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Actualités - INTERVIEWS

Nommé vicaire patriarcal maronite à 47 ans Le P. Nabil Andari : l'église est la conscience du Liban (photo)

NOMMÉ VICAIRE PATRIARCAL MARONITE À 47 ANS

\Des trois nominations épiscopales qui viennent d’être annoncées par Bkerké, celle du P. Nabil Andari à la fonction de vicaire patriarcal, en remplacement de Mgr Boulos Matar, revêt probablement le plus d’importance. Etre nommé, à 47 ans, à la fois évêque et vicaire patriarcal n’est pas chose courante. Le P. Andari doit cet honneur, qui est aussi un redoutable devoir, à une combinaison heureuse de qualités administratives et pastorales, jointes à un constant souci d’œcuménisme.

Un début
de réorganisation

Le P. Andari vient de servir deux ans comme vicaire patriarcal maronite adjoint à Paris. C’est avec regret que ses paroissiens l’ont vu partir. Homme simple, réservé, presque effacé, le P. Andari sait prendre les décisions qui s’imposent, quand il le faut. Auparavant, il avait servi comme administrateur au séminaire de Ghazir, travail «prenant et tuant», qu’il n’avait été que trop heureux d’abandonner. Son arrivée à Bkerké devrait normalement marquer le début d’un travail de réorganisation.
Né à Bella (caza de Bécharré), dans une famille où le sacerdoce est de tradition — son grand-père était prêtre, son père l’est, ainsi que son grand-oncle —, le P. Andari doit aux jésuites, qui l’ont éduqué, «d’être devenu un homme». Un homme d’Eglise, comme on le voit, mais un homme conscient des «lacunes et difficultés» de l’Eglise.

Chaîne d’œuvre

Le nouveau vicaire patriarcal maronite estime que l’Eglise au Liban qui fait face à «des problèmes de société et de moralité» est invitée à «évoluer à la lumière de l’Exhortation apostolique et de la nouvelle évangélisation». Il met l’accent en particulier sur le «renouveau personnel qui doit contribuer au renouveau de l’Eglise». Il n’en insiste pas moins sur le «travail collectif». «On ne manque pas d’initiatives privées, alors qu’il faut une chaîne d’œuvre exécutée avec détachement, une chaîne qui va de la famille à la paroisse, en passant par l’école», souligne-t-il.

Le synode
encore à
ses débuts

Le P. Andari pense aussi que l’Eglise maronite doit se concentrer sur l’action sociale, qui revêt une «urgence» spéciale au sortir de la guerre. «Nous sommes à la rentrée scolaire», rappelle-t-il. Il est aussi l’homme du synode. Cette «transformation profonde, ce mouvement de conversion, de reconstruction de l’homme, qui a commencé avec le synode en est encore à ses débuts, dit-il. C’est tout un chantier et je crois qu’aujourd’hui, nous voyons une lueur au bout du tunnel».
L’Eglise et le Liban «ne vont pas l’un sans l’autre, conclut le P. Andari. L’Eglise est appelée à jouer un rôle prophétique au Liban. L’espérance de notre pays passe par elle, sans pour autant que les autres composantes du pays soient oubliées. L’Eglise est la conscience du Liban».

Propos recueillis
par
Kinda ELIAS
NOMMÉ VICAIRE PATRIARCAL MARONITE À 47 ANS\Des trois nominations épiscopales qui viennent d’être annoncées par Bkerké, celle du P. Nabil Andari à la fonction de vicaire patriarcal, en remplacement de Mgr Boulos Matar, revêt probablement le plus d’importance. Etre nommé, à 47 ans, à la fois évêque et vicaire patriarcal n’est pas chose courante. Le P. Andari doit cet honneur, qui est aussi un redoutable devoir, à une combinaison heureuse de qualités administratives et pastorales, jointes à un constant souci d’œcuménisme.Un débutde réorganisation Le P. Andari vient de servir deux ans comme vicaire patriarcal maronite adjoint à Paris. C’est avec regret que ses paroissiens l’ont vu partir. Homme simple, réservé, presque effacé, le P. Andari sait prendre les décisions qui s’imposent, quand il le faut....