Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES
Le protocole de Kyoto, un accord à l'arraché
le 11 novembre 1998 à 00h00
Le protocole de Kyoto de la Convention sur les changements climatiques de l’Onu, adopté le 12 décembre 1997 par 159 pays dans la capitale historique du Japon, est le premier traité jamais signé pour tenter d’infléchir l’influence de l’Homme sur le climat de la planète. L’ensemble des pays de la Terre s’étaient mis d’accord pour faire face à une menace de réchauffement climatique qui se précise mais dont les effets les plus graves ne sont pas attendus avant une ou deux générations. Le protocole de Kyoto impose aux pays industrialisés de réduire en moyenne de 5,2 % leurs émissions de gaz carbonique (dioxyde de carbone, CO2) et de cinq autres gaz à effet de serre entre 2 008 et 2 012 sur la base du niveau de leurs émissions en 1990. Les cinq autres gaz régis par le protocole sont le méthane (CH4), l’oxyde nitreux (N2O), alias gaz hilarant, les HFC (hydrofluorocarbones), substituts des gaz nocifs pour la couche d’ozone (CFC et HCFC), les PFC (polyfluorocarbones) et les SF6 (hexafluorures de soufre), ces deux derniers étant extrêmement nocifs même à faible concentration. L’accord, différencié selon les pays, était intervenu à l’arraché après des séances de négociations marathon. L’Union Européenne s’est engagée à réduire ses émissions de 8 %, les États-Unis de 7 % et le Japon de 6 %. L’effort de l’UE est lui-même réparti de façon différenciée à l’intérieur de la «bulle» européenne. La limitation des émissions peut se faire soit par des mesures intérieures d’efficacité énergétique, soit par le biais d’un marché du carbone organisé entre les pays concernés. Un Mécanisme de développement propre (CDM) doit favoriser l’émergence de technologies propres dans le Tiers monde. Le poids du traité repose sur 38 pays, mais seuls 25 d’entre eux vont en assumer la responsabilité effective dans un premier temps. Sur ces 38 pays, 13 sont en effet des pays en transition, considérés comme des pays industrialisés (annexe I) dans la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, adoptée en 1992 au sommet de la Terre de Rio. Le protocole de Kyoto a été adopté — par consensus — après des négociations très dures. Selon l’ancien négociateur américain, Timothy Wirth ces négociations ont été parmi les plus dures qui soient. Ce qui se passe à Buenos Aires montre que l’histoire est loin d’être terminée. Aux problèmes spécifiques de protection de l’environnement, se sont notamment greffées des questions économiques et financières, un jeu politique Nord-Sud. En outre, il y a tous les ans de nouveaux traités internationaux sur l’environnement et leur application est sans cesse plus difficile, en l’absence de mécanismes de contrôle efficaces.
Le protocole de Kyoto de la Convention sur les changements climatiques de l’Onu, adopté le 12 décembre 1997 par 159 pays dans la capitale historique du Japon, est le premier traité jamais signé pour tenter d’infléchir l’influence de l’Homme sur le climat de la planète. L’ensemble des pays de la Terre s’étaient mis d’accord pour faire face à une menace de réchauffement climatique qui se précise mais dont les effets les plus graves ne sont pas attendus avant une ou deux générations. Le protocole de Kyoto impose aux pays industrialisés de réduire en moyenne de 5,2 % leurs émissions de gaz carbonique (dioxyde de carbone, CO2) et de cinq autres gaz à effet de serre entre 2 008 et 2 012 sur la base du niveau de leurs émissions en 1990. Les cinq autres gaz régis par le protocole sont le méthane (CH4), l’oxyde...