les pauvres, principales victimes

L’ouragan «Mitch» a frappé indistinctement le Honduras, détruisant plus de la moitié du territoire, mais ce sont les pauvres qui ont le plus souffert de sa fureur comme à Tegucigalpa où sur 20 000 sinistrés tous appartiennent aux classes les plus défavorisées. Le fleuve Choluteca qui traverse la capitale, démesurément gonflé par les pluies du cyclone, a emporté comme des fétus de paille 3 342 maisons, de misérables masures de bois bâties sur les berges de la rivière. Ces maisons, qui pour la plupart n’avaient ni eau ni électricité, ont purement et simplement disparu. À leur place il n’y a plus que des amas de boue semés de branches et de détritus que fouillent chaque jour des personnes misérablement vêtues à la recherche de quelque «trésor» perdu. «Les gens veulent revenir là où ils vivaient», explique Clara Bertran du Comité d’urgence municipale. Les 20 000 sinistrés, sur quelque 600 000 habitants, sont actuellement hébergés dans quelque 180 refuges ouverts à Tegucigalpa après le passage de Mitch. Quelle sera leur prochaine demeure ? «Les maisons bâties en bordure du fleuve ne seront pas reconstruites. Cette décision doit être prise prochainement par décret», indique Clara Bertran. Les habitants des masures du bord de la rivière ont non seulement tout perdu, mais en plus, ils ne seront jamais indemnisés. Leur seul espoir? Un projet de l’ancien maire, César Castellanos, mort dans un accident d’hélicoptère il y a dix jours, alors qu’il survolait les zones de la capitale les plus durement touchées par Mitch. Le maire, très apprécié de la population et en qui l’on voyait un candidat possible pour la prochaine présidentielle, voulait construire «un nouveau Tegucigalpa» et avait désigné un emplacement pour construire des immeubles à caractère social. Ce projet verra sans doute le jour, estime Carla Bertran, mais, ajoute-t-elle, «il ne faut pas se faire d’illusions: il n’y aura pas de place pour tout le monde». Cette situation, dans un pays considéré comme l’un des plus pauvres du monde, avec un PNB par habitant de 600 dollars et un taux de chômage de 23,4%, inquiète les autorités qui, de plus en plus, redoutent une éventuelle explosion sociale d’autant que l’on s’attend après le passage de Mitch à une forte augmentation du chômage.
L’ouragan «Mitch» a frappé indistinctement le Honduras, détruisant plus de la moitié du territoire, mais ce sont les pauvres qui ont le plus souffert de sa fureur comme à Tegucigalpa où sur 20 000 sinistrés tous appartiennent aux classes les plus défavorisées. Le fleuve Choluteca qui traverse la capitale, démesurément gonflé par les pluies du cyclone, a emporté comme des fétus de paille 3 342 maisons, de misérables masures de bois bâties sur les berges de la rivière. Ces maisons, qui pour la plupart n’avaient ni eau ni électricité, ont purement et simplement disparu. À leur place il n’y a plus que des amas de boue semés de branches et de détritus que fouillent chaque jour des personnes misérablement vêtues à la recherche de quelque «trésor» perdu. «Les gens veulent revenir là où ils vivaient»,...