Actualités - CHRONOLOGIE
Irak-ONU - La menace de représailles occidentales se précise Bagdad à la recherche d'un compromis (photo)
le 11 novembre 1998 à 00h00
L’Irak, confronté à des menaces croissantes de représailles, semble vouloir jeter du lest et a fait savoir mardi qu’il recherchait une solution diplomatique à la crise ouverte avec les inspecteurs de l’Onu chargés de le désarmer. Auparavant la France avait déclaré, pour la première fois, que des frappes militaires étaient possibles si l’Irak ne revenait pas sur son refus de travailler avec la Commission spéciale de l’Onu (Unscom) qui recherche ses armes prohibées. Entre-temps à Washington, le président Bill Clinton réunissait ses conseillers politiques et militaires à la Maison-Blanche pour examiner certaines des options militaires américaines dans le cadre de la crise irakienne. Face à la montée des menaces, le ministre irakien des Affaires étrangères Mohamed Saïd al-Sahhaf a déclaré, dans une interview télévisée, que Bagdad menait des contacts avec Paris, Moscou et Pékin pour influer sur le Conseil de Sécurité et trouver un compromis. «L’Irak est pour une solution politique sur une base saine qui mènerait à la levée de l’embargo», a-t-il déclaré à la télévision satellitaire qatariote Al-Jazira, tout en affirmant que l’Irak ne craignait pas les menaces. Bagdad, a-t-il dit, cherche une modification de la dernière résolution du Conseil, la 1 205, qui lui demande de reprendre sans condition sa coopération avec l’Unscom. Inquiétudes Les États-Unis s’étaient opposés à ce que ce texte fasse référence au paragraphe 22 de la résolution 687, adoptée en 1991, qui prévoit la levée de l’embargo pétrolier une fois que l’Irak aura été désarmé. Cette résolution 1 205 «contient des lacunes qu’il est possible de combler», a dit M. Sahhaf. Dans la foulée, le ministre irakien du Commerce a déclaré que l’Irak ne reviendrait sur sa rupture avec les inspecteurs que s’il obtenait un délai court et «bien défini» pour la levée de l’embargo. À Paris, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a envisagé un recours à la force contre l’Irak. «Aucune réaction n’est exclue, les frappes sont une option. Le Conseil de Sécurité est prêt à évaluer toutes les situations et à en tirer toutes les conséquences», a-t-il dit. Il a cependant refusé de préciser si la France s’associerait à une opération militaire américaine. La montée des menaces a ravivé l’inquiétude au Moyen-Orient. La Turquie, voisine de l’Irak, a déclaré souhaiter «que cette crise n’engendre pas une confrontation armée». L’Égypte s’est opposée à des représailles militaires. «L’Égypte rejette le recours à la force par les États-Unis ou tout autre pays chaque fois qu’un différend apparaît avec l’Irak», a déclaré M. Oussama el-Baz, conseiller politique du président égyptien Hosni Moubarak. La crise irakienne devait être examinée mercredi à Doha par les ministres des Affaires étrangères d’Égypte, de Syrie, et des six monarchies arabes du Golfe. L’Arabie séoudite, la plus importante d’entre elles, ne semble pas exclure cette fois-ci des représailles contre l’Irak, auxquelles elle s’était opposée lors de la dernière crise sur le désarmement en février. Le Premier ministre jordanien, Fayez Tarawneh, s’est entretenu de la crise irakienne mardi à Ryad avec le prince héritier séoudien Abdallah ben Abdel Aziz. Amman a demandé aux États-Unis d’éviter une confrontation militaire.
L’Irak, confronté à des menaces croissantes de représailles, semble vouloir jeter du lest et a fait savoir mardi qu’il recherchait une solution diplomatique à la crise ouverte avec les inspecteurs de l’Onu chargés de le désarmer. Auparavant la France avait déclaré, pour la première fois, que des frappes militaires étaient possibles si l’Irak ne revenait pas sur son refus de travailler avec la Commission spéciale de l’Onu (Unscom) qui recherche ses armes prohibées. Entre-temps à Washington, le président Bill Clinton réunissait ses conseillers politiques et militaires à la Maison-Blanche pour examiner certaines des options militaires américaines dans le cadre de la crise irakienne. Face à la montée des menaces, le ministre irakien des Affaires étrangères Mohamed Saïd al-Sahhaf a déclaré, dans une interview...
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