Actualités - REPORTAGE
Grande-Bretagne - Remontée prévue fin 99 Croissance ralentie mais la récession n'est pas inévitable
le 12 novembre 1998 à 00h00
La Banque d’Angleterre a fortement réduit mercredi ses prévisions de croissance pour le Royaume-Uni mais affirmé qu’une récession n’était pas inévitable, même si la menace existe. Le comité de politique monétaire de la banque «ne pense pas qu’une récession soit l’issue la plus probable», a déclaré aux journalistes le vice-gouverneur de la banque centrale Mervyn King, ajoutant néanmoins que «la possibilité d’une récession a augmenté». Il a évalué à une chance sur quatre la possibilité que l’économie connaisse une récession au troisième trimestre 1999. En août, cette estimation était d’une chance sur huit. Dans son rapport trimestriel sur l’inflation, la banque souligne que «la projection moyenne pour le quatrième trimestre est un ralentissement de la croissance jusque sur l’année prochaine avant une remontée dans la deuxième moitié de l’an 2000 au fur et à mesure de la reprise de la demande intérieure, notamment dans le secteur public». La croissance britannique souffre des perspectives déprimantes de l’économie mondiale et du recul de la confiance des industriels et des consommateurs dans le pays. Les ventes de détail ont ainsi baissé de 0,6% en octobre. La banque centrale n’a pas publié de prévision chiffrée mais une fourchette de projections. M. King a affirmé que les prévisions de la banque s’inscrivaient «pour une grande part dans le même territoire» que celles publiées la semaine dernière par le chancelier de l’Echiquier Gordon Brown. Celui-ci avait ramené entre 1 et 1,5% les prévisions de croissance pour l’année prochaine en raison du ralentissement économique mondial, au lieu de la fourchette de 1,75%-2,25% jusqu’alors retenue par le gouvernement. Le ministre de l’Économie avait néanmoins assuré qu’en l’an 2000 la croissance reprendrait fortement, s’inscrivant entre 2,25 et 2,75% et qu’elle serait entre 2,75% et 3,25% en 2001. Le taux de chômage est resté stable en octobre en Grande-Bretagne mais le nombre de chômeurs a légèrement augmenté, un signe supplémentaire du ralentissement de l’économie selon les analystes. Selon les chiffres révisés publiés mercredi par l’Office des statistiques nationales (ONS), le nombre de demandeurs d’emplois déclarés a progressé de 6.800 à 1,319 million de personnes soit un taux de 1,6% de la population active, stable par rapport à septembre et au plus bas depuis 18 ans. Selon les chiffres aux normes du Bureau International du Travail (BIT), plus fiables mais portant seulement sur la période de juillet à septembre, le nombre de chômeurs a également augmenté de 3 000 à 1,804 million de personnes soit un taux de 6,2% de la population active, comme sur les trois mois précédents selon des chiffres révisés. L’ONS a néanmoins affirmé que le nombre de chômeurs comme celui des demandeurs d’emplois restait orienté «à la baisse», selon ses chiffres révisés, et que les offres d’emplois «augmentaient légèrement». Les cours du pétrole sur le marché de Londres restent relativement insensibles mercredi en fin de matinée à l’escalade des tensions dans le golfe entre l’Irak et les Nations-Unies, alors que les inspecteurs onusiens chargés du désarmement irakien ont évacué Bagdad. A 12h05 GMT sur l’International Petroleum Exchange (IPE), le baril de Brent pour livraison décembre valait 12,23 dollars contre 12,20 dollars à l’ouverture et 12,04 dollars en clôture mardi soir. «Par le passé, le marché a déjà vu ce genre de situation de très nombreuses fois et il ne s’est jamais rien passé», a expliqué Nick Williams, expert sur le marché pétrolier pour la maison de courtage ED and F Man International. «Si ces nouvelles tensions ont pu avoir un impact sur les cours au tout début, les investisseurs estiment qu’à long terme, elles ne devraient pas perturber les exportations irakiennes de brut», a-t-il ajouté.
La Banque d’Angleterre a fortement réduit mercredi ses prévisions de croissance pour le Royaume-Uni mais affirmé qu’une récession n’était pas inévitable, même si la menace existe. Le comité de politique monétaire de la banque «ne pense pas qu’une récession soit l’issue la plus probable», a déclaré aux journalistes le vice-gouverneur de la banque centrale Mervyn King, ajoutant néanmoins que «la possibilité d’une récession a augmenté». Il a évalué à une chance sur quatre la possibilité que l’économie connaisse une récession au troisième trimestre 1999. En août, cette estimation était d’une chance sur huit. Dans son rapport trimestriel sur l’inflation, la banque souligne que «la projection moyenne pour le quatrième trimestre est un ralentissement de la croissance jusque sur l’année...
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