Actualités - CHRONOLOGIE
Euro - Jour J le 1er janvier 1999 Plus que 50 jours avant le lancement de la monnaie unique européenne
le 11 novembre 1998 à 00h00
La monnaie unique européenne, l’euro, est entrée dans sa dernière ligne droite pour être lancée le 1er janvier 1999, dans 50 jours. Malgré des prévisions de croissance en baisse dans les onze pays de la zone euro pour 99 (2,6 % en moyenne contre 3,2 % au printemps), les dirigeants européens sont confiants sur la réussite de ce lancement historique : la zone euro s’est montrée déjà étonnamment stable lors des crises asiatique et russe et a bien résisté aux fortes perturbations sur les marchés boursiers internationaux. L’inflation est maîtrisée. Elle a atteint en septembre un bas-niveau historique de 1 % dans la zone euro. La consommation intérieure reste vigoureuse et la tendance à la réduction des déficits publics se poursuit. Concrètement, il ne reste plus que deux décisions à prendre avant le lancement effectif de l’euro : fixer les taux de conversion de l’euro par rapport à chaque monnaie nationale et la représentation externe de l’euro. Les ministres européens des Finances fixeront irrévocablement les taux de conversion des monnaies nationales en euros dans l’après-midi du 31 décembre. Pour bien montrer qu’il s’agit d’une simple formalité, aucune réunion n’est prévue à Bruxelles ce jour-là. La fixation se fera par la voie de la procédure écrite entre les onze capitales européennes, ce qui rend inutile la tenue d’un Conseil spécial des ministres européens des Finances, à la veille du lancement de l’euro. Les parités bilatérales entre les monnaies membres de l’euro (deutsche mark, franc français, florin hollandais, franc belgo-luxembourgeois, lire italienne, peseta espagnole, livre irlandaise, escudo portugais, schilling autrichien et mark finlandais) ont déjà été fixées le 2 mai dernier. Mais le niveau de l’euro par rapport aux différentes monnaies nationales ne peut être fixé avant le 31 décembre. Certaines monnaies européennes (livres sterling, couronnes danoise et suédoise, drachme grecque) ne participent pas à l’euro, tout en continuant à faire partie jusqu’à fin 1998 de l’écu, l’actuelle unité de compte européenne. Il faudra donc attendre le 31 décembre lorsque l’euro se substituera à l’écu (1 euro = 1 écu) pour connaître le taux de conversion de l’euro par rapport aux onze monnaies qu’il est appelé à remplacer. La représentation externe de l’euro est plus délicate à mettre en œuvre car elle implique d’une part les relations entre la zone euro et les deux autres grandes monnaies mondiales le dollar et le yen, et d’autre part la représentation matérielle de la zone euro, lors des grandes conférences économiques internationales (FMI et G-7 notamment). Le Sommet européen de Vienne devra prendre une décision en décembre pour la représentation externe de la zone euro. Plusieurs formules de compromis sont sur la table. La représentation de la zone euro devrait finalement associer le président de l’Euro-11, instance informelle chargée de la coordination des politiques économiques et budgétaires des pays membres de l’euro, la Banque centrale européenne (BCE) et peut-être la Commission européenne. Dernière décision qui doit être prise d’ici le 1er janvier 99 par la BCE : le niveau du futur taux d’intérêt à court terme de la France et de l’Allemagne les deux principales puissances économiques, membres de l’euro. Il semble en effet peu probable que la Bundesbank et la Banque de France descendent leurs taux d’intérêt d’ici le lancement de l’euro. En revanche plusieurs pays européens, notamment l’Irlande, l’Italie et l’Espagne devront encore faire des efforts supplémentaires pour arriver au niveau commun de 3,30 %.
La monnaie unique européenne, l’euro, est entrée dans sa dernière ligne droite pour être lancée le 1er janvier 1999, dans 50 jours. Malgré des prévisions de croissance en baisse dans les onze pays de la zone euro pour 99 (2,6 % en moyenne contre 3,2 % au printemps), les dirigeants européens sont confiants sur la réussite de ce lancement historique : la zone euro s’est montrée déjà étonnamment stable lors des crises asiatique et russe et a bien résisté aux fortes perturbations sur les marchés boursiers internationaux. L’inflation est maîtrisée. Elle a atteint en septembre un bas-niveau historique de 1 % dans la zone euro. La consommation intérieure reste vigoureuse et la tendance à la réduction des déficits publics se poursuit. Concrètement, il ne reste plus que deux décisions à prendre avant le lancement...