Actualités - REPORTAGE
La physionomie des marchés Beyrouth : la livre toujours recherchée
le 11 novembre 1998 à 00h00
La livre libanaise est restée recherchée contre le dollar sur le marché des changes de Beyrouth, en l’absence d’intérêts à la demande du billet vert en dehors de la Banque du Liban (BDL). Celle-ci, en maintenant ses deux taux d’intervention à l’achat et à la vente du dollar entre 1 502,00 LL et 1 515,00 LL, est parvenue ainsi à le faire clôturer au taux moyen indicatif de 1 508,50 LL, comme depuis la mi-octobre et pour la 19e journée consécutive. De leur côté, les établissements de crédit ont continué de négocier le billet vert au bas de la fourchette d’intervention de la BDL, entre 1502,00 et 1 502,25 LL, dans un marché calme et «vendeur». Quant au volume d’affaires de la journée d’hier, il s’est relativement contracté pour ne pas dépasser quelque dix millions de dollars, en grande partie absorbés par la BDL à 1 502,00 LL, à en croire les milieux cambistes de la place. Arrêt de la hausse du dollar à l’étranger À l’étranger, le dollar s’est légèrement replié hier, sur les marchés des changes internationaux face aux devises européennes sous la conduite du deutschemark et a poursuivi sa remontée vis-à-vis du yen. La monnaie allemande a été soutenue par les propos du président de la Banque centrale européenne, Wim Duisenberg, qui, dans un discours à Dublin, a réaffirmé la nécessité de l’indépendance des banques centrales par rapport aux gouvernements. Cette prise de position, considérée comme étant une réponse aux critiques d’hommes politiques, allemands notamment, qui réclament une plus forte contribution de la politique monétaire des banques centrales à la croissance et l’emploi par le truchement d’un net assouplissement du crédit, est venue exclure toute prochaine réduction des taux d’intérêt germaniques et redonner plus d’actualité aux placements en deutsche mark. En outre, de vagues rumeurs sur l’ouverture éventuelle d’une enquête judiciaire contre le président brésilien Cardoso pour des irrégularités fiscales qui pourraient retarder l’octroi de prêts et de facilités de crédits du Fonds monétaire international au Brésil, semblent aussi expliquer l’affaiblissement du dollar face au deutsche mark. Eu égard à ces considérations et compte tenu aussi de l’ouverture en baisse de Wall Street hier, le billet vert a dû subir la pression de quelques ventes bénéficiaires contre les devises européennes. Mais, au contraire, il a continué de bénéficier de quelques atouts face au yen, défavorisé par des commentaires d’un haut responsable de l’Agence nippone de planification économique (EPA) qui a jugé hier, que la récente vigueur du yen pourrait miner la croissance économique japonaise. C’est ainsi qu’à New York, le dollar s’est négocié sur un ton mitigé, à la veille du chômage du «Veteran Day» aux États-Unis, comme suit : – 1,6621 pour un sterling contre 1,6620, la veille. – 1,6838 DM contre 1,6875. – 5,6470 FF contre 5,6575. – 1,3885 FS contre 1,3960. – 1666,00 lires contre 1669,00. – 122,67 yen contre 121,55. Bourse de Beyrouth : marché soutenu Sur les marchés des valeurs mobilières, la Bourse de Beyrouth s’est redressée hier, sous l’impulsion de la hausse des Ciments libanais, de l’Eternit et de Rymco, dans un contexte de stabilité sur le restant de la cote avec le maintien en l’état des actions Solidere des deux catégories et des valeurs bancaires notamment. En effet, l’indice général LISPI a augmenté de 0,20 % à 87,71 points, alors que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires s’est stabilisé à 194,59 points. Pour ce qui est de l’activité du marché, elle s’est relativement développée, totalisant 129 173 actions d’une valeur globale de 410 324 dollars. Wall Street : changement de cap À l’étranger, Wall Street a changé un peu de cap hier, en mi-séance, repartant à la hausse après un départ faible. Le rebond de la bourse de New York s’explique par des achats ciblés sur certains secteurs comme notamment la haute technologie, la pharmacie et la distribution alors que les financières étaient en repli, comme la veille. Selon les boursiers, les mouvements de Wall Street ont été déterminés par des ventes bénéficiaires le matin suivies d’achats à bon compte et des rachats à découvert. Elle n’a donc pratiquement pas réagi à la publication d’un indice de la productivité aux États-Unis en progression plus forte que prévu de 2,3 % au troisième trimestre contre 0,3 % au second, et d’une hausse de 1,7 % du coût unitaire du travail contre 3,7 % pendant la même période. En effet, l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles est remonté d’un plus bas à 8 854,71 points à un plus haut à 8 923,97 points, avant d’afficher en pré-clôture 8 908,52 points, en hausse de 10,56 points sur la veille. Paris : un marché qui se cherche La Bourse de Paris a enregistré mardi sa quatrième séance de baisse, l’indice CAC 40 cédant 1,13 % (40,58 points) à 3 544,74 points, les opérateurs faisant preuve de défiance dans un contexte