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Actualités - CHRONOLOGIE

Russie - Retour à la planche à billets Moscou a effectué une émission monétaire proche de zéro

Le Premier ministre russe Evgueni Primakov a assuré mercredi que l’émission monétaire déjà effectuée par Moscou était «proche de zéro», a rapporté l’agence Interfax. M. Primakov a expliqué à la presse qu’imprimer 25 milliards de roubles (1,61 milliard de dollars) «était normal», même selon les critères des experts du Fonds monétaire international (FMI). Le gouvernement envisage d’avoir à nouveau recours à la planche à billet pour boucler le budget de l’année dont le déficit semble s’agrandir de jour en jour (au minimum 70 milliards de roubles, soit 4,51 milliards de dollars). Le ministre des Finances Mikhaïl Zadornov a dernièrement indiqué que le montant de cette nouvelle émission sera également de 25 milliards de roubles. Selon les dernières données de la Banque centrale russe, la masse monétaire du pays atteignait au début du mois environ 185 milliards de roubles (11,93 milliards de dollars) contre environ 160 milliards cet été. Le nouveau chef du gouvernement russe a par ailleurs répété ses engagements envers les employés de l’État auxquels il a promis d’ici la fin de l’année de payer tous les salaires en temps et en heures et même les immenses arriérés hérités des précédents gouvernements – une dette de 88,1 milliards de roubles (5,16 milliards de dollars) au 1er octobre. M. Primakov avait assuré que les émissions monétaires rendues inévitables par le budget du quatrième trimestre aux fortes dépenses et très faibles ressources seraient limitées de façon à éviter le retour de l’hyperinflation. Mais pour les économistes, les prévisions du gouvernement sont encore optimistes. Alors que les négociations avec le FMI sur le déblocage d’un prêt de 4,3 milliards de dollars gelés depuis septembre traînent en longueur, les experts estiment qu’une émission monétaire beaucoup plus importante sera nécessaire pour combler le déficit du budget qu’ils voient également plus élevé que celui annoncé. Selon eux, Moscou devra imprimer au minimum les deux tiers de cette somme voire la totalité. Conditions égales pour tous Par ailleurs, le ministre des Finances, Mikhaïl Zadornov, a déclaré que le gouvernement russe s’engage à offrir à tous les investisseurs les mêmes conditions dans la restructuration de sa dette intérieure, dont le remboursement est actuellement gelé. Une réunion des créanciers étrangers et nationaux de la Russie pourrait se tenir la semaine prochaine, a-t-il dit à la presse, dans l’immeuble de la Douma, à qui le gouvernement présente actuellement son programme économique. «L’approche sera la même aussi bien pour les créanciers russes qu’étrangers», a poursuivi le ministre. Les conditions de la restructuration de la dette sont une priorité absolue pour le gouvernement qui doit disposer de détails précis pour élaborer son budget 1999 dont le projet devrait être présenté à la Douma d’ici le 1er décembre, a ajouté Mikhaïl Zadornov. Le ministère des Finances a confirmé une information du Wall Street Journal selon laquelle la Russie et ses banques créancières sont convenues d’un remboursement à 10 % en numéraire, 20 % en obligations à coupon zéro et 70 % en notes de quatre et cinq ans qui succéderont aux actuels bons du Trésor GKO et notes à plus long terme OFZ. Les obligations à coupon zéro pourront être utilisées par les banques pour payer leurs impôts, ou acheter des participations dans des banques russes. Jusqu’au Kazakhstan Le taux des futures notes reste à négocier. D’autres négociations pour finaliser les détails du plan de restructuration sont prévues avec les banques du 16 au 21 novembre. Le marché interethnique de Huoerguosi (Korgus), l’un des deux principaux postes frontaliers ouverts entre la Chine et l’ancienne République soviétique musulmane du Kazakhstan, est absolument désert. «Les Kazakhs ne sont pas venus aujourd’hui», soupire, dépité, Tan Sidong, un vendeur de jumelles, l’un des très rares marchands dont le commerce est resté ouvert au milieu de centaines d’étals vides. Créé en 1992, le marché, situé à moins de 400 km de l’ancienne capitale kazakhe d’Almaty, a connu un essor rapide. Il y a encore un an, raconte Tan, il était courant de voir une vingtaine de bus par jour remplis de marchands kazakhs venus acheter des biens de consommation, des vêtements et des chaussures, pour les rapporter chez eux dans la journée. Mais la crise qui frappe la Russie, principal partenaire commercial du Kazakhstan, et l’instauration d’un système de visas et de nouvelles taxes pour les Kazakhs ont frappé de plein fouet le petit commerce transfrontalier de cet avant-poste de l’empire chinois, ouvert dès 1881 par un traité sino-russe. Après une période faste durant les années 50 et 60, puis l’arrêt total du commerce frontalier en 1971 à cause de la brouille sino-soviétique, le poste-frontière a formellement rouvert en 1983. Mais le commerce n’a véritablement redécollé qu’en 1992, après l’éclatement de l’Union soviétique et l’indépendance du Kazakhstan. La petite bourgade reculée, autrefois ville de garnison, est passée, en quelques années, de 300 habitants à quelque 20.000, dont la moitié sont des migrants de l’intérieur de la Chine.
Le Premier ministre russe Evgueni Primakov a assuré mercredi que l’émission monétaire déjà effectuée par Moscou était «proche de zéro», a rapporté l’agence Interfax. M. Primakov a expliqué à la presse qu’imprimer 25 milliards de roubles (1,61 milliard de dollars) «était normal», même selon les critères des experts du Fonds monétaire international (FMI). Le gouvernement envisage d’avoir à nouveau recours à la planche à billet pour boucler le budget de l’année dont le déficit semble s’agrandir de jour en jour (au minimum 70 milliards de roubles, soit 4,51 milliards de dollars). Le ministre des Finances Mikhaïl Zadornov a dernièrement indiqué que le montant de cette nouvelle émission sera également de 25 milliards de roubles. Selon les dernières données de la Banque centrale russe, la masse...