Actualités - CHRONOLOGIE
Israël - Les palestiniens ont appelé au boycott Violence et indifférence aux municipales
le 11 novembre 1998 à 00h00
Des élections municipales se sont déroulées mardi en Israël sous le double signe de la violence politique et de l’indifférence manifeste d’une majorité de la population. À Jérusalem-Est, la direction palestinienne a appelé les Palestiniens à observer une grève générale et à boycotter les élections, pour ne pas cautionner l’occupation israélienne. Seuls 30 % des électeurs ont pris part au scrutin , ce qui ne marque pas d’évolution notable par rapport aux précédentes municipales en 1993. De nombreux incidents ont pourtant émaillé le vote et le chef de la police nationale, le commandant Yéhouda Wilk, a estimé que ces élections resteraient d’ores et déjà comme «les plus violentes de l’histoire d’Israël». En fin d’après-midi, la police a fait état de quelque 180 plaintes reçues : 84 à Tel-Aviv, 25 à Jérusalem, 18 dans le sud du pays, 29 dans le centre et 23 dans le nord, a précisé Mme Linda Menuhin, porte-parole de la police. La violence verbale a même coûté la vie à un électeur, terrassé par une crise cardiaque au beau milieu d’une discussion orageuse à l’entrée du bureau de vote du village de Yafi’a près de Nazareth (nord). Dans la localité de Tel Sheva (sud), quatre personnes ont été légèrement blessées au cours d’une bagarre entre partisans de listes rivales, et à Beit Shemesh (centre), cinq vigiles d’un parti ont été appréhendés après qu’ils eurent agressé des militants d’un parti adverse. Excédée, la police a carrément ordonné la fermeture d’un bureau de vote à Jérusalem après une discussion qui a dégénéré en échauffourée. Au total 682 candidats se sont présentés pour 161 postes de maires et 20 858 autres candidats pour 2 800 sièges de conseillers municipaux. Si un candidat au poste de maire n’obtient pas 40 % des suffrages exprimés au premier tour, un second tour est organisé dans deux semaines. Après avoir gardé le silence pendant la campagne, le Premier ministre Benjamin Netanyahu est entré en lice mardi en appelant les électeurs à soutenir son parti de droite, le Likoud. «Votez pour le Likoud afin de ruiner les espoirs des ennemis du parti», a-t-il déclaré dans une lettre ouverte aux électeurs. La campagne pour les municipales a conduit à des alliances locales disparates entre les trois grandes forces de la politique israélienne, la droite nationaliste, les religieux et les travaillistes. Ces alliances brouillent largement les cartes, mais des commentateurs politiques n’en estimaient pas moins que des leçons des municipales seraient à tirer au niveau national. «Bien que ces élections semblent locales et ésotériques, elles peuvent fournir des indications importantes quant aux alliances entre les partis d’ici aux prochaines élections générales», écrivait le quotidien Yédiot Aharonot.
Des élections municipales se sont déroulées mardi en Israël sous le double signe de la violence politique et de l’indifférence manifeste d’une majorité de la population. À Jérusalem-Est, la direction palestinienne a appelé les Palestiniens à observer une grève générale et à boycotter les élections, pour ne pas cautionner l’occupation israélienne. Seuls 30 % des électeurs ont pris part au scrutin , ce qui ne marque pas d’évolution notable par rapport aux précédentes municipales en 1993. De nombreux incidents ont pourtant émaillé le vote et le chef de la police nationale, le commandant Yéhouda Wilk, a estimé que ces élections resteraient d’ores et déjà comme «les plus violentes de l’histoire d’Israël». En fin d’après-midi, la police a fait état de quelque 180 plaintes reçues : 84 à...