international baissier. Après une ouverture quasi inchangée (-0,04 %), l’indice vedette de la Bourse de Paris s’est rapidement enfoncé dans le rouge, allant jusqu’à perdre 1,66 % dans l’après-midi. La veille, le CAC 40 avait cédé 0,09 %. «Le marché se cherche» a commenté Patrick Certner, économiste de la société de Bourse Ferri, soulignant que sans la hausse du titre France Télécom, «on aurait perdu 2 %». France Télécom a gagné 2,76 % à 379,00 FF dans un volume de 1,9 million de titres, le placement des obligations convertibles d’environ 11 milliards de FF ayant été entièrement souscrit, selon des sources du marché. Le repli général s’est fait calmement, les opérateurs ayant surtout besoin d’éléments nouveaux, comme des opérations de fusion-acquisition, pour se remettre à acheter, selon les analystes. La proximité du 11 novembre, jour férié pour le marché français, n’encourageait pas non plus les investisseurs à prendre des positions. Le volume d’échange est resté modeste à 10,2 milliards de francs, les échanges sur France Télécom ayant représenté 7 % de cette somme. Londres : quasi inchangée La Bourse de Londres a clôturé sans grand changement mardi, récupérant en toute fin de journée une partie du terrain perdu en séance après avoir été déprimée par de nouveaux signes de ralentissement de l’économie britannique. L’indice Footsie des cent principales valeurs a terminé la séance en baisse de 1,6 point à 5 432,3 points, soit un repli de 0,03 % par rapport à son niveau de clôture la veille. Sur le LIFFE, le contrat décembre sur le Footsie baissait à 5 418 points en fin de journée contre 5 448 points la veille. Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt d’État à dix ans s’élevait à 4,94 % contre 5,015 % lundi en fin de journée. L’écart de rendement avec le Bund correspondant était de 77 points de base contre 82,5 points lundi soir. Les valeurs londoniennes ont été touchées dès les premiers échanges par le pessimisme des intervenants, alors que se sont multipliés les signes supplémentaires de ralentissement économique au Royaume-Uni. Ainsi, dans son étude mensuelle, le British Retail Consortium (BRC) a révélé une nouvelle baisse des ventes de détails en octobre (-0,6 % sur l’année). De plus, la Confédération des industries britanniques (CBI) a renouvelé ses avertissements sur la menace d’une récession pesant sur l’industrie britannique, affirmant que les commandes avaient fortement reculé sur les quatre derniers mois. Parmi les cent valeurs vedettes du Footsie, 48 ont terminé en baisse et 50 en hausse. Les titres du secteur bancaire ont été particulièrement chahutés par les avis négatifs formulés la veille par des agents de change. NatWest s’est replié de 27 pence à 933 pence, tandis que Bank of Scotland a perdu 25 pence à 592 pence et que HSBC a abandonné 18 pence à 1 410 pence. Francfort : nouvelle baisse La Bourse de Francfort a continué à baisser mardi malgré un dollar fort, le X-DAX reculant de 1,70 % dans le sillage de Wall Street. L’indice X-DAX des trente valeurs vedettes échangées sur le marché électronique XETRA, qui brasse les deux tiers environ des transactions réalisées en Allemagne, est tombé à 4 681,34 points contre 4 762,38 points à la clôture de lundi. À la criée, le DAX a fini à 4 662,78 points, soir 105,80 de points de moins que lundi. Le Dow Jones Industrial Average, indice phare de la Bourse de New York, était en baisse après 45 minutes de séance mardi, s’affichant en recul de 27,29 points (-0,31 %) à 8 870,67 points vers 15h15 GMT. Tokyo : climat de dépression La Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 0,6 % mardi, les investisseurs restant prudents avant l’annonce, attendue la semaine prochaine, de nouvelles mesures de relance de l’économie, selon les opérateurs. L’indice Nikkei des valeurs vedettes a perdu 86,45 points pour finir à 14 108,09 points, tandis que l’indice élargi Topix cédait 5,84 points à 1 078,32 points, dans un volume de 370 millions de titres échangés, contre 290,05 millions la veille. La récente baisse du yen face au dollar a encouragé une chasse aux bonnes affaires parmi les valeurs exportatrices, mais sans effacer l’impact de ventes modestes par ailleurs, selon les opérateurs.
La livre libanaise est restée recherchée contre le dollar sur le marché des changes de Beyrouth, en l’absence d’intérêts à la demande du billet vert en dehors de la Banque du Liban (BDL). Celle-ci, en maintenant ses deux taux d’intervention à l’achat et à la vente du dollar entre 1 502,00 LL et 1 515,00 LL, est parvenue ainsi à le faire clôturer au taux moyen indicatif de 1 508,50 LL, comme depuis la mi-octobre et pour la 19e journée consécutive. De leur côté, les établissements de crédit ont continué de négocier le billet vert au bas de la fourchette d’intervention de la BDL, entre 1502,00 et 1 502,25 LL, dans un marché calme et «vendeur». Quant au volume d’affaires de la journée d’hier, il s’est relativement contracté pour ne pas dépasser quelque dix millions de dollars, en grande partie...