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Actualités - BIOGRAPHIES

Figures de proue Qui était Elizabeth Arden ? (photos)

«L’âge n’a pas de poids, et encore moins des griffes. Ce qui fait vieillir, c’est l’ennui...». La femme qui énonçait cet avertissement est, peut-être, la plus grande prêtresse de la beauté et de la séduction féminines: Elizabeth Arden. Fille d’un émigré écossais installé avec sa famille dans un village perdu du Canada, elle laissera dernière elle, à la fin de sa longue vie, 19 instituts en Amérique et 17 filiales dans le monde. Mais la plus prodigieuse de ses performances c’est que son nom est devenu une référence en matière de soins esthétiques. Née en décembre 1878, dernière enfant d’un couple déjà affublé de trois autres et de lourds problèmes d’argent, la petite Florence Graham semble vouée aux travaux de la ferme, comme le reste de sa famille. Sa volonté de fer, son intelligence et son ambition lui permettent d’exaucer son vœu formulé depuis l’enfance: «devenir très, très, très riche». Voir grand, entreprendre, réussir. Dans quel but? L’argent et le pouvoir... Elle en aura les deux. Et en prime, une vie amoureuse comblée. Mais il lui faudra un dur, dur labeur pour atteindre ces sommets. Vendre une crème bricolée sur la table de cuisine avec l’aide de sa jeune sœur, par correspondance de prime abord, ne promet pas une fortune rapide. Pourtant ce fut le cas! Elle s’installera, une fois la trentaine atteinte, à New York où tout bouge, tout se construit, tout peut se faire en ce début de siècle. Elle se fait engager chez Squibles and Son, le grand laboratoire des produits pharmaceutiques, où elle apprend beaucoup sur le pouvoir des produits chimiques. Ensuite, elle sera embauchée chez la célèbre Eleanor Adair, la propriétaire d’une chaîne de salons de beauté, comme secrétaire. Elle s’initie à tous, se fait confier tous les secrets, y compris la grande spécialité de la maison : la tonification qui permet le maintien des muscles du visage. Elle perfectionne la technique et améliore les crèmes, en concrétisant le rêve impossible des femmes de son temps : l’alliance magique du geste efficace juste et du produit attrayant. Son apprentissage achevé, elle s’associe à Elizabeth Hubbard, spécialiste réputée en cosmétologie. Et les voilà installées dans un somptueux salon en pleine Cinquième Avenue! C’est alors que la Florence Graham choisit, en s’inspirant de deux œuvres littéraires (un poème de Tennyson et un petit livre d’Elizabeth Arnim) le nom qui la rendra célèbre dans le monde entier : Elizabeth Arden. Dès 1910, l’associée disparaît et Elizabeth Arden reste seule en piste. De la pompe, du raffinement et de la grâce. L’ascension est vertigineuse. Le génie de cette extraordinaire «brasseuse d’affaires», c’est d’avoir deviner et devancer le type de femmes nouvelles que ce siècle attendait. C’est elle, la première, qui a apporté des solutions, corrigé les défauts naturels, mis au point soin et maquillage, appris aux femmes à s’occuper d’elles, de la tête aux pieds. C’est Elizabeth Arden qui, au début du XXe siècle, a posé le concept de la «beauté totale». Le rituel Arden mis en place, le triomphe a commencé. Il dure toujours, près d’un siècle plus tard...
«L’âge n’a pas de poids, et encore moins des griffes. Ce qui fait vieillir, c’est l’ennui...». La femme qui énonçait cet avertissement est, peut-être, la plus grande prêtresse de la beauté et de la séduction féminines: Elizabeth Arden. Fille d’un émigré écossais installé avec sa famille dans un village perdu du Canada, elle laissera dernière elle, à la fin de sa longue vie, 19 instituts en Amérique et 17 filiales dans le monde. Mais la plus prodigieuse de ses performances c’est que son nom est devenu une référence en matière de soins esthétiques. Née en décembre 1878, dernière enfant d’un couple déjà affublé de trois autres et de lourds problèmes d’argent, la petite Florence Graham semble vouée aux travaux de la ferme, comme le reste de sa famille. Sa volonté de fer, son intelligence et son...