Le ministre de l’Éducation M. Jean Obeid a créé la surprise hier en se démarquant de la politique gouvernementale. Devant un groupe d’enseignants qu’il a harangués dans la cour du ministère, il a déclaré: «C’est ailleurs que vous devez tenir votre sit-in, là où vous savez». Avant d’ajouter : «Car ce n’est pas moi qui refuse de vous accorder satisfaction et vous ne pouvez pas ne pas faire la différence entre ceux qui sont prêts à reconnaître vos droits et ceux qui vous veulent du mal». Hier les enseignants des écoles officielles, tous cycles confondus, ont poursuivi leur grève et ont observé un sit-in devant les bureaux du ministère de l’Éducation, dans une ambiance bon enfant, aidés en cela par une importante foule d’élèves venus soutenir leur action. L’appui de Obeid est acquis M. Jean Obeid a pris la parole pour expliquer aux enseignants présents que son «appui vous est acquis» et qu’il a «déjà défendu leurs revendications devant la Chambre et devant le Conseil des ministres». Il a ajouté : «Je n’ai pas besoin d’une pareille manifestation pour vous affirmer que je suis à vos côtés. Votre sit-in, vous devez le tenir ailleurs, là où chacun de vous sait». M. Obeid devait ensuite recevoir une délégation conduite par le président de la Ligue des instituteurs du secondaire, M. Fouad Saab, et son collègue du complémentaire, M. Ibrahim Rassi. M. Saab a précisé à l’issue de cette réunion que «M. Obeid présentera au Conseil des ministres un nouveau mémorandum résumant nos revendications». Il a ajouté : «Le ministre de l’Éducation demandera au Conseil des ministres l’adoption de ce texte et son renvoi devant la Chambre. Entre-temps nous poursuivrons notre grève et si le Conseil des ministres se montre positif, nous sommes prêts à mettre un terme à notre grève car en fin de compte, nous ne sommes pas partisans du principe des débrayages». La CGTL solidaire Par ailleurs, la CGTL s’est déclarée hier solidaire des enseignants et les responsables des deux centrales syndicales ont tenu à 17 heures une réunion consacrée à l’élaboration d’une stratégie commune pour la suite à donner au mouvement. Aujourd’hui, les professeurs du primaire et du complémentaire reprennent le chemin de leurs classes, après une grève de deux jours, laissant à leurs collègues du secondaire le soin de la poursuite d’une grève dont le sort reste aléatoire. Hier, le président de la Chambre M. Nabih Berry a estimé devant la presse que «le timing de cette grève est très mal choisi, ce qui en rend les résultats très peu sûrs».
Le ministre de l’Éducation M. Jean Obeid a créé la surprise hier en se démarquant de la politique gouvernementale. Devant un groupe d’enseignants qu’il a harangués dans la cour du ministère, il a déclaré: «C’est ailleurs que vous devez tenir votre sit-in, là où vous savez». Avant d’ajouter : «Car ce n’est pas moi qui refuse de vous accorder satisfaction et vous ne pouvez pas ne pas faire la différence entre ceux qui sont prêts à reconnaître vos droits et ceux qui vous veulent du mal». Hier les enseignants des écoles officielles, tous cycles confondus, ont poursuivi leur grève et ont observé un sit-in devant les bureaux du ministère de l’Éducation, dans une ambiance bon enfant, aidés en cela par une importante foule d’élèves venus soutenir leur action. L’appui de Obeid est acquis M. Jean Obeid...