Au Beirut Hall, stand Dar an-Nahar, Nina Jidéjian a signé son dernier ouvrage L’archéologie au Liban. Rappelons que la publication a été présentée le 27 octobre, en avant-première, à l’exposition «Liban, l’autre rive» qui se déroule actuellement à l’Institut du monde arabe, Paris. Le livre, illustré de belles photographies, embrasse un siècle et demi d’activités archéologiques conduites par des diplomates, des archéologues amateurs et des savants. Présentant une synthèse des résultats des recherches scientifiques, comme des découvertes accidentelles ou encore des fouilles clandestines, Nina Jidéjian relate aussi le mouvement de fuite d’antiquités important, qui ont été rejoindre des collections privées ou des musées à l’étranger. Des pages de l’ouvrage, nous voyons surgir des personnages historiques hauts en couleurs. Ainsi grâce à la mission archéologique dirigée en 1861 par Ernest Renan, la ville antique de Byblos se dévoile. Le site était enseveli sous 29 maisons et des tonnes de débris… Les habitants du village racontèrent à Renan qu’en creusant des puits, ils avaient coutume de déterrer des objets égyptiens. L’archéologue entreprit alors de creuser lui aussi parmi les maisons et les jardins et un jour il dégagea le bas-relief d’une déesse dont la tête était surmontée d’un disque solaire : accidentellement il venait de mettre au jour Baalat-Gebal, la déesse de Byblos qui avait présidé aux destinées de la ville pendant des millénaires... Vestige sur vestige , Byblos mais aussi Baalbeck, Kamed el-Loz, Khaldé, Sidon, Sarafand, Tyr, Tripoli et ses environs, les récentes fouilles du centre-ville de Beyrouth livrent leurs trésors. On n’a pas fini de s’émerveiller devant un patrimoine culturel riche de sept mille ans.