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Actualités - CHRONOLOGIE

Désarmement irakien - L'ONU retire ses experts Washington accélère ses préparatifs en prévision d'une frappe (photos)

L’Onu a commencé mercredi à retirer son personnel de Bagdad, dont tous les experts en désarmement avec lesquels l’Irak refuse de coopérer, alors que Washington accentuait ses menaces de frappes et accélérait ses préparatifs militaires.Le président Bill Clinton a affirmé que les États-Unis devaient «être prêts à agir» si Saddam Hussein ne reprenait pas une totale coopération avec les inspecteurs de l’Onu. «Nous continuons à espérer, et même à prier, pour que Saddam Hussein honore ses obligations mais nous devons être prêts à agir s’il ne le fait pas», a déclaré M. Clinton.Signe de l’augmentation de la tension le secrétaire d’État américain Madeleine Albright a décidé de reporter son départ pour la Malaisie. L’Irak pour sa part,après avoir semblé chercher le compromis la veille, a de nouveau refusé hier de revenir sur sa rupture avec les inspecteurs de l’Unscom et le président irakien Saddam Hussein semble convaincu désormais de l’inéluctabilité d’une action militaire ,puisqu’il a évoqué mercredi «l’éventualité d’une frappe américano-sioniste», lors d’une réunion du cabinet irakien qui a également passé en revue «les mesures prises par les différents ministères (en Irak) pour faire face à toute éventualité». Plus tard, le président irakien s’est réuni avec les commandants de l’armée de l’air et de la défense anti-aérienne, a rapporté mercredi l’agence officielle irakienne INA. À l’Onu, selon des diplomates occidentaux,certains membres du Conseil ne sont pas satisfaits que le chef de la commission spéciale chargée du désarmement irakien (Unscom), Richard Butler, ait décidé du retrait des experts en désarmement de l’Onu de Bagdad sans en référer au conseil.Pour sa part,le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a décidé d’écourter sa tournée en Afrique du Nord et sera de retour à New York jeudi, pour parer à toute éventualité. A Washington, le général Henry Shelton, chef d’état-major interarmes, a déclaré que les forces américaines dans le Golfe étaient «prêtes et capables» de frapper et que les États-Unis n’adresseraient pas d’ultimatum à l’Irak. Le secrétaire américain à la Défense, William Cohen, a ordonné , quant à lui ,le déploiement dans le Golfe de 84 avions de combat et plus de 3 000 soldats, a indiqué le Pentagone. Trois batteries antimissiles de type Patriot (qui ont fait leur épreuve durant la guerre du Golfe) et leurs équipages ont par ailleurs été dépêchés dans le Golfe, ainsi qu’un bataillon d’infanterie légère pour les protéger, a précisé le Pentagone ajoutant que deux bataillons blindés comprenant environ 3 000 soldats devaient rejoindre les 1 500 soldats américains déjà sur place. Les États-Unis ont autorisé le personnel non essentiel et les membres des familles des diplomates américains en Israël et au Koweït à rentrer aux États-Unis, a annoncé le département d’État. Un centaine de personnes de l’Unscom et l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), sont arrivées mercredi soir à Bahrein, base arrière de l’Unscom dans le Golfe. Selon le coordinateur des affaires humanitaires de l’Onu, Hans von Sponeck, sur les quelque 450 expatriés employés par le programme «pétrole contre nourriture», 137 avaient quitté Bagdad mercredi, une quarantaine d’autres devaient partir jeudi et qu’il resterait à Bagdad plus d’une trentaine de personnes. Une source de l’Onu avait en outre indiqué plus tôt que près de 200 personnes seraient maintenues dans le nord kurde du pays. Au total, quelque 300 personnes auront été évacuées d’ici jeudi, ont indiqué des sources des Nations unies à New York. L’Irak a cessé le 31 octobre toute coopération avec les experts de l’Unscom dont il limitait déjà les inspections depuis le 5 août. Il exige pour revenir sur cette mesure que le Conseil de sécurité examine la levée des sanctions qui pèsent sur lui depuis l’invasion du Koweit en 1990. Le Conseil exige qu’il reprenne sa coopération sans condition. Le vice-premier ministre irakien Tarek Aziz a répété mercredi la position de Bagdad, à savoir que les Irakiens «ne seront pas en mesure de revenir sur leur décision à moins que le Conseil de sécurité ne fasse quelque chose en ce qui concerne les sanctions», a déclaré Prakash Shah, représentant de M. Annan à Bagdad.
L’Onu a commencé mercredi à retirer son personnel de Bagdad, dont tous les experts en désarmement avec lesquels l’Irak refuse de coopérer, alors que Washington accentuait ses menaces de frappes et accélérait ses préparatifs militaires.Le président Bill Clinton a affirmé que les États-Unis devaient «être prêts à agir» si Saddam Hussein ne reprenait pas une totale coopération avec les inspecteurs de l’Onu. «Nous continuons à espérer, et même à prier, pour que Saddam Hussein honore ses obligations mais nous devons être prêts à agir s’il ne le fait pas», a déclaré M. Clinton.Signe de l’augmentation de la tension le secrétaire d’État américain Madeleine Albright a décidé de reporter son départ pour la Malaisie. L’Irak pour sa part,après avoir semblé chercher le compromis la veille, a de